Les Crinti étaient des métis, issus de générations de croisements entre drows, demi-drows, humains et demi-elfes. Ils constituaient l’aristocratie du Dambrath[1] jusqu'à la Magepeste.[2]
Personnalité[]
Les Crinti masquaient généralement un fort sentiment de honte sous une arrogance froide et condescendante, ne parvenant pas à oublier que leurs cousins drows de pure souche les méprisaient. Ce sentiment les poussait à consacrer beaucoup d'efforts à prouver leur valeur à leur entourage.[3]
Apparence[]
Le Crinti classique avait la peau noire ou gris foncé, des cheveux blancs ou argentés et des yeux d'une couleur commune chez les humains et les elfes. Certains avaient la peau pâle, à l'instar de leurs ancêtres humains et demi-drows.[4]
Société[]
Du temps de leur domination au Dambrath,[2] les Crinti nés de prêtresses de Loviatar étaient connus sous le nom des Enfants des Premières et possédaient jadis le statut social le plus élevé de tout le Dambrath. L'aristocratie crinti possédait le droit de propriété, gouvernait et jouissait des fruits de la terre, et régnait pour le compte de leurs protecteurs drows, qui les méprisaient en retour.[4] Pour être considéré légalement comme tel, un Crinti devait pouvoir justifier 1/32e de sang drow ou de Première.[5]
Le Dambrath était alors organisé socialement en fonction des races, mais également des sexes. Les plus hautes fonctions gouvernementales et culturelles étaient réservées aux femmes crinti, une division sociale et politique instaurée peu après l'arrivée des drows aux alentours de 900 CV. Cette société matriarcale était maintenue par l'influence conjuguée de l'église de Loviatar et de la société drow, une structure nettement plus accentuée dans les zones urbaines et dans strates sociales supérieures.[4]
Aristocrates de naissance, les Crinti étaient choyés et recevaient toutes les attentions. En retour, on attendait d'eux qu'ils se montrent dignes de leur sang, au risque de déshonorer leur famille et d'être déshérités (voire bannis). Devenus vieux, les Crinti ayant fait leurs preuves pouvaient goûter à la retraite et transmettre leur expérience aux plus jeunes. Les autres devaient continuer à travailler dans leur domaine jusqu'à atteindre un degré d'accomplissement satisfaisant. Dans les deux cas, les vieux Crinti étaient souvent la cible des plus jeunes qui n'attendaient qu'une occasion pour s'emparer de leur place et de leur fortune.[3]
Sous domination crinti, les elfes fidèles à Éternelle-rencontre n'étaient pas les bienvenues au Dambrath,[6] et étaient refoulés aux frontières. Les elfes capturés étaient remis aux temples de Loviathar à des fins de divertissement.[1]
Gouvernement[]
Du temps de la domination crinti, le Dambrath était une société matriarcale dirigée par une reine, qui était également la grande prêtresse de l'Église de Loviatar. La reine choisissait les nobles crinti qui allaient occuper les fonctions nationales, dont les Honglaths (juges), les officiers militaires et les grandes prêtresses des temples de Loviatar.[7]
Les nobles dames crinti faisaient office d'intendantes au Dambrath.[1] Baronnes et duchesses gouvernaient ainsi les centres urbains et les terres périphériques, avec le soutien des Honglaths et du clergé de Loviatar.[8]
Les trois composants de la structure politique, la noblesse, les Honglaths et les temples, fonctionnaient en se contrôlant et en s'équilibrant mutuellement. La reine tirait son pouvoir du soutien de ces groupes.[8]
Loi et ordre[]
La justice était sévère et expéditive. Les Honglath présidaient les procès et prenaient les décisions en matière de loi. Seules les femmes crinti pouvaient avoir accès à cette charge. Les procès favorisaient systématiquement les Crinti, qui étaient généralement punis par des amendes, alors que les Shebali humains subissaient souvent la torture aux mains des prêtresses de Loviatar. Dans tous les cas, les hommes recevaient des peines plus sévères.[5]
L'enseignement de la magie à un homme était un crime particulièrement odieux au Dambrath, et puni de mort.[5]
Seuls les Crinti pouvaient être propriétaires terriens. L'héritage était transmis aux femmes.[5]
Défense et guerre[]
Les Crinti entretenaient une puissante armée afin d'appliquer la politique isolationniste du pays et décourager toute révolte des Shebali. Les armées du Dambrath étaient généralement constituées d'un tiers de fantassins légers et de deux tiers de cavalerie (un tiers de légère et deux tiers de lourde).[5]
Les ports du Dambrath accueillaient des flottes de frégates rapides de guerre, armées de lanceurs de sorts.[5]
Religion[]
Sous domination crinti, Loviatar était la religion officielle du Dambrath,[6] instaurée lors de l'invasion drow aidée par des prêtresses humaines de la Vierge de la Souffrance. Le culte imprégnait de nombreux éléments de la société, particulièrement lors des divertissements pour les masses. Une minorité s'était toutefois tournée vers Eilistraée.[5]
Histoire[]
Neuf Crinti sur dix étaient le fruit d'unions entre des drows de la cité de T'lindhet et leurs esclaves ou amants humains. Les autres descendaient de l'une des Premières, les 112 prêtresses demi-elfes de Loviatar qui passèrent un accord avec les drows pour régner sur le Dambrath.[1]
Post Magepeste[]
Durant la Magepeste, les humains du Dambrath finirent par renverser leurs maîtres Crinti. Ils les chassèrent jusqu'à T'lindhet, où ils reçurent un accueil glacial et mortel.[2]
Références[]
- ↑ 1,0 1,1 1,2 et 1,3 DD3 - Le Sud Étincelant p.100
- ↑ 2,0 2,1 et 2,2 DD4 - Encyclopédie des Royaumes Oubliés p.109
- ↑ 3,0 et 3,1 DD3 - Races de Faerûn p.9
- ↑ 4,0 4,1 et 4,2 DD3 - Le Sud Étincelant p.101
- ↑ 5,0 5,1 5,2 5,3 5,4 5,5 et 5,6 DD3 - Le Sud Étincelant p.102
- ↑ 6,0 et 6,1 DD3 - Royaumes Oubliés - Univers p.176
- ↑ DD3 - Le Sud Étincelant p.104
- ↑ 8,0 et 8,1 DD3 - Le Sud Étincelant p.105