La Chessenta désigne un conglomérat d'états-cités uniquement liées par une culture commune et une défense mutuelle.[1] Jusqu'au XIVe siècle CV, les cités se faisaient la guerre les unes les autres à propos de vieux affronts, de philosophies divergentes ou de systèmes économiques différents. Les aventuriers et les compagnies de mercenaires y avaient la belle vie, embauchés par divers gouvernements pour participer à des attaques furtives, planifier des stratégies ou organiser des protections.[2] Puis la Magepeste entraina des catastrophes majeures qui ravagèrent la moitié du pays et détruisirent la majorité des cités d'importance, à l'exception notable de Luthcheq. Quelques régions survécurent et continuèrent à prospérer.[3]
Géographie []
La Chessenta fait partie de ce qui est appelé les Vieux empires. Suite à la Magepeste, la moitié de son territoire fut dévasté par des fragments d'Abeir.[4] Le pays est bordé à l'ouest par l'Akanûl. À l'est se trouvent l'Unther, les Montagnes des chasseurs célestes et la Rivière sinueuse. Au sud-ouest le Guet Maerth et les Pics d'Adder séparent la Chessenta du Bois de Chondal.
Caractéristiques géographiques principales[]
La Chessenta occupe un plateau, une plaine fertile entourant la grande Baie de Chessenta, dans le sud-ouest de la Mer des étoiles déchues. Des montagnes escarpées et des hautes terres accidentées délimitent les frontières orientale, australe et occidentale.[2]
- Akanal
- Fleuve Adder
- Marais d'Adder
- Mer Akana
- Montagnes des chasseurs célestes
- Mont Thulbane
- Pics Akana
- Threskel
Sites importants[]
Aux alentours de 1479 CV, la majorité du pays restait impraticable, les routes étant rares.[4] Des hameaux fermiers demeurent en dehors des grandes cités.[5]
- Airspur. Détruite suite à la Magepeste.[3]
- Akanax. Détruite suite à la Magepeste.[3]
- Cimbar. Détruite suite à la Magepeste.[3]
- Erebos. Dirigée en 1489 CV par Tchazzar.[1]
- Heptios
- Luthcheq
- Mordulkin. Détruite suite à la Magepeste.[3]
- Soorenar. Détruite suite à la Magepeste.[3]
- Toreus
- Temple de la Splendeur des splendeurs. Un temple souterrain en ruines
Habitants[]
Les Chessentiens sont les descendants des Imaskaris d'antan.[3] Ils sont passionnés, vivent chaque jour le plus pleinement possible, et apprécient l'art et sont de grands admirateurs du théâtre. La profession de barde est la plus populaire, juste après celle de guerrier. Vus par des observateurs extérieurs comme un peuple de soiffards et de tapageurs, ils festoient et guerroient souvent, mais ne font jamais quelque chose à moitié. Leurs compétitions sportives sont connues, particulièrement la lutte. Presque tous ses citoyens ont des notions de combat.[2]
Durant le XVe siècle CV, la population de Chessenta se diversifia avec l'arrivée de nombreux réfugiés et l'émergence de nouvelles nations voisines. Des commerçants et des guerriers genasi et drakéides commencèrent à voyager dans la région, renforçant la méfiance des humains de Luthcheq vis-à-vis des arts arcaniques.[4]
Noms et prénoms[]
Voir article secondaire: Noms et prénoms chessentans
Société[]
Chaque cité de Chessenta acclame ses propres héros, vénère ses propres champions gladiateurs et passe son temps à insulter et rivaliser avec les autres cités.[1] La Chessenta ayant prospéré au travers de conflits entre cités rivales, sa culture est empreinte du concept de conflit physique. La majorité des dirigeants sont des soldats à la retraite. Le titre de héros de guerre est l'un des plus grands honneurs qu'une personne puisse recevoir. Au terme d'une bataille, on a rarement plus d'un seul individu pour gagner un tel qualificatif.[2]
Les Chessentiens pratiquent l'esclavage même si cela reste moins répandu qu'en Unther (et en Mulhorande par le passé). Contrairement à ces pays, un propriétaire d'esclave peut rendre la liberté à son serviteur, le plus souvent au terme d'un travail exceptionnel. Les esclaves sont maintenus dans l'illettrisme à l'exception de ceux de Cimbar. La classe moyenne de Chessenta (la plus importante) contrôle la masse monétaire du pays. Le gouvernement encourage la prospérité pour tous, donc les taxes sur le revenu restent hautes.[2]
La Chessenta est amical avec les nains et les demi-orques mais mal à l'aise avec les elfes.[2]
Langue et écriture[]
Le chessentan est la langue la plus parlée à Chessenta. Ses habitants ont complété les runes dethek par l'alphabet thorass, désormais principalement utilisé.[6]
Magie[]
En Chessenta, les bardes excèdent en nombre les autres pratiquants de la magie.[6] De manière générale, la Chessenta éprouve une aversion pour tout qui concerne l'Imaskar, ce qui s'étend à toutes les formes de magie. Suite à la Magepeste et à la mainmise de Luthcheq sur le pays, des lois assujettissant les lanceurs de sorts furent édictées. Tous risquent le bûcher, à moins d'accepter de se faire tatouer les paumes de symboles verts qui les identifient comme pratiquants d'un Art jugé déshonorant. La rumeur voudrait que ces tatouages les empêchent de lancer des sorts, à moins de connaître un mot de passe spécial.[7]
Politique[]
Suite à la Magepeste, la moitié du pays et de nombreuses cités furent détruites. Le pays céda à l'Akanûl ses contrées occidentales, profondément marquées par la catastrophe. Les cités survivantes acceptèrent des réfugiés du Chondath, de l'Unther et de la Mulhorande, également ravagés par la Magepeste.[3]
Religion[]
Jusqu'au Temps des Troubles, les Mulans de Chessenta vénéraient le panthéon untheri. Suite à sa disparition, ils se sont principalement tournés vers le panthéon faerûnien. Hoar, sous le nom d'Assuran, est vénéré comme un dieu des tempêtes et est considéré comme l'un des patrons célestes du pays.[8]
Histoire[]
Les Chessentiens passèrent des siècles d'insoumission sous la coupe d'Unther pendant le zénith de cet empire. Ils furent de plus en plus mal à l'aise face à la décadence et les oppressions religieuses de leurs maîtres. Ils finirent par se rebeller, conduits par un héros de guerre du nom de Tchazzar. En réalité un dragon rouge métamorphosé en humain, Tchazzar, tenta de soumettre Unther pendant presque un siècle.[2]
- 929 CV. La Chessenta se rebelle contre l'autorité d'Unther.[9]
- 953 CV. Tchazzar attaque les cités du Bief des magiciens et détruit la Ligue de Samathar. Les cités qui se rendent deviennent des états tributaires de Chessenta.[10]
- 1018 CV. Mort de Tchazzar.[9]
- 1117 CV. La Chessenta se scinde en de multiples cités-états.[9]
- 1154 CV. Réunification de Chessenta.[9]
XIVème siècle[]
Même si les cités-états de Chessenta jurèrent fidélité à un monarque central, chacune avait sa propre idée de qui devait être ce monarque. Aux alentours de 1372 CV, la Chessenta était déchirée entre trois factions ou alliances majeures : Akanax, Cimbar et Soorenar. Les autres cités dans leur majorité prêtaient allégeance à l'une d'entre elles (certaines restaient toutefois neutres). Cet état de guerre larvé engendra une nation de guerriers entraînés et une dépendance vis-à-vis des mercenaires étrangers et des aventuriers prêts à faire le sale boulot. La Chessenta se lança dans le commerce maritime avec les autres nations mais ne montra aucun signe de réunification.[2]
Magepeste[]
Suite à la Magepeste, une portion d'Abeir, le monde jumeau de Toril, permuta avec l'ouest de la Chessenta.[11] Le phénomène entraina des catastrophes et la moitié du pays fut dévastée. Des terres s’affaissèrent dans l'Outreterre, tandis que des volcans des Montagnes fumantes et le Mont Thulbane entraient en éruption. Des monstres dérangés descendirent alors des montagnes pour ravager le pays, tandis que le dragon vert vampirique Jaxanaedegor profitait des nuages de cendres libérés pour attaquer en plein jour. Les bouleversements du relief et les attaques monstrueuses poussèrent la Chessenta au bord du gouffre.[3]
Luthcheq fut la seule ville d'importance relativement épargnée par la destruction. Les survivants de Chessenta s'y rassemblèrent sous la bannière d'Ishual Karanok. Ensemble, ils repoussèrent les monstres et les colons trop entreprenants du nord. Une fois qu'il eut triomphé, Ishual Karanok entreprit de démanteler la secte de la Maison Karanok, notoirement anti-magie, en déclarant que leur objectif avait été atteint avec la mort de Mystra. Néanmoins, les lois de Luthcheq commencèrent à s'appliquer sur l'ensemble du pays, perpétuant les anciens desseins de la Maison Karanok (à défaut d'en assurer l'existence), et les lanceurs de sorts commencèrent à être assujettis.[3]
Seconde Fracture[]
Aux alentours de 1489 CV, la Chessenta demeurait un conglomérat d'états-cités, à défaut d'une nation. L'ouest du pays était toujours occupé par l'Akanûl.[1]
Références[]
- ↑ 1,0 1,1 1,2 et 1,3 DD5 - Guide des aventuriers de la Côte des épées p.11
- ↑ 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 2,6 et 2,7 DD3 - Royaumes Oubliés - Univers p.222-223
- ↑ 3,00 3,01 3,02 3,03 3,04 3,05 3,06 3,07 3,08 et 3,09 DD4 - Encyclopédie des Royaumes Oubliés p.98
- ↑ 4,0 4,1 et 4,2 DD4 - Guide des Joueurs des Royaumes Oubliés p.86
- ↑ DD4 - Guide des Joueurs des Royaumes Oubliés p.87
- ↑ 6,0 et 6,1 DD3 - Races de Faerûn p.69
- ↑ DD4 - Encyclopédie des Royaumes Oubliés p.99
- ↑ DD3 - Races de Faerûn p.70
- ↑ 9,0 9,1 9,2 et 9,3 DD3 - Royaumes Oubliés - Univers p.270
- ↑ DD3 - L'Inaccessible Orient p.104
- ↑ DD4 - Encyclopédie des Royaumes Oubliés p.90