Les demi-elfes de Faerûn possèdent une ascendance elfique leur conférant des traits distinctifs.[1] Représentés partout, ils ne sont nulle part vraiment chez eux et évoluent à mi-chemin des cultures elfique et humaine. Ils ont au moins un parent ou un grand-parent elfique, ou deux parents demi-elfiques. A moins de s'unir à d'autres demi-elfes ou elfes, une lignée de demi-elfes perd ses traits elfiques en l'espace d'une génération ou deux (même s'il arrive très rarement que ces traits ressurgissent chez des humains plusieurs générations plus tard).[2]
Personnalité[]
Les demi-elfes sont généralement élégants et décontractés, gérant leur double ascendance avec grâce et réserve.[2] Habituellement optimistes,[3] la plupart considèrent que leur nature duelle est une bénédiction plus qu'un poids, car ils bénéficient de talents et d'un point de vue sur le monde que bien peu d'humains et d'elfes pourraient connaître.[4] Mais ils restent souvent un peu distants, habitués à se voir traités en étrangers (sauf au Bois de Yuir, où ils sont majoritaires. Cette communauté attire beaucoup de jeunes demi-elfes de tout Faerûn, qui y voient un lieu où ils seront pleinement acceptés). Ainsi, ils sont nombreux à réagir avec méfiance vis-à-vis des humains et cherchent souvent à éviter la civilisation, préférant une vie d'ermite.[5]
De nombreux demi-elfes optent pour une vie d'errance, une véritable bougeotte qui se manifeste généralement à l'entrée de l'âge adulte. Leurs motivations varient grandement, certains souhaitant simplement découvrir de nouvelles cultures, tandis que d'autres, beaucoup plus agressifs, rejoignent des compagnies d'aventuriers.[3]
Aglarond[]
Communs en Aglarond, les demi-elfes y sont jugé sur leurs actes et leurs accomplissements, et non sur leur race.[5] Ceux-ci sont des gens discrets, réfléchis et courtois, méfiants avec les étrangers au début mais faisant preuve d'une amitié indéfectible une fois celle-ci acquise.[6]
Apparence[]
Les demi-elfes communs sont issus de l'union d'humains et d'elfes de la lune, du soleil, des bois ou d'elfes sauvages. Ils présentent des traits de leurs deux origines. Ils sont plus élancés que les humains et plus solidement bâtis que les elfes.[5] La plupart des demi-elfes du Nord et de la Côte des Épées ont un mélange de sang d'elfes de la lune et d'Illuskiens ou de Téthyriens.[7]
- Les demi-elfes de la lune ont la peau pâle et des nuances de bleu autour des oreilles et du menton.[1][5] Ce sont les demi-elfes les plus nombreux.[8]
- Les demi-elfes du soleil ont une peau de couleur bronze,[1] halée, et les cheveux dorés.[5]
- Les demi-elfes sauvages ont une peau brun clair.[1][5]
- Les demi-elfes des bois possèdent une peau cuivrée teintée de vert.[1]
Variantes raciales[]

Demi-elfe, demi-orque et demi-drow.
Société[]
En raison de leur ascendance, la plupart des demi-elfes sont des solitaires[1], bien qu'ils apprécient la compagnie de leurs semblables. Un groupe de demi-elfe aura tendance à en attirer davantage.[7] Il existe quelques communautés de demi-elfes, mais elles sont rares. On trouvera plutôt des représentants de cette espèce dans des communautés elfiques ou humaines.[1]
Dans le cas où ils veulent tout de même se mêler aux humains ou aux elfes, les demi-elfes doivent constamment faire un effort d'intégration. Ils peuvent ainsi porter un nom propre à leur communauté d'accueil (bien que dans certaines régions on baptise les enfants demi-elfes en fonction du parent de l'autre culture, ou alors on leur donne un nom combinant les deux cultures, ce qui les distinguera du reste de leur communauté).[4]
Langage et écriture[]
La plupart des demi-elfes parlent à la fois le commun, l'elfique et leur langue régionale (les demi-elfes du Bois de Yuir parlent l'aglarondan).[4]
Relations[]
Les elfes les plus conservateurs voient souvent dans les demi-elfes l'emblème du déclin de leur civilisation, une représentation de la dilution de leur héritage et de leur culture qui annonce sa fin.[7] Mais d'autres respectent leur attitude avant-gardiste et apprécient le fait qu'ils affichent moins de témérité que l'ensemble des humains.[3]
Du point de vue de certains humains, les demi-elfes ont par contre un avantage injuste et sont considérés comme privilégiés ou chanceux, peu importe les circonstances dans lesquelles ils sont nés.[7] D'autres sont au contraire attirés par la joie et le courage que les demi-elfes exhibent et dont manquent tant d'elfes.[3]
Mais pour la plupart des habitants de Faerûn, les demi-elfes sont tolérés où qu'ils aillent ou s'installent. Les sociétés n'appréciant pas les elfes ou les humains auront toutefois souvent les mêmes préjugés à leur égard. Et dans les sociétés qui estiment les elfes ou les humains, les demi-elfes se verront généralement accorder un statut inférieur à ces derniers.[7] Beaucoup d'humanoïdes ont une vision idéalisée des demi-elfes, s'attendant à des compagnons amicaux, amusants et optimistes, et sont étonnés lorsqu'un individu diffère de ces grandes lignes. Ainsi, la pression suscite une amertume prononcée chez certains demi-elfes au passé douloureux.[3]
Religion[]
Les demi-elfes peuvent se tourner vers n'importe quelles déités humaines ou elfiques, souvent celles de la culture dans laquelle ils ont été élevés. Certains se tournent cependant vers les dieux qui représentent l'autre aspect de leur héritage, soit par rébellion, soit par vocation ou besoin. Une partie des demi-elfes sont convaincus que ce sont les dieux qui les choisissent et non l'inverse. Beaucoup optent pour Sunie ou Hanali Celanil,[4] au nom de l'amour qui unifia leurs parents. En Aglarond, les demi-elfes vénèrent souvent Chauntéa, Séluné, Valkur et la Seldarine. Les individus ayant un penchant pour les célébrations nocturnes ont adopté Eilistraée comme divinité tutélaire.[6]
Régions[]

Demi-elfes du Bois de Yuir.
Le Bois de Yuir,[2] la Forêt de Gulthmere,[9] l'Aglarond, le Cormyr, les Vaux, la Haute-Forêt et Lunargent accueillent des populations de demi-elfes assez élevées.[1]
Histoire[]
Article principal: Bois de Yuir
Peu nombreux et dispersés, les demi-elfes ont rarement collectivement marqué l'histoire du monde, et seule une poignée d'authentiques cultures demi-elfiques ont émergé. Les premiers demi-elfes existent depuis les Guerres de la Couronne (voire avant). Le déclin des royaumes elfiques et l'émergence de ceux des humains a permis aux deux races de se mêler plus facilement. Ainsi, Illefarn et Cormanthyr comptaient de nombreux demi-elfes dans leurs derniers jours. La chute de Myth Drannor en 714 CV marqua la fin de ces premiers royaumes mixtes, même si à la même époque Lunargent s'affirmait déjà comme une digne successeuse.[2]
En Aglarond, le Bois de Yuir fut peuplé par des humains lors du VIIIe et IXe siècle CV, aboutissant à l'émergence d'une importante communauté demi-elfique qui traversa les siècles. Les Marches de Relkath forment l'agglomération principale (et comptent la plus importante population de demi-elfes de Faerûn).[2]
Durant le XVe siècle CV, de nombreux demi-elfes du Cormyr et d'Evereska migrèrent vers le Nord.[9]
Appendices[]
Références[]
- ↑ 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6 et 1,7 DD3 - Royaumes Oubliés - Univers p.16
- ↑ 2,0 2,1 2,2 2,3 et 2,4 DD3 - Races de Faerûn p.8
- ↑ 3,0 3,1 3,2 3,3 et 3,4 DD4 - Guide des Joueurs des Royaumes Oubliés p.14
- ↑ 4,0 4,1 4,2 et 4,3 DD5 - Guides des Aventuriers de la Côte des Épées p.113
- ↑ 5,0 5,1 5,2 5,3 5,4 et 5,5 DD3 - Races de Faerûn p.12
- ↑ 6,0 et 6,1 DD3 - Races de Faerûn p.13
- ↑ 7,0 7,1 7,2 7,3 et 7,4 DD5 - Guides des Aventuriers de la Côte des Épées p.112
- ↑ DD3 - Royaumes Oubliés - Univers p.14
- ↑ 9,0 et 9,1 DD4 - Guide des Joueurs des Royaumes Oubliés p.13