Les halfelins sagespectres sont sauvages et quasi barbares. Ils quittent rarement les confins de leurs forêts profondes[1], où ils mènent une existence nomade. Ils y fréquentent essentiellement les membres de leur propre clan et gardent leurs distances avec les étrangers. Si ces derniers insistent, les plus chanceux survivent pour regretter leur incursion en territoire sagespectre.[2]
Personnalité[]
Les sagespectres sont des solitaires, ils n'ont guère de contact avec l'extérieur et se sentent mal à l'aise en compagnie d'étrangers.[1]
Suite au massacre de bien des leurs en - 65 CV dans le Luiren, les halfelins sagespectres qui partirent s'exiler au Bois de Chondal firent vœu de silence jusqu'à ce qu'ils eussent expié les sauvageries de leur passé. Bien que cette expiation soit lointaine, les halfelins sagespectres tournent sept fois leur langue dans leur bouche avant de parler.[3]
Biologie[]
Capacités surnaturelles[]
Les halfelins sagespectres sont doués de télépathie.[4]
Société[]
Les halfelins sagespectres sont nomades. Le clan tient une place essentielle dans leur culture et leur société. Quant au lien familial, il fait l'objet d'un respect confinant à l'obsession. Bien qu'ils préfèrent rester entre eux, les clans voisins ne s'évitent pas les uns les autres et échangent des nouvelles et des informations. Les matriarches et les patriarches qui les dirigent se réunissent également de manière formelle afin de débattre d'éventuelles menaces régionales communes. Dans ce cas, les clans sont amenés à se regrouper pour faire face.[5]
A l'instar des autres halfelins, dont ils n'ont guère conscience de l'existence, les sagespectres s'appellent entre eux les hins.[1]
Campements[]
Les sagespectres nomades emportent avec eux leurs camps (comprenant tentes, symboles religieux, équipement de chasse, pièges).[4]
Talisman[]
Les clans prennent souvent un élément naturel (rocher particulier, portion de torrent, etc.) comme centre de leur territoire et calculent les distances à partir de ce point. Les membres d'un clan emportent parfois dans leurs voyages une petite partie de cet élément sous la forme d'un talisman (une fiole d'eau, un éclat de roche, etc.), afin de renforcer leur connexion spirituelle avec leur territoire. Mais c'est surtout au sein du clan que porter ce ce talisman est une mission sacrée. Le perdre est une faute très grave. Le chef détermine généralement l'expiation requise (si le fautif est un prêtre ou un druide, la pénitence est fixée par un autre représentant de la foi). Une fois la faute expiée, un halfelin peut obtenir un nouveau talisman. Détruire volontairement un talisman est un crime passible de l'exil (un destin pire que la mort).[5]
A la mort d'un membre du clan, ses compagnons sont autorisés à déposer temporairement leur propre talisman autour de la dépouille. Ainsi, ils pensent attirer l'attention de Celui Qui Doit Être et protéger le corps de l'intrusion des fantômes, jusqu'à l'accomplissement de véritables funérailles (les sagespectres incinèrent leurs morts).[5]
Animaux domestiques et familiers[]
Certains clans ont noué des liens étroits avec les hiboux géants du Bois de Chondal. Les sagespectres les montant au combat sont les guerriers ailés nocturnes. Chaque clan a sa propre cérémonie d'intronisation et ses propres critères pour choisir ces combattants, dépendant généralement du nombre d'oiseaux disponibles. Lorsqu'ils sont peu nombreux, les guerriers ailés nocturnes d'un clan forment une caste héréditaire, quasi l'équivalent de guerriers-nobles. S'ils sont au contraire trop nombreux, tous les combattants du clan deviennent des guerriers ailés nocturnes.[2]
Certains guerriers agressifs choisissent parfois comme monture des chauves-souris sanguinaires.[4]
Les sagespectres voient dans les tressyms l'incarnation de la ruse et de la furtivité.[4] Certains lanceurs de sort en choisissent comme familier. Il arrive qu'un tressym s'associe avec un druide, une matriarche ou un patriarche de clan.[6]
Magie[]
La plupart des lanceurs de sorts sagespectres sont des druides ou des prêtres. Ils ajoutent dans leurs pratiques magiques des composants supplémentaires afin de renforcer leur relation avec leur territoire.[4]
Langues et écriture[]
En raison de leur talent de télépathie, les sagespectres apprennent peu de langues étrangères. Ils maîtrisent le commun, le halfelin et la langue locale. Leurs patriarches et matriarches apprennent parfois le chondathan et le sylvestre, de même que les prêtres et les druides (qui s'intéressent parfois également au gnoll).[4]
Les sagespectres ne savent généralement ni lire ni écrire.[4]
Religion[]
Nomades, les sagespectres se contentent de petits autels disséminés dans les bois, passant de l'un à l'autre, et emportent avec eux les symboles de leur foi. Ils respectent tout le panthéon halfelin. Chaque clan a toutefois tendance à choisir une divinité tutélaire. Sheela Peryroyl et Urogalan sont particulièrement importants.[4]
Sheela Peryroyl[]
Ses prêtres sont les Enfants verts. Ils encouragent les sagespectres à préserver une relation respectueuse et harmonieuse avec la forêt. Les druides du clergé de Sheela s'opposent souvent aux druides non affiliés du Bois de Chondal, leur reprochant leur militantisme et craignant qu'ils n'entrainent les sagespectres dans la même erreur funeste que celle des Guerre des Hin Sagespectres.[4]
Urogalan[]
Les sagespectres sont les plus nombreux parmi les halfelins à choisir Urogalan comme divinité tutélaire. Lors de leur expiation pour les fautes commises lors des Guerre des Hin Sagespectres, les sagespectres du Bois de Chondal se tournèrent vers lui pour lui demander conseil et se montrer dignes de ses bonnes grâces. Les fidèles de Celui Qui Doit Être se livrent à des cérémonies mêlant des mélopées sinistres aux grondements fluctuants des tambours.[4]
Relations avec les autres races et organisations[]
Les sagespectres tolèrent les relations avec des étrangers uniquement dans l'intérêt de leur clan. S'ils ne peuvent pas dissimuler leur méfiance, ils n'iront jamais, quelque que soient les circonstances, tromper ou attaquer un invité ayant reçu l'aval du patriarche ou de la matriarche de leur clan (ce qui constituerait une atteinte impardonnable à l'honneur du clan). Dans l'ensemble, les sagespectres commencent toujours par se méfier des nouveaux venus et mettent toujours du temps à leur accorder leur confiance.[4]
Les sagespectres du Bois de Chondal évitent les elfes sauvages qui s'y trouvent, qui de leur côté respectent leur timidité. Les hins essayent de décourager les aventuriers de passage dans les bois d'explorer les nombreuses ruines qui s'y trouvent, de peur qu'ils ne réveillent d'antiques menaces.[4]
Territoires[]
Le Bois de Chondal, au sud du Bief de Vilhon, abrite de nombreuses communautés de halfelins sagespectres. Il s'agit des descendants des survivants des Guerre des Hin Sagespectres. Chaque clan revendique une partie du bois, la taille de ces territoires pouvant varier de moins de cinquante à plusieurs centaines de kilomètres carrés. Mais la forêt est assez vaste pour tous les accueillir et les délimitations des territoires reste relativement floue.[5]
D'autres forêts en accueillent, comme le Bois de Meth et la Forêt d'Amtar.[7]
Histoire[]
Voire article principal: les Guerre des Hin Sagespectres
Suite aux Guerre des Hin Sagespectres, les sagespectres survivants choisirent de s'isoler volontairement de la Luiren pour s'installer dans le Bois de Chondal. Ils s'y divisèrent en petits groupes organisés autour de cellules familiales. Leur société clanique évolua, les liens familiaux gagnant une immense importance.[5]
Aux alentours de 1489 CV, des clans de sagespectres occupaient toujours le Bois de Chondal.[8]
Références[]
- ↑ 1,0 1,1 et 1,2 DD3 - Royaumes Oubliés - Univers p.17
- ↑ 2,0 et 2,1 DD3 - Races de Faerûn p.46
- ↑ DD3 - Royaumes Oubliés - Univers p.181
- ↑ 4,00 4,01 4,02 4,03 4,04 4,05 4,06 4,07 4,08 4,09 4,10 et 4,11 DD3 - Races de Faerûn p.48
- ↑ 5,0 5,1 5,2 5,3 et 5,4 DD3 - Races de Faerûn p.47
- ↑ DD3 - Races de Faerûn p.49
- ↑ DD3 - Royaumes Oubliés - Univers p.18
- ↑ DD5 - Guide des aventuriers de la Côte des Épées p.106