Wiki Le Monde des Royaumes Oubliés
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Un khaastas est une créature humanoïde extraplanaire originaire des Abysses. Dans les Landes de la malédiction et du désespoir, ce sont des guerriers mercenaires qui s'imposent par la force. Sur Toril, ils se montrent prudents et n''interagissent que pour obtenir des informations.[1]

Apparence[]

Un khaastas ressemble à un homme-lézard imposant. Son corps est couvert de petites écailles. Chaque individu présente une éclatante crête aux couleurs et à la forme unique. Sa longue queue musclée lui sert à garder l'équilibre.[1]

Comportement[]

Les khaastas ont des instincts guerriers, souvent difficiles à réfréner. Ils sont généralement brutaux et colériques. Ceux qui affrontent les sarrukhs n'abandonnent presque jamais les leurs.[2][3]

Biologie[]

Contrairement à de nombreux squameux, les khaastas sont vivipares. Ils donnent naissance à des porter de trois ou quatre petits.[2]

Société[]

Les khaastas sont nomades. Élevés dans le but de faire la guerre, ils sont doués dans ce domaine et se louent comme mercenaires.[1] Les khaastas qui ne se battent pas sont extrêmement rares.[2]

Peu après leur affranchissement de Démogorgon, les khaastas passèrent proches de l'extinction à cause de luttes intestines pour le pouvoir. Ils mirent donc en place un système de combats rituels pour régler les conflits et limiter les morts (ce qui ne les empêche pas de s'entretuer à l'occasion). Sur Faerûn, les groupes envoyés se concentrent avant tout sur leur mission d'éradiquer les sarrukhs et s'entraînent en éliminant des créatures menaçantes, ce qui les détourne de leurs tendances auto-destructrices.[2]

Les groupes d'éclaireurs comptent généralement de un à trois membres.[2]

Relations personnelles[]

Les khaastas ne s'apprécient pas beaucoup mais collaborent au besoin. Le choix d'un concubin se fait surtout en fonction des compétences martiales. Bien qu'unis pour la vie, les partenaires s'aiment rarement et se voient aussi peu que possible. De même, les amitiés véritables sont rares, les alliances personnelles s'évanouissant à la moindre offense ou démonstration de pouvoir un peu trop ambitieuse.[2]

Les khaastas rendent hommages à leurs parents, mais souvent à contrecœur.[2]

Cycle de vie et éducation[]

Un nouveau-né reçoit à un an un cimeterre de maître ouvragé, qu'il est censé garder à vie. Lorsqu'un khaastas perd son arme, il doit rendre des comptes. Les khaastas commencent à s'entraîner très jeunes. Les femelles se montrent encore plus agressives que les mâles et emportent souvent leurs petits au combat. Adulte vers l'âge de 10 ans, un khaastas sait alors se battre en armure et maîtrise parfaitement l'art du combat rituel.[2]

Dès qu'il entre dans l'âge adulte, un khaastas livre un duel au premier sang contre un semblable du même âge. Le perdant contracte une dette de sang envers le vainqueur, dont la créance est généralement recouvrée dans l'année qui suit (le plus souvent lors d'un combat durant lequel le débiteur apporte son aide). Si le débiteur est incapable de d'acquitter de sa dette, il est immédiatement chassé de sa tribu. Les jeunes khaastas combattent parfois jusqu'à la mort pour ne plus être redevables.[2]

La plupart des khaastas meurent avant leurs trente ans et les anciens atteignent rarement leur quarantième année, malgré une espérance de vie sans doute plus longue. A leurs yeux, il est honteux de mourir de vieillesse. Beaucoup "d'anciens" se mettent donc en première ligne et entreprennent des missions risquées.[2]

Parias[]

Les khaastas qui se tournent vers l'utilisation de la magie profane sont des parias. Sur Faerûn, ils errent en se mettant parfois en danger, et finissent soit par mourir, soit par rejoindre des groupes de créatures maléfiques ou de mercenaires. Il arrive même qu'ils rejoignent des créatures bénéfiques (qu'ils jugent faibles), mais leur comportement voue inévitablement ces alliances à l'échec.[2]

Langue et écriture[]

Les khaastas en mission de renseignements apprennent la langue des autochtones. Sur Faerûn, ils maîtrisent le commun.[2]

Magie[]

Les khaastas sont très superstitieux et n'ont aucun penchant naturel pour l'Art. S'ils en ont besoin, ils convoqueront des alliés démoniaques qui s'en chargeront. La guerre interplanaire contre les sarrukhs a toutefois entrainé un besoin accru de magie et des lanceurs de sorts profanes khaastas ont commencé à apparaître sur Faerûn. Ils sont souvent rejetés par leur tribu une fois rentrés sur leur plan d'origine, aussi beaucoup préfèrent s'installer durablement sur Toril, s'engageant dans des compagnies de mercenaires d'autres races ou finissant comme chamans au sein de tribus d'hommes-lézards.[3]

Les khaastas créent rarement leurs propres objets magiques, les prélevant plutôt sur leurs ennemis ou recevant en cadeaux de leurs alliés démoniaques.[3]

Religion[]

Les khaastas vénèrent le seigneur démon Sess'innek dans le cadre d'un culte davantage lié aux dispositions prises par les anciennes générations qu'à un un véritable respect. En outre, les khaastas ne sont pas très pieux à son égard, ce dont Sess'innek s’accommode, à condition qu'ils lui offrent un nombre minimum de sacrifices (environ un prisonnier sur dix).[3]

En revanche, les khaastas vénèrent leurs ancêtres comme des divinités, apprenant leurs noms et leurs exploits aussi loin que possible dans le temps. Ces informations relèvent de la tradition orale et ne sont jamais écrites. Avant chaque combat ou épreuve, les khaastas invoquent leurs faveurs (et non celles de Sess'innek). Périodiquement, chaque clan organise des cérémonies du souvenir pour rendre hommage à leurs ancêtres.[3]

Les prêtres khaastas ne reçoivent aucun sort de Sess'innek. Leur valeur se mesure à leurs talents martiaux et à leurs facultés de guérisseur plutôt qu'à leurs conseils spirituels.[3]

Coutumes funéraires[]

Lorsqu'un khaastas meurt au combat, sa tribu organise un festin pour célébrer son départ. Au terme du repas, la dépouille est brûlée et les os calcinés enterrés dans une fosse peu profonde du tumulus funéraire de la tribu (généralement une petite colline des Landes de la malédiction et du désespoir). Se rendre au tumulus pour enterrer un mort est un devoir sacré, offert en récompense pour tout exploit réalisé au combat. Jusqu'à cinq khaastas seulement peuvent escorter un défunt.[2]

Une fois par an, le périple migratoire des khaastas conduit chaque tribu à son tumulus. Chacune organise un festin et sacrifie un prisonnier pour les morts. Le cimeterre de maître de chaque khaasta tué dans l'année est remis au dernier nourrisson de la famille. Si aucun petit n'est éligible, le nom de famille est inscrit sur la poignée et l'arme est laissée dans le tumulus. Habituellement, un tumulus est surmonté d'un cercle d'épées commémorant les clans qui n'existent plus.[2]

Relations[]

En mission de renseignement sur d'autres plans, les khaastas sont capables de réfréner leurs instincts et d'éviter d'agresser inutilement les autochtones. Ils vont même jusqu'à développer des relations amicales avec toutes les créatures civilisées rencontrées afin de se focaliser sur leur mission.[3]

Histoire[]

Jadis, Démogorgon créa les khaastas dans les Abysses pour les intégrer à ses légions. Les plus brillants généraux démoniaques de Démogorgon prirent leur tête pendant des millénaires de guerre, mais ils finirent par les trouver difficile à commander, d'autant qu'ils n'étaient pas toujours aussi efficaces que de véritables démons. Dans un rare moment de générosité, Démogorgon décida d'affranchir les khaastas pour leurs loyaux services.[1]

Rapidement, les khaastas nouèrent des alliances et se louèrent comme mercenaires auprès de différents Seigneurs démons. Démons et khaastas se mirent d'accord pour se prêter assistance en cas d'attaque. Au fil du temps, les khaastas se lièrent d'amitié avec Sess'innek, un Seigneur démon qui cherchait l'ascension divine.[1]

Toril[]

Les sarrukhs de Toril qui survécurent à la chute de l'empire d'Okoth cherchèrent des alliés en se rendant dans les Abysses. Ils choisirent les khaastas, persuadés qu'ils n'étaient guère plus fort que leurs propres créations hommes-lézards, et donc facile à asservir. Les khaastas résistèrent et, particulièrement offensés, déclarèrent la guerre aux sarrukhs. Ceux-ci firent venir de maigres renforts d'hommes-lézards et de yuan-tis de Faerûn. De leur côté, les khaastas demandèrent de l'aide à Sess'innek pour envoyer des démons sur Faerûn afin d'y saper ce qu'ils pensaient être le centre du pouvoir de leurs ennemis. Les khaastas ne comprenaient pas que les sarrukhs d'Okoth fuyaient en réalité Toril.[1]

Sur Faerûn, les démons trouvèrent bien des tribus d'hommes-lézards, mais elles n'étaient plus aux ordres des sarrukhs. Si leur intervention n'eut que peu d'effet sur le conflit entre les khaastas et les sarrukhs d'Okoth, les démons restèrent suffisamment longtemps pour se mêler aux hommes-lézards et donner naissance aux premiers rois-lézards.[1]

Le conflit dura des siècles, s'étendant parfois à d'autres plans. Les khaastas finirent par prendre l'ascendant sous le règne de Maadar'il. Tacticien de talent dont les proches avaient été massacrés par les sarrukhs, il unifia plusieurs factions khaastas et écrasa les derniers alliés yuan-tis et hommes-lézards de leurs adversaires. Vaincus, les sarrukhs revinrent à Okoth sur Faerûn. Mais ils furent poursuivis par les khaastas, déterminés à les éliminer jusqu'aux derniers.[1]

En 1341 CV, les premiers guerriers khaastas franchirent un ancien portail sarrukh dissimulé au fond du Lac de Sel. Les Okothiens parvinrent à la refermer et à les anéantir, non sans que les assaillants aient le temps de prévenir leurs semblables. Durant les années qui suivirent, de plus en plus de khaastas envahirent Faerûn.[4] Ceux-ci découvrirent cependant que les sarrukhs étaient en voie d'extinction. Incapables de localiser précisément leurs dernières proies, ils revinrent dans les Abysses, où Maadar'il déclara que la guère ne s'achèverait qu'à la mort du dernier sarrukh. Après quelques campagnes sans grands résultats, il dépêcha ses agents les plus intelligents pour collecter des informations. Grâce à leurs résultats, des attaques furent menées, suffisamment pour pousser les derniers sarrukhs à rechercher l'aide de Seth.[5]

Temps des Troubles[]

En échange de son aide contre les khaastas, les sarrukhs aidèrent Seth à enchaîner Sseth, l'aspect du Serpent Universel qu'ils vénéraient pourtant jusque-là. Pour marquer son avènement, Seth créa les serpents-garous et rallia une partie des crocodiles-garous de Sebek. Leur intervention permit aux sarrukhs de résister, non sans devoir se replier jusqu'à la crypte de Sar'Rukoth. Protégés par la forteresse, les sarrukhs forcèrent les khaastas à lancer des frappes aveugles pour les débusquer, en vain. Ils en profitèrent pour envoyer dans les Landes de la malédiction et du désespoir un assassin yuan-ti déguisé, qui parvint à éliminer Maadar'il en l'empoisonant. Les khaastas, persuadés à juste titre de l'identité des commanditaires, redoublèrent de violence dans leurs attaques sur Faerûn.[5]

Aux alentours de 1372 CV, les khaastas et les derniers sarrukhs d'Okoth étaient dans l'impasse. Incapables de repérer leurs proies retranchées dans leur forteresse, les khaastas commencèrent à avoir quelques prétentions territoriales sur des régions proches d'Okoth, des Contrées du Mitan, de l'Inaccessible Orient et de la Mulhorande.[5]

Références[]

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