Wiki Le Monde des Royaumes Oubliés
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Un feuneuvien, ou triton du feu,[1] est un lointain parent des hommes-lézards. Cruels maraudeurs, les feuneuviens hantent les régions chaudes et volcaniques.[2]

Apparence[]

Un feuneuvien a l'apparence globale d'un lézard bipède pourvu d'une longue queue. Il mesure entre 1,65 m et 1,80 m pour un poids oscillant entre 85 et 90 kg. Les articulations situées au niveau de ses genoux sont inversées, lui conférant de grandes capacités de saut et de course. Ses mains sont griffues. Un feuneuvien a la peau d'une couleur sépia marbré, plus sombre le long de la colonne vertébrale et s'éclaircissant au point de devenir presque blanche sur le ventre. Les traits doux et la texture de sa peau évoquent ceux d'une anguille. Les yeux d'un feuneuvien sont d'un rouge profond ou d'un noir d'encre.[2][3]

Comportement[]

Les feuneuviens sont réputés pour leur sadisme, leur amour de la torture et de la chair humanoïde. Ils se battent également volontiers entre eux pour des questions de biens personnels, de statut social ou de partenaires sexuels, n'hésitant pas à tuer au besoin. Seule la crainte de représailles de la famille, du clergé ou d'une chef de communauté limite les carnages. Les feuneuviens se débarrassent souvent de rivaux en ne leur prêtant pas assistance lors d'un combat, laissant l'ennemi les tailler en pièces.[1][4]

Après une attaque réussie, les feuneuviens entretiennent le frisson de la chasse en laissant quelques prisonniers fuir avant de les traquer et les capturer à nouveau.[5]

Parias[]

De très rares feuneuviens se détournent parfois de la société feuneuvienne et du culte de Kossuth. Aux Pics enflammés, quelques individus seraient partis pour se mettre sous la protection d'un couatl. Bienveillants ou neutre, ils seraient même prêts à s'associer à d'autres créatures de bonne volonté.[6]

Biologie[]

Les feuneuviens sont amphibies.[7] Ils pondent des œufs.[8]

Combat[]

Un feuneuvien porte d'ordinaire une cotte de maille et manie une épée longue, une hache ou une pique. Les prêtres et les soldats d'élite chevauchent des sauteurs géants, entraînés au combat. Les feuneuviens sont capables de cracher du feu sur leurs adversaires.[8]

Le marteau et l'enclume[]

Les feuneuviens furent les premiers de l'histoire de Faerûn à développer la tactique du "marteau et de l'enclume", consistant à montrer à l'ennemi une petite unité tandis qu'une seconde, plus importante, se tient hors de vue et prête à frapper sur les flancs engagés de l'adversaire. Les feuneuviens utilisent pour "l'enclume" des armes de corps et leur souffle, le "marteau" se battant à coup de flèches.[3]

Société[]

Feuneuviens et sauteurs géants 3e

Des feuneuviens chevauchant des sauteurs géants.

Les feuneuviens vivent au sein de tribus, dans une dure société militaire, dominée par les prêtres. Ceux que l'on rencontre en dehors de leur repaire sont généralement lancés dans une expédition offensive pour exterminer un ennemi ou une communauté humanoïde, voire le plus souvent contre une autre tribu de feuneuviens. Pour les guerriers, c'est un grand honneur que de détruire les œufs d'une tribu ennemie.[8][4]

Rôles sociaux[]

Seigneur[]

Une tribu classique est dirigée par un seigneur, souvent l'individu le plus charismatique. Il est chargé de planifier les raids, les entrainements des guerriers et leurs affectations. Il est le seul qui peut déclarer la guerre à un adversaire et opte généralement pour des raids éclairs mobilisant peu de ressources.[4]

Prêtres[]

Les prêtres gèrent les affaires quotidiennes. Ils décident du sort des prisonniers, contribuent au bien-être de la tribu et prodigue des soins.[4] Ils supervisent les séances de torture, la préparation des repas, de l’éclosion des œufs et du service religieux.[6]

Sorciers d'Imix[]

Dans les tribus où Imix est vénéré à la place de Kossuth, les sorciers jouent le rôle des prêtres. Ils envoient les guerriers livrer des raids pour récupérer des captifs et des trésors. Ils prélèvent ensuite une dîme sur le butin le plus précieux, puis répartissent le reste entre les guerriers, en fonction de leurs mérites. A la fin du partage, les prisonniers dépourvus d'utilité sont sacrifiés en l'honneur d'Imix, puis dévorés. Les autres travaillent jusqu'à l'épuisement avant de connaître le même sort.[9]

Justice[]

Les lois sociétales varient d'une tribu à l'autre. Les prêtres gèrent les crimes courants (vol de nourriture et meurtres) et condamnent généralement à mort les coupables. Avant leur exécution, ils sont torturés de manière encore plus horrible que les "prisonniers-repas", et ce pendant au moins trois jours. Leurs restes démembrés sont livrés aux sauteurs géants après avoir étés assaisonnés à l'aide de sarsson, une herbe que les créatures trouvent irrésistible. Il arrive parfois que les criminels soient livrés vivants aux montures.[4]

Alimentation[]

Les feuneuviens privilégient la chaire d'humanoïdes (en priorité les humains) et ne se rabattent sur les autres viandes qu'en dernier choix. Torturer atrocement son "repas" avant de le consommer le rendrait meilleur. Une fois la viande cuite, les prêtres dévorent les meilleurs morceaux avant de distribuer le reste.[4]

Communautés[]

Un repaire feuneuvien abrite généralement autant de jeunes non-combattants que d'adultes, ainsi que des œufs (une fois et demie le nombre d'adultes). Ces œufs sont cachés dans une chambre d'éclosion secrète bien gardée,[8] généralement à proximité d'une cheminée de lave (ou toute source de chaleur).[6]

Cycle de vie[]

Au terme de l'éclosion, un feuneuvien a une minute pour sortir de sa coquille. Autrement, il est jugé trop faible, signe manifeste de mécontentement divin, et est sacrifié par les prêtres en conséquence. Ces derniers organisent parfois des éclosions ratées pour mettre fin à la lignée de leurs ennemis, mais cela reste rare.[6]

Sauteurs géants[]

Les sauteurs géants servent souvent de montures aux feuneuviens.[10] En échange, ceux-ci leur offrent un abri dans leur communauté, de la nourriture, un site de reproduction[11] et contribuent à leur bien-être. Dès son éclosion, un jeune sauteur géant se lie à un feuneuvien et devient sa monture, mais également son ami, jusqu'à la mort. Et même après, il continue de servir, les feuneuviens récupérant la viande, les os et le cuir pour leur usage.[5]

Religion[]

Kossuth[]

Les feuneuviens vénèrent Kossuth et comptent parmi ses plus anciens et loyaux serviteurs. La divinité semble apprécier en retour les feuneuviens. Les prêtres enseignent que le Seigneur des Flammes libéra jadis les feuneuviens de l'oppression du Serpent Universel en les imprégnant de flammes.[6]

Le clergé de Kossuth des feuneuviens porte le nom de Calice de Laiton, chargé de veiller aux besoins de la communauté et de la guider dans la foi.[6]

Les feuneuviens observent l'ensemble des traditions de Kossuth. Ils croient que leur âme est tempérée par le feu, qui est une force purificatrice du multivers. Seuls les plus forts survivent à son action. A l'instar des autres disciples de Kossuth, les feuneuviens testent leur résistance à la douleur, mais n'emploient pas le feu (qui ne leur fait pratiquement rien). Au contraire, ils immergent souvent leurs jeunes dans de l'eau froide pendant près d'une minute. Ceux qui résistent sans hurler sont dignes de rejoindre le clergé du Seigneur des Flammes. Ceux qui tiennent moins de 30 secondes sont sacrifiés. Les autres deviennent de simples guerriers.[6]

Chaque tribu fidèle à Kossuth possède une idole dorée. Le Seigneur des Flammes est représenté sous la forme d'un grand lézard, puisqu'il leur serait apparu comme ça lors du Temps des Troubles. La taille de l'idole varie d'une tribu à l'autre. Les prêtres reçoivent toujours après un raid victorieux la plus grande part d'or afin de pouvoir reforger une idole de plus en plus imposante.[6]

De manière générale, les feuneuviens représentent un aspect très important de l'Église de Kossuth. Il y a plusieurs siècles, trois compagnies de mercenaires feuneuviens proposèrent à la branche humaine leurs services pour protéger les temples et escorter les fidèles. L'accord perdura et les feuneuviens défendent souvent des temples de Kossuth (certains individus y étant même élevés).[6]

Imix[]

Certains feuneuviens se tournent vers la vénération d'Imix.[1] Ils sont généralement plus agressifs, cruels et colériques que leurs congénères.[7]

Légendes et rumeurs[]

La façon dont les feuneuviens domestiquèrent les premiers sauteurs géants fait l'objet de spéculations. Selon une légende, le dragon rouge Imvaernarhro était à la recherche de créatures de feu pour le servir lorsqu'il tomba sur la colonie feuneuvienne des Pics enflammés. En échange de leurs services, il leur offrit un immense tas d'or qu'ils pourraient utiliser pour refondre leur statue de la divinité Kossuth. Mais ayant observé des chevaliers et reconnu l'importance de leur monture au combat, les feuneuviens répliquèrent qu'en échange d'une bête qu'ils pourraient monter et élever, ils lui offriraient cinquante de leurs guerriers. Imvaernarhro accepta leurs conditions et revint six mois plus tard avec un immense sac rempli d'œufs de sauteurs géants. Après avoir vérifié leur utilité, les feuneuviens honorèrent leur accord.[4]

Magie[]

Les feuneuviens n'ont aucun talent collectif pour la magie profane et créent rarement des objets magiques.[6]

Relations[]

Les feuneuviens choisissent un concubin au sein de leur tribu pour une brève relation, raccourcie par leur déloyauté et leur ambition innée. De même, ils adhèrent et quittent leurs unités de pillards de manière assez souple.[4]

Les feuneuviens se mêlent rarement aux autres races et sont généralement hostiles en cas d'interaction. Lorsqu'un tribu est massacrée, les survivants rejoignent souvent une compagnie de mercenaires (idéalement malfaisante et sans scrupules), car ils sont rarement les bienvenues dans les autres tribus.[6]

Territoires[]

Les feuneuviens sont originaires des Pics enflammés, dans le Chult méridional. Mais on en trouve dans toutes les régions volcaniques de Faerûn,[8] dans les zones dotées de sources chaudes ou dans les zones aux conditions chaudes et humides:[7] Ils privilégient les sommets montagneux.[4]

Au moins une tribu a été repérée au XIVe siècle CV dans les cavernes chaudes sous les Collines des âmes perdues.[8]

Histoire[]

Contrairement à de nombreuses races à écailles, les feuneuviens ne furent pas créés par les sarrukhs. Ils seraient plutôt le résultat d'expériences magiques ou d'une lente évolution d'hommes-lézards vivant dans un environnement volcanique. Les premiers feuneuviens apparurent dans les profondeurs de la Terre de feu lors de la Première Floraison.[3]

Au fil du temps, des groupes de pillards remontèrent jusqu'à la surface via des galeries de lave de la Faille embrasée qui reliaient la Terre de feu aux Pics enflammés. Ces feuneuviens furent finalement découverts par les yuan-tis de Serpentes, qui les recrutèrent comme guerriers. Les feuneuviens leur apportèrent notamment la technique du "marteau et de l'enclume", jusque-là encore inconnue à la surface de Faerûn.[3]

Lorsque l'empire du Serpentes s'écroula, deux à trois générations seulement après leur départ des Pics enflammés, les feuneuviens étaient présents sur l'ensemble de Faerûn. Leurs armées se dispersèrent, laissant derrière elles des colonies isolées.[3]

Temps des Troubles[]

Lors du Temps des Troubles, Kossuth apparut dans la Faille embrasée. Il y choisit un chef d'une tribu locale, un chevalier noir feuneuvien nommé Chassan, pour être son avatar. Chassan mena les feuneuviens du Chult dans une guerre brutale contre les ptérosauriens du Chultengar, un conflit qui dura jusqu'à la fin de la Crise des Avatars. Après avoir quitté le Plan Matériel, Kossuth récompensa la loyauté de Chassan en lui permettant de retourner dans sa tribu en tant que chevalier embrasé. Chassan continua à diriger la tribu Ack'ta par décret divin jusqu'à la fin du XIVe siècle.[6]

XVe siècle CV[]

Vers la fin du XVe siècle CV, des feuneuviens du Chult s'approprièrent l'ancien complexe nain albinos de Hrakhamar.[1]

Références[]

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