Les Magiciens rouges, organisation tristement célèbre de Faerûn, sont les souverains suprêmes de Thay. Ils cherchent à étendre leur pouvoir et l'influence de leur pays dans les Royaumes, particulièrement à l'Est.[1] Pendant des années, les Magiciens rouges ont fournis tout Faerûn en objets magiques, mais la guerre civile et la Magepeste ont marqué la fin de la puissance marchande du Thay.[2]
Objectifs de l'organisation[]
Idéologie[]
Les Magiciens rouges détiennent le pouvoir ultime au Thay et veulent étendre cette influence au monde entier. Mais les moyens pour y parvenir dépendent des majorités fluctuantes au sein du conseil des zulkirs. Dans tous les cas, le pouvoir est le maître mot pour un Magicien rouge, et même ceux qui n'ont aucune intention de conquête le recherche pour détruire leur ancien maître, vaincre un rival ou retrouver un artefact magique.[3]
Méthodes[]
Certains zulkirs veulent isoler Thay afin de protéger les connaissances magiques de leur nation des autres pays. D'autres zulkirs veulent conquérir les nations plus faibles.[3]
Toujours en quête de nouveau savoir, les Magiciens Rouges font de nombreuses expériences magiques, immorales pour certaines,[4] et organisent des expéditions pour découvrir des sorts, des artefacts perdus et d'autres richesses.[1]
Aux alentours de 1372 CV, les Magiciens rouges avaient l'ambition de prendre progressivement le contrôle de Faerûn grâce au commerce et aux enclaves thayennes. L'argent généré leur permit de financer des recherches de nouveaux sorts, de lever des troupes et de payer des espions et des assassins à l'étranger.[3]
Organisation[]
Le peuple du Thay nomme toujours ses arcanistes sous le nom de Magiciens rouges, en rapport à la couleur de la robe qu'ils portent et qu'ils sont seuls à pouvoir porter.[2] Pour ne pas tomber sous le coup d'une sanction pouvant être mortelle, la plupart des Thayens ne portent jamais de vêtements de couleur rouge, préférant même éviter le orange. Les prêtres de Kossuth sont la seule exception à cette règle.[5]
Hors du Thay, les Magiciens rouges évoquent toujours les marchands de magie qu'ils étaient plutôt que des agents de Szass Tam.[2]
Membres[]
Les Magiciens rouges se rasent entièrement le crâne (y compris les sourcils et souvent les cils) et parfois le corps. Ils ont également souvent beaucoup de tatouages qui s'avèrent être un moyen utile de stocker des sorts, mais qui représentent également leurs ambitions, leurs réussites ainsi que leur école de magie.[1]
Ils apprennent à être calme en toute circonstance lorsqu'ils effectuent leur apprentissage aux cotés de puissants et respectés mages et n'aventurent à œuvrer dans l'ombre que lorsqu'ils maîtrisent une liste de sorts personnels conséquente.[6]
Pratiquement tous les Magiciens rouges possèdent un familier, car il leur confère un moyen d'espionner leurs ennemis et de surveiller leurs arrières.[3]
Hiérarchie[]
Chaque Magicien rouge concentre ses études dans l'une des huit écoles de magie et sert le maitre de celle-ci, appelé zulkir.[1] Les Magiciens rouges s'entourent d'assistants, notamment des soldats et des apprentis capables de lancer quelques sorts qui aspirent à devenir, à leur tour, de puissants magiciens.[7] La plupart des Magiciens rouges ont jusqu'à une douzaine d'apprentis en même temps, qui sont en constante compétition (entretenue par leur maître). Il est théoriquement illégal pour un Magicien rouge de prendre tout autre apprenti qu'un membre de la lignée mulane, une règle souvent enfreinte.[8]
Les zulkirs et leurs subalternes sont en perpétuelle compétition pour obtenir plus de pouvoir, de connaissances et d'influence.[1]
- Apprenti
- Magicien rouge. Pour posséder un pouvoir réel, un Magicien rouge doit maîtriser autant de magie que possible et la déverser sans scrupule et sans hésitation contre ses pairs.
- Zulkir. Au nombre de huit, ce sont les plus grands magiciens du Thay, chacun spécialisé dans l'une des huit écoles de magie.[5]
Intégrer l'organisation[]
Officiellement, les Magiciens rouges n'acceptent dans leurs rangs que des lanceurs de sorts mulans du Thay,[9] eux-seuls étant dignes du pouvoir. A leurs yeux, les étrangers sont tout juste bon à être réduis en esclaves.[3] Cependant, les Magiciens rouges sont prêts à détourner les yeux quand ils trouvent un jeteur de sorts rashémi du Thay compétent et disposé à se faire passer pour un Mulan (les magiciens rashémi de haut rang sont même complètement dispensés de ce stratagème).[9]
Comme leur nom l'indique, ce sont tous des adeptes des arcanes, mais tous les magiciens du Thay n'en font pas forcément partie, un seul sur six est en fait un Magicien rouge. Rejoindre l'organisation demande du talent mais également de la réflexion, car si les magiciens sont d'ordinaire versatiles, les Magiciens rouges sont obligés de se tenir à une seule école de magie.[5]
Agents de l'organisation[]
Les Magiciens rouges sont toujours à l'affut de personnes pouvant travailler pour eux, ils possèdent souvent de multiples gardes du corps, mais il travaille également souvent avec des espions, éclaireurs, contrebandiers, esclavagistes ainsi que tout corps de métier trop contraignant pour eux ou avec lequel ils ne souhaitent pas être associés. Les Magiciens rouges y consacrent un minimum d'attention et sont conscients de leur valeur, mais ils peuvent les sacrifier si leur mort permet d'accomplir une tâche importante.[3]
Parmi les nombreuses créatures dont se servent les Magiciens rouges, leurs serviteurs de choix sont les morcenaires. Ces morts-vivants sont créés pour qu'un Magicien rouge puisse s'en servir comme d'un familier, pouvant à distance voir, parler, et lancer des sorts à travers lui.[10][11]
- Chevaliers thayens. Les Chevaliers thayens sont des gardes du corps d'élite habitués à la magie et loyaux jusqu'à la mort.[12]
Membres connus[]
Voir la liste non exhaustive des personnages
Symbole[]
Un disque avec une étoile blanche au centre entourée d'une spirale rouge avec 8 sphères de taille croissante. Le rouge représente les Magiciens rouges, les huit sphères représentent les huit écoles principales de magie et l'étoile blanche représente une boule de feu en train de s'éteindre.[5]
Territoires[]
Les Magiciens rouges sont principalement présents sur le territoire de Thay qu'ils contrôlent et gouvernent de manière quasi-militaire.[5]
Sites importants[]
- La Citadelle. Bastion depuis lequel Szass Tam règne sur le Thay.[2]
- Le Caveau Funeste. Vaste complexe, le Caveau Funeste est une ménagerie monstrueuse et laboratoire magique situé au Thay.[4]
Relations[]
La puissance des Magiciens rouge au Thay leur confère une certaine légitimité diplomatique au sein de la côte des Épées et du Nord, mais leur présence n'est pas souvent la bienvenue car ils éveillent la méfiance partout où il se rendent.[1]
Alliés[]
Les Magiciens rouges ont peu d'alliés, en partie à cause des nombreuses trahisons et agressions qui composent leur histoire. Tant qu'ils conservent une image de commerçants, ils peuvent passer des alliances temporaires avec certains groupes mercantiles comme le Trône de Fer, les Voleurs de l'ombre et le Rundeen. Ils peuvent s'allier à d'autres organisations, comme le Culte du Dragon ou le Zhentarim si cela sert leurs propres intérêts.[3] Les enclaves restent les meilleures alliées à l'étranger, servant de bases d'opération temporaires et garantissant un refuge politique.[13]
- Église de Kossuth. La branche thayenne de l'Église de Kossuth est une alliée.[3]
Ennemis[]
Au vu de leur histoire commune et de leurs rivalités avec Thay, les peuples de l'Aglarond, de la Rashéménie et de la Mulhorande se méfient des Magiciens rouges. S'ils ne fournissent pas d'efforts concertés, les loyalistes de ces nations n'hésitent pas à contrer les plans thayens dès qu'ils le peuvent.[13]
- Les Ménestrels. Évitant de s'opposer directement aux Magiciens rouges, les Ménestrels préfèrent gêner et révéler les actions de l'organisation, localisant et libérant des convois d'esclaves en route pour le Thay, ou encore détruisant des caches et chargement d'objets magiques thayens dangereux, dès qu'ils le peuvent.[13]
- L'Alliance des seigneurs. L'Alliance des seigneurs s'oppose aux groupes qui tentent de contrôler le Nord par le commerce ou la traitrise, mais elle ne s'oppose pas directement aux Magiciens rouges, limitant ses actions à de l'espionnage, principalement par suspicion envers une nation connue pour son désir de domination.[13]
- Le Zhentarim. Le Zhentarim a ses propres plans de conquête et ne saurait tolérer une quelconque ingérence de la part des Magiciens rouges.[13]
- Magiciens rouges. L'organisation est toujours en proie à d'intenses rivalités. Les Magiciens rouges sont méfiants envers leurs anciens apprentis et ceux-ci ont tendance à haïr leurs anciens maîtres. Ces rivalités peuvent faire éclater de plus larges conflits, certains Magiciens rouges possédant des armées de gardes du corps.[13] En plus de ces conflits motivés par la jalousie, certains Magiciens rouges remettent en question le règne de Szass Tam. Ces magiciens rebelles font partie de la Résurrection thayenne et œuvrent à renverser le seigneur-liche.[14]
Histoire[]
Les Magiciens rouges sont un ordre de magiciens mulhorandi qui firent sécession de leur terre natale pour fonder un pays, Thay, dirigé par les magiciens plutôt que par les rois dieux. Ils créèrent une structure politique et firent la guerre à leurs voisins pendant plusieurs siècles.[5]
- 922 CV. Ythazz Buvarr, membre de la société secrète, veut créer un royaume où les magiciens gouvernent à la place des rois dieux. Pour cela, lui et ses partisans lèvent une armée, mettent à sac la capitale de la province thayenne, réduisent l'opposition mulhorandi et créent la nation de Thay.
- 1372 CV. Le conseil des zulkirs est majoritairement favorable à une expansion commerciale internationale, ce qui pousse les Magiciens rouges à créer des enclaves thayennes.
- 1385 CV. A l'issue de la Magepeste, le plus puissant des Magiciens rouges, Szass Tam, s'autoproclama régent du Thay et dirige l'organisation des Magiciens rouges.[2]
Szass Tam présenta la non-mort comme un moyen d'existence aux possibilités infinies. Il écarta du pouvoir tout ceux qui n'adhéraient pas à cette philosophie, empêchant les Magiciens rouges vivants d'atteindre une position significative au Thay.[15]
XVe siècle CV[]
Vers la fin du siècle, des batailles contre le démon Eltab poussèrent Szass Tam à assouplir ses règles concernant les vivants, qui purent à nouveau progresser dans la hiérarchie des Magiciens rouges (quoique limités au statut de serviteurs).[15]
Appendices[]
Références[]
- ↑ 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 et 1,5 DD5 - Guide des aventuriers de la Côte des Épées p.131
- ↑ 2,0 2,1 2,2 2,3 et 2,4 DD4 - Encyclopédie des Royaumes Oubliés p.180
- ↑ 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 3,5 3,6 et 3,7 DD3 - Seigneurs des Ténèbres p.59
- ↑ 4,0 et 4,1 DD5 - Les Contes du Portail Béant p.109
- ↑ 5,0 5,1 5,2 5,3 5,4 et 5,5 DD3 - Seigneurs des Ténèbres p.56
- ↑ DD3 - Royaumes Oubliés - Univers
- ↑ DD5 - Les Contes du Portail Béant p.245
- ↑ DD3 - L'Inaccessible Orient p.160
- ↑ 9,0 et 9,1 DD3 - Races de Faerûn p.70
- ↑ DD5 - Les Contes du Portail Béant p.114
- ↑ DD5 - Les Contes du Portail Béant p.241
- ↑ DD3 - Seigneurs des Ténèbres p.64
- ↑ 13,0 13,1 13,2 13,3 13,4 et 13,5 DD3 - Seigneurs des Ténèbres p.60
- ↑ DD5 - Les Contes du Portail Béant p.110
- ↑ 15,0 et 15,1 DD5 - Guide des aventuriers de la Côte des Épées p.13