Un couatl est un serpent ailé de grande taille qui dégage un sentiment de puissance.[1] Leur comportement apaisé témoigne de leur origine céleste.[2]
Apparence[]
Un couatl est un long serpent de 3,50 m environ, pour un poids de 900 kg. Avec ses ailes des couleurs de l'arc en ciel, il a une envergure de 5 mètres.[1]
Comportement[]
Les couatls sont réputés pour leur noblesse d'esprit, leur intelligence et leur bonté, si bien qu'ils font souvent l'objet de culte dans les régions où ils vivent.[1] Un couatl est incapable de mentir, mais il peut omettre de révéler certaines informations, répondre de manière évasive ou laisser ses interlocuteurs arriver à de fausses conclusions si cela lui sert (souvent pour protéger un secret ou un objet).[2]
Un couatl parle le commun, le draconien et le céleste. Il a également le pouvoir de parler par télépathie.[1]
Biologie[]
Un couatl peut vivre très longtemps sans aucun moyen de subsistance (et peut même survivre sans oxygène). Il n'est toutefois pas immortel et reste sensible à certaines maladies.[2]
Société[]
Les couatls furent jadis créés par Jazirian, un fragment du Serpent Universel,[3] oublié de tous à l'exception de ses serviteurs. Les coualts le servent encore comme agents et gardiens. La plupart de missions divines confiées aux couatls ont été accomplies (d'une manière ou d'une autre), mais certains continent de garder un site ou un objet de grand pouvoir, d'attendre qu'une prophétie se réalise ou de protéger les descendants de créatures jadis placées sous leur garde. Quelle que soit sa tâche, un couatl préfère rester discret et ne révéler sa présence qu'en dernier recours.[2]
Reproduction[]
Un couatl sent venir sa fin une centaine d'années avant qu'elle ne survienne, mais sans avoir aucun indice sur les raisons de son trépas. Il accepte généralement son destin s'il a déjà accompli la mission qu'on lui avait confiée. Dans le cas contraire, l'imminence de sa mort l'encouragera à chercher ses congénères pour se reproduire. Le rituel de reproduction des couatls est une danse élaborée et gracieuse, faite de magie et de lumière. Il aboutit à la création d'un œuf ressemblant à une gemme, duquel éclot un jeune couatl.[2]
Le parent instigateur de l'accouplement orientera l'éducation de son rejeton en fonction des tâches dont il a la charge, afin que le petit l'aide à les accomplir.[2]
Métamorphose[]
Un couatl peut se métamorphoser magiquement en humanoïde ou en bête. Il reprend sa véritable forme en mourant.[2]
Combat[]
Un couatl attaque rarement sans avoir été provoqué (mais il s'en prend systématiquement aux créatures malfaisantes prises en flagrant délit). Il utilise un pouvoir de détection des pensées pour confirmer ses éventuels soupçons envers une personne. Un couatl combat intelligemment et lance des sorts à distance avant de venir au contact pour broyer sa cible dans son étreinte ou la mordre pour lui inoculer son venin. Un couatl utilise la magie à la manière des ensorceleurs et dispose de quelques facultés psioniques[1] (notamment la détection des pensées, la télépathie et une forme éthérée).[4]
Lorsque plusieurs couatls collaborent, ils mettent au point une stratégie commune.[1]
Histoire[]
Beaucoup de sarrukhs survécurent à la chute de leurs empires. Les grands clans d'Okoth se mirent notamment à parcourir le multivers pendant des millénaires, mais furent incapable de se fixer sur un plan sur plus d'une génération. Ce mode de vie nomade les aguerrit mais les poussa à céder à leurs instincts les plus noirs. Quelques dissidents, désespérés par leurs semblables, implorèrent Jazirian, un fragment du Serpent Universel, de leur venir en aide. Il répondit en les transformant en couatls. Les autres sarrukhs d'Okoth leur déclarèrent la guerre, mais malgré leur infériorité numérique, les couatls tinrent bon. Le conflit se poursuivit au travers du mutlivers jusqu'à ce que Jazirian soit tué par Merrshaulk, un fragment plus sombre du Serpent Universel. Les couatl durent alors fuir vers le Plan-Matériel d'Abeir-Toril, où ils s'installèrent sur les terres de Maztica. Là, le dieu Qotal en fit ses serviteurs divins, si bien qu'ils le reconnurent comme une manifestation de Jazirian.[3]
Vers - 24 000 CV, répondant à un appel du dieu Ubtao,[5] quelques-uns retournèrent à Faerûn et se rendirent dans les jungles du Chult pour en reprendre le contrôle. Ils prirent alors pour divinité tutélaire Ubtao.[3] Les couatls entreprirent une guerre de plusieurs siècles pour le contrôle de la Péninsule de Chult. Les yuan-tis, créations des sarrukhs, durent céder du terrain à l'ouest, jusqu'à ce que la guerre s'achève dans l'impasse, avec les Montagnes Hazuk comme ligne de démarcation.[5]
Pendant les millénaires qui suivirent, la péninsule (à l'exception de l'ouest) resta la chasse-gardée des yuan-tis, mais ils ne créèrent aucun empire majeur. Aux alentours de - 3000 CV, le nombre de couatls chuta précipitamment. Les survivants décidèrent de trouver d'autres créatures pour tenir l'ouest de la péninsule hors d'atteinte des yuan-tis. Ils finirent par choisir les tribus humaines du Katashaka, un continent au sud de Maztica. Les couatls leur apprirent les préceptes d'Ubtao et les tribus Eshowe, Tabaxi et Thinguth, parmi d'autres, les acceptèrent. En - 2809 CV, ils suivirent les couatls dans un grand pèlerinage religieux qui leur fit traverser l'océan, jusqu'à atteindre les jungles du Chult, sur la Côte sauvage. Aux Pics enflammés, ils furent accueillis par l'avatar d'Ubtao.[5]
Références[]
- ↑ 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 et 1,5 DD3 - Manuel des Monstres p.40
- ↑ 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 et 2,6 DD5 - Manuel des Monstres p.38
- ↑ 3,0 3,1 et 3,2 DD3 - Les Royaumes Serpents p.55
- ↑ DD3 - Manuel des Monstres p.41
- ↑ 5,0 5,1 et 5,2 DD3 - Les Royaumes Serpents p.121