Les Inugaakalikurits, ou nains polaires, constituent un sous-genre de nains vivant retranchés dans les régions les plus septentrionales de Faerûn. Originaires du Grand glacier, ils sont peu connus de l'extérieur.[1]
Apparence[]
Les nains polaires sont trapus, avec des jambes courtaudes, et dépassent rarement 90 cm. Vigoureux, ils ont le corps robuste et sont presque aussi larges que hauts. Ils ont des visages flétris aux traits tirés, les yeux d'un bleu vif et les joues rouges comme des pommes. Les nains polaires ont la peau blanche (presque bleuâtre), mais comme ils apprécient les bains de soleil, ils sont souvent couverts de rougeurs (un état qui ne leur procure aucune gêne). Ils possèdent une chevelure blanche et bouclée, portée longue. Les mâles affichent généralement de courtes barbes, des bacchantes et des moustaches recourbées. Les nains polaires ont les doigts et les orteils épais et carrés, et leurs pieds sont larges et plats. Les nains polaires des deux sexes aiment se parer de simples tuniques de fourrure (souvent d'ours polaire) et se déplacent toujours pieds nus.[1][2]
Personnalité[]
Les Inugaakalikurits sont généralement ouverts, sociaux et amicaux, y compris avec les autres races (à l'exception des géants du givre qu'ils détestent). Ils font peu cas des distinctions de classes et de clans. Les nains polaires profitent pleinement et placidement de la vie, apprécient les épreuves physiques, raconter des histoires et participer à des jeux avec leurs enfants. Ils n'ont pas d'intérêt pour l'accumulation de richesses ou de biens matériels, s'assurant simplement que leurs réserves de nourriture soient pleines (sans pour autant être férus de travail).[1]
Aventuriers[]
Les aventuriers nains polaires sont rares, mais ceux qui manifestent un intérêt profond pour les cultures étrangères n'hésitent pas à abandonner leur vie paisible pour partir sur les routes,[1] en quête d'exotisme et de nouveautés. Ceux qui se retrouvent impliqués dans une aventure le font souvent par hasard, alors qu'ils étaient simplement en train d'explorer avec enthousiasme le monde.[3]
Des générations de combats contre les géants du givre ont fait des nains polaires de bons combattants. Leur environnement rigoureux les a rendu aptes à la survie en milieu extrême, et les nains polaires affichent souvent une attitude détendue vis-à-vis de l'existence, confiants en leurs propres capacités.[3]
Société[]
La culture des Inugaakalikurits est particulièrement homogène, résultat de siècles de retranchement vis-à-vis de l'extérieur.[3] Les nains polaires n'ont pas de traditions communes (politiques, religieuses, artisanales ou magiques) avec le reste des nains. Ils ne s'intéressent pas au travail de la mine et à l'artisanat, préférant se consacrer à la chasse, à l'éducation des jeunes et aux loisirs[1] (jugés comme essentiels).[3] Les règles traditionnelles naines, notamment celles liées aux clans et familles, ont peu d'importance pour eux. Les récits de leurs ancêtres et l'histoire ne constituent pour les nains polaires que contes divertissants.[1] Si les exploits individuels peuvent inspirer le respect, il est rare que de tels actes restent dans les mémoires plus d'une génération.[3]
Chaque nain polaire contribue au bien être de sa communauté, sans pour autant que le zèle au travail soit glorifié. Quant aux anciens, ils ont gagné le droit de consacrer leur temps à leurs propres plaisirs.[3]
Les Inugaakalikurits emploient pour la chasse des traineaux tractés par des chiens lourdement protégés par des manteaux d'hiver. Leur arme de prédilection est le lourd harpon polaire, qu'ils emploient pour achever leur proie après une longue traque destinée à l'épuiser. Les harpons polaires jouissent d'une aura particulière parmi les nains polaires, car ces armes perpétuent les légendes de chasseurs terrassant des proies gigantesques.[4]
Éducation[]
Les enfants et les jeunes Inugaakalikurits bénéficient d'une attention particulière de la part de tous les adultes. Ceux-ci assurent de manière communautaire un rôle parental. On exige peu des enfants, qui peuvent passer leur temps à jouer.[3]
Langue et écriture[]
Les Inugaakalikurits parlent un dialecte nain, le kurit (très proche de l'uluik pratiqué par les humains du Grand glacier et les chasseurs des glaces du Nord) et emploient également un dérivé du commun employé au Sossal. Ils utilisent l'alphabet dethek. Les nains polaires maîtrisent souvent l'uluik, le géant, le damarien et le draconien, ce qui leur permet de communiquer avec leurs voisins.[3]
Magie[]
Les Inugaakalikurits ont une approche pragmatique de la magie : utile pour la chasse. En dehors, elle ne sert qu'à alimenter les contes adressés aux enfants. Les nains polaires n'ont pas de tradition magique liée à l'Art et ne vénèrent pas le panthéon nain, aussi les lanceurs de sorts profanes et divins sont rares. Druides (spécialisés dans les sorts impliquant du feu, craints par leurs ennemis), rôdeurs et adeptes sont plus courants.[3]
Les nains polaires produisent et utilisent peu d'objets magiques. Dans les galeries creusées du Grand glacier, les Inugaakalikurits entretiennent des petits cristaux de glace (de la taille d'une pièce de monnaie) d'une finesse extrême. Appelés kerrenderits, ces cristaux peuvent être chargés magiquement et constituer des pointes de flèche particulièrement meurtrières. La formation des kerrenderits est un processus très lent et seuls les chasseurs les plus compétents en possèdent.[4]
Religion[]
Les nains polaires ne vénèrent pas le Morndinsamman, ni aucun autre dieu, suivant plutôt la tradition druidique (qui rend indirectement hommage à Talos et Ulutiu). Quelques individus font exception et vénèrent directement la divinité humaine Ulutiu.[4]
Pratiques funéraires[]
Les dépouilles des nains polaires sont simplement placées sous la glace et la neige.[3]
Territoires[]
La plupart des nains polaires viennent du Grand glacier et les montagnes de Novularond.[4]
Relations avec l'extérieur[]
Isolés, les Inugaakalikurits ont peu de contacts avec d'autres races, à l'exception des géants du givre (qu'ils haïssent) et des Ulutiuns. Pacifistes, les nains polaires s'entendent généralement bien avec les nouveaux venus.[4]
Les Inugaakalikurits expatriés sont peu nombreux. Ceux qui quittent les leurs suivent généralement des individus (toutes races confondues) aux valeurs proches des leurs, et tentent par la suite de recréer le style de vie détendu de leur village d'origine.[3]
Histoire[]
Les nains polaires ne gardent pas de traces historiques écrites. On estime que les premiers Inugaakalikurits migrèrent vers la partie septentrionale de Faerûn à la même période que la fondation de Bhaernyden. Ils fondèrent une grande nation, mais l'avancée du Grand glacier fit disparaître cette civilisation. Leurs descendants s'installèrent dans des petits villages disséminés sur le glacier. Avec l'arrivée des Ulutiuns, ils se replièrent dans les pics de Novularond, entamant une vie paisiblement retranchés.[1]
Au milieu du XIVe siècle CV, des Inugaakalikurits quittèrent leur refuge de Novularond pour fonder des nouvelles communautés sur les rivages de la Grande mer de glace et dans les Marches d'argent, s'ouvrant ainsi quelque peu vers le monde extérieur.[1]