Les avariels, ou elfes ailés, constituent une sous-race elfique de Faerûn. Leurs rares représentants, souvent consignés par les sages comme des créatures légendaires, se cachent dans des enclaves secrètes ou isolées de Faerûn.[1][2]
Personnalité[]
Les avariels sont des esprits libres, ne cherchant qu'à profiter de la vue de Faerûn et voguer dans les cieux. Ils font généralement preuve d'une irrésistible envie de vivre et restent gonflés d'entrain même dans les situations les plus désespérées. S'ils sont amicaux envers ceux qu'ils considèrent comme des égaux, leur beauté naturelle est souvent gâchée par la condescendance, la pitié et la morgue qu'ils manifestent à l'égard des autres elfes et des "terrestres" en général. Les avariels ne sont toutefois même pas conscients que cette attitude est mal reçue, car elle leur semble juste naturelle.[1]
Apparence[]
Les avariels mesurent en moyenne 1,75 m et possèdent des membres fins et gracieux. Leur visage possède généralement des traits anguleux. Les avariels sont dotés d'ailes aux plumes légères, généralement blanches (parfois grises, brunes, noires ou mouchetées) et d'une envergure allant de 3,60 m à 4,80 m. Les avariels en tirent une grande fierté et en prennent grand soin. Plus fragiles que les autres elfes, les avariels ont des mouvements vifs, précis et gracieux.[1]
Les avariels ont la peau pâle, souvent d'un blanc de porcelaine, avec des reflets bleus ou argentés. Ils ont souvent les cheveux noirs ou d'un blanc argenté. Leurs yeux sont plutôt grands et expressif (plus que les autres elfes), souvent dans des variations éclatantes de vert ou de bleu.[1]
Les avariels privilégient les vêtements amples et diaphanes qui prennent le vent et ondulent lorsqu'ils volent. Ils ne s'encombrent pratiquement jamais d'armures (les armures lourdes les empêchant de voler).[1]
Biologie[]
Les avariels vieillissent plus vite que les autres elfes. Ils ont la même espérance de vie que les gnomes.[1]
Société[]
La civilisation des avariels est ancienne et bien établie. Ils se transmettent de génération en génération une grande vigilance et des aptitudes martiales. Souvent portés sur une existence philosophique et contemplative, ils privilégient d'avantage le Pouvoir que l'Art en matière de magie. Quelques avariels sont devenus magiciens.[1]
Le modèle sociétal des avariels est unique. Lorsqu'ils sont rassemblés en grand nombre, ils se divisent en deux groupes : une communauté martiale (guerriers et soldats)[1] et une communauté pacifique (penseurs, érudits, religieux). Bien que philosophiquement opposées, ces deux sous-cultures agissent de concert et forment une puissante symbiose. Les jeunes avariels passent traditionnellement plusieurs années dans chaque communauté, bénéficiant des enseignements spirituels et martiaux. Ces échanges peuvent durer jusqu'à dix ans et permettent de mieux appréhender le fonctionnement de chaque communauté.[3]
Communauté martiale[]
La communauté martiale fait appel à un code de l'honneur complexe, régulant les activités et entraînements militaires. Les avariels y appartenant sacrifient leur vies pour protéger les leurs, toute leur existence s'orientant vers la guerre et la puissance. Ils ne rendent des comptes qu'à leurs chefs militaires, ceux-ci étant dirigeant avec les chefs religieux le peuple entier. Les avariels militaires sont souvent fiers et chaleureux, et gagner leur respect et leur confiance garanti des amis pour la vie.[3]
Au combat, ils sont sans pitiés ou remords, et la simple idée de reddition est déshonorante (pour eux ou pour leurs ennemis). Lors d'un combat à mort, peu d'avariels abandonnent avant qu'un camp soit anéanti. Laisser un ennemi en vie c'est l'humilier, en proie à une défaite honteuse. Les avariels préfèrent les armes à distance pour profiter de leurs ailes. Leur code d'honneur les autorise à abattre leurs cibles depuis le ciel, et celles qui sont incapables de se défendre de telles attaques n'ont qu'à réfléchir avant d'engager le combat contre un ennemi de toute évidence supérieur.[3]
Communauté pacifique[]
La communauté pacifique se tourne principalement vers les arts et les aspects intellectuels de l'existence. En cas de conflit, les avariels pacifiques font appel à l'intelligence et à la diplomatie, mais aussi à leurs talents magiques. Les membres de cette communauté peuvent être artistes, philosophes ou chercheurs, consacrant leur existence à étudier le monde, son histoire, et à créer des œuvres pour le simple plaisir de la création. Les avariels pacifiques ont la responsabilité d'apporter nourriture, divertissement et instructions à leurs congénères. Nombreux sont très religieux et passent leur temps à contempler les voies d'Aerdrië Faenya.[3]
Longtemps occupés à simplement assurer leur survie, les avariels n'ont pas eu la possibilité de s'adonner pleinement à la pratique de l'Art comme leurs cousins elfes. Les magiciens de la communauté pacifique n'ont pu commencer à étudier de près la magie profane que depuis le IXe siècle, période où les avariels ont réquisitionné l'Aire des Aigles des Neiges et se sont sentis suffisamment en sûreté. Les magiciens avariels privilégient les écoles de l'Invocation et de la Transmutation. Certains se sont tournés vers la Divination, dans l'espoir de pouvoir retrouver plus facilement les membres dispersés (et cachés) de leur peuple.[4]
Artisanat[]
Les avariels sont passés maîtres dans la pratique du soufflage de verre, matière qu'ils substituent au métal, bois ou pierre utilisés par les autres races. Ils ont appris à travailler le verre d'acier, souvent utilisé pour construire leurs avant-postes, ainsi que des outils, armes et armures.[5]
Langage et écriture[]
En plus de l'elfique et du commun, les avariels maîtrisent souvent l'aérien, leur permettant de communiquer avec leurs alliés aigles géants (envers qui ils vouent une grande tendresse).[3] Le draconien et le géant, langues de leurs ennemis jurés, sont également souvent apprises.[4]
Religion[]
Profondément pieux, les avariels reconnaissent la Seldarine dans son ensemble. Ils ne montrent toutefois une véritable révérence que pour Aerdrië Faenya, déesse elfique des cieux. Ils sont persuadés qu'ils doivent la survie de leur peuple à l'intervention de la déesse. Jadis, celle-ci aurait fait don aux avariels de leurs ailes, unique moyen de réchapper aux terribles dangers auxquels ils devraient faire face. Les avariels pensent également qu'Aerdrië Faenya joue un rôle actif dans leur existence (plus que le reste de la Seldarine) et l'associent souvent à des événements du quotidien, là où d'autres races n'y verraient qu'une coïncidence.[4]
Relations avec les autres races et organisations[]
Les avariels admirent et respectent les aigles géants, qu'ils voient comme des alliés et non des animaux domestiques.[5] Ils sont également attachés aux aarakocras, bien qu'entretenant peu de contacts.[4]
Les avariels ont toujours regardé avec apitoiement ou dérision les races terrestres, mais dès le XIVe siècle, les représentants de l'Aire des Aigles des Neiges ont commencé à envoyer des émissaires en Narfell, Rashéménie, Damarie et Grand-val, conscients de la nécessité d'alliances pour survivre. Les dragons maléfiques continuent de voir les avariels comme une menace, à cause de leur maîtrise de la magie et des cieux, et les pourchassent volontiers. Les dragons blancs d'Hoarfaern ont par exemple entrepris d'éradiquer l'Aire des Aigles des Neiges.[4]
Territoire[]
Dans les Montagnes de Bordglacé, dans le Sossal, les avariels occupent l'Aire des Aigles des Neiges. Ils pêchent dans les eaux gelées de la Grande mer de glace et chassent dans le Grand glacier.[1]
Des groupes réduits d'une douzaine d'individus occupent des enclaves isolées dans les Contrées du Mitan occidentales,[1] souvent à proximité d'autres elfes.[5]
Folklore[]
Les avariels sont parfois confondus avec d'hypothétiques descendants de serviteurs de la déesse Aerdrië Faenya, similaires à des genasi d'air.[6]
Histoire[]
Les avariels forment l'une des plus anciennes races elfiques. Ils arrivèrent sur Faerûn il y a plusieurs millénaires depuis la Féerie. Ils entrèrent rapidement en conflit avec les dragons, alors maîtres des cieux, et les avariels furent pratiquement balayés. Bien avant les Guerres de la Couronne, les survivants s'envolèrent à l'est de Faerûn, menant une épouvantable existence de nomades charognards, évitant aux maximum de sillonner le ciel pour ne pas être repérés.[1]
Au IXe siècle CV,[4] les avariels finirent pas découvrir dans les Montagnes de Bordglacé (dans le Sossal) l'Aire des Aigles des Neiges. Ils en firent leur dernier refuge. Le Père ailé Aquilain Vastesailes en prit la direction dès le XIIe siècle CV. Enfin suffisamment nombreux, les avariels commencèrent au milieu du XIVe siècle CV à explorer Faerûn et envoyer des diplomates et des marchands.[1]
Références[]
- ↑ 1,00 1,01 1,02 1,03 1,04 1,05 1,06 1,07 1,08 1,09 1,10 et 1,11 DD3 - Races de Faerûn p.16
- ↑ DD5 - Guide des aventuriers de la Côte des Épées p.103
- ↑ 3,0 3,1 3,2 3,3 et 3,4 DD3 - Races de Faerûn p.17
- ↑ 4,0 4,1 4,2 4,3 4,4 et 4,5 DD3 - Races de Faerûn p.18
- ↑ 5,0 5,1 et 5,2 DD3 - Races de Faerûn p.19
- ↑ DD3 - Races de Faerûn p.117