Les drakéides, ou sangdragons,[1] forment un peuple guerrier, endurci par des générations de lutte contre les dragons. Les drakéides sont originaires d'Abeir.[2]
Personnalité[]
Les drakéides sont fiers et honorables.[1] Malgré leur aspect bourru, ils sont généralement sociables et dynamiques, soucieux de se faire des alliés dès qu'ils le peuvent. Ils sont désireux d'apprendre les façons de faire des autres et enthousiastes lorsqu'il s'agit de présenter leurs communautés.[2] Peu nombreux sur Toril, ils y cherchent leur place et leur raison d'être. Quelle que soit son ascendance draconique, un drakéide fait un choix qui lui est propre en termes d'éthique et de morale.[1]
Même si le nombre de drakéides qui se souviennent encore de l'ère ayant précédé leur migration sur Toril diminue, tous ont un parent qui a souffert du règne despotique des dragons d'Abeir. Les drakéides vouent généralement une haine profonde pour les espèces draconiques.[3]
Les drakéides ont un sens de la propriété personnelle sacré, un vestige de l'avarice qui consume la plupart des dragons.[4]
Au combat, un drakéide fera toujours preuve de respect à l'égard de son ennemi et se montrera loyal quelle que soit la cause qui les oppose.[3] Les drakéides qui se saliraient les mains en usant de perfidie pour vaincre un adversaires sont rares, et tous leur donnent la chance de se comporter eux aussi honorablement.[5]
Apparence[]
Les drakéides sont le fruit d'une hybridation entre dragons et humains. Ils sont généralement grands, musclés et dotés d'une endurance physique prodigieuse.[3]
Société[]

Une barde drakéide.
Voir article secondaire: Tymanther
Tous les aspects de la vie des drakéides sont dictés par un code de l'honneur et une stricte adhésion aux traditions. La structure de leur société est très ordonnée, chacun de ses membres faisant son possible pour servir sa famille et son clan. Cette loyauté et ce sens du devoir ont permis aux drakéides de survivre à leur long assujettissement sur Abeir et de créer des communautés libres.[6] La pression sociale est toutefois forte.[3]
Famille et clan[]
La famille des drakéides est constituée des parents directs. Les clans sont un assemblage de familles uniques par des alliances, des mariages ou un passé commun. Les drakéides considèrent généralement que le bien-être du clan passe avant tout le reste et son honneur les poussent à accomplir des actes héroïques, téméraires ou dépassant leurs propres limites (pour peu que cela bénéficie d'abord à la gloire du clan, et ensuite seulement à la leur).[6]
La Magepeste mit ces principes à l'épreuve et des clans en sortirent fracturés. Des drakéides sur Faerûn tentèrent de recréer des liens perdus en tissant de nouvelles relations avec des alliés et compagnons d'autres races.[6]
Langage et écriture[]
Les drakéides emploient habituellement l'iokharique pour écrire.[7]
Abeir Resurgi[]
Sur Abeir Resurgi, les drakéides travaillent encore pour leurs seigneurs dragons, vivant et mourant selon leurs caprices.[3]
Philosophie et religion[]
Le code de l'honneur et de loyauté indéfectible des drakéides remplit chez eux le rôle d'une foi. Les plus traditionalistes avancent que c'est toute la religion dont ils ont besoin. Forcés de vénérer les dragons sur Abeir, les drakéides font généralement preuve de scepticisme envers la religion qu'ils assimilent à une forme de servitude. Malgré le fait qu'Io les créa jadis d'une manière ou d'une autre, les sceptiques avancent que la divinité est morte depuis longtemps (ou indifférente à leur sort), et les dieux-dragons qui l'ont supplantée sont surtout intéressés par la création d'armées dans leurs luttes intestines.[6]
Quelques drakéides entendent toutefois l'appel des dieux de Faerûn et choisissent de les servir. Ils se montrent alors aussi loyaux dans leur foi que pour toute autre cause. Bahamut et Tiamat ont des adeptes drakéides, ainsi que Torm et Tyr, qui partagent leur sens de l'honneur et de l'ordre. Certains drakéides sont sensibles à l'esprit guerrier de Tempus et la Cavalière Rouge. Kelemvor rappelle à d'autres l'inéluctabilité de la mort et la nécessité de bien vivre pendant le temps qui leur est imparti.[6]
Aux yeux des drakéides, la religion est avant tout une affaire personnelle, qui a chez certains individus une place aussi importante que la famille ou le clan.[6]
Territoires[]
Sur Faerûn, les drakéides sont essentiellement regroupés au Tymanther.[2]
Histoire[]
Les origines des drakéides sont confuses et souvent contradictoires. Selon un conte, ils auraient été façonnés par le dieu-dragon Io en même temps que les dragons. Au commencement, Io réunit les esprits astraux et la furie incontrôlée des éléments. Les grands esprits devinrent des dragons, si fiers, puissants et pleins de volonté qu'ils étaient destinés à contrôler le nouveau monde. Les esprits inférieurs devinrent les drakéides, plus petits mais pas moins draconiques. Le conte souligne la proximité entre les deux races, tout en soulignant l'ordre naturel des choses : les dragons règnes, les drakéides servent.[1]
Selon un second conte, Io créa les dragons à la naissance du monde. Puis vint la Guerre de l'Aube, durant laquelle l'originel Erek-Hus, le Roi de la terreur, tua Io en le tranchant dans la longueur avec sa hache en adamantium. Des deux moitiés du dieu-dragon surgirent deux divinités: Bahamut et Tiamat. Le monde fut éclaboussé de gouttelettes de sang divin, qui donnèrent naissance aux premiers drakéides. Par la suite, ceux qui donnèrent du crédit à ce conte, se séparèrent en deux camps: ceux qui pensent que les drakéides sont sans conteste inférieur aux dragons, façonnés par la main aimante d'Io, et ceux qui pensent que les drakéides sont issus du sang même du dieu-dragon, tous comme Bahamut et Tiamat ont émergé des morceaux de son corps, faisant ainsi d'eux des êtres divins.[1]
Un troisième conte avance que les drakéides furent les premiers-nés sur le monde, avant même les races créatrices, pâles imitations de leur perfection. Io façonna les drakéides et les fit baigner dans son feu, puis répandit son propre sang pour leur donner la vie. Les premiers drakéides furent les compagnons et les alliés de leur dieu, formant sa cour astrale. Puis vint la création des dragons, au début de la Guerre de l'Aube, où ils n'étaient destinés qu'à être des engins de destruction. Cette vision fut plus tard soutenue par ceux qui pensaient que les drakéides étaient supérieurs à toutes les races, y compris les dragons, qui devraient être leurs serviteurs.[1]
Ces trois contes se regroupent sur le fait qu'Io créa les drakéides et toutes les races draconiques - et non Bahamut ou Tiamat - et qu'ils ne sont ainsi pas destinés à prendre un parti prédéterminé dans la guerre entre les deux divinités.[1]
Abeir[]
Sur Abeir, les empires des dragons prospérèrent pendant des millénaires grâce au labeur de leurs serviteurs drakéides. Des clans se rebellaient parfois et réussissaient à survivre quelques temps. Mais les rebelles du Tymanchébar connurent un plus grand succès en fondant leur propre royaume.[2]
Magepeste[]
Le phénomène de la Magepeste arracha d'Abeir une partie du royaume de Tymanchébar, le propulsant sur Faerûn et l'Unther, qu'il détruisit presque complètement. Les drakéides fraichement arrivés sur Faerûn formèrent la nation du Tymanther.[2] Ils firent dans un premier temps leur possible pour s'intégrer sur Toril, tout en préservant leur culture. Ils gagnèrent ainsi une réputation d'honorabilité.[6]
Seconde Fracture[]
Après quelques générations à peine, la Seconde Fracture renvoya l'Unther sur Faerûn et le peuple déplacé entreprit de reconquérir le territoire perdu à la faveur du Tymanther. Les quelques drakéides encore présents entamèrent une lutte pour leur place dans le monde avec encore moins de ressources.[6]
Références[]
- ↑ 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 et 1,6 DD5 - Guides des Aventuriers de la Côte des Épées p.117
- ↑ 2,0 2,1 2,2 2,3 et 2,4 DD4 - Encyclopédie des Royaumes Oubliés p.186
- ↑ 3,0 3,1 3,2 3,3 et 3,4 DD4 - Guide des Joueurs des Royaumes Oubliés p.14
- ↑ DD4 - Guide des Joueurs des Royaumes Oubliés p.122
- ↑ DD4 - Guide des Joueurs des Royaumes Oubliés p.15
- ↑ 6,0 6,1 6,2 6,3 6,4 6,5 6,6 et 6,7 DD5 - Guides des Aventuriers de la Côte des Épées p.118
- ↑ DD4 - Guide des Joueurs des Royaumes Oubliés p.156