L'ordre de la Mort longue est un ordre monastique adorant la mort. Ses adeptes maitrisent différents moyens naturels de la dispenser et ne soucient pas de l'identité de la divinité qui recueillera leurs victimes.[1]
Objectifs de l'organisation[]
Idéologie[]
L'ordre de la Mort longue voue un culte au concept de mort et cherche à en cerner la nature véritable. L'ordre ne s'intéresse pas au sort réservé à l'âme dans l'au-delà[2] et ne soucie pas véritablement de la divinité qui y serait liée. Ces moines sont désireux de partager la mort et ses préliminaires, à savoir la douleur, avec autrui.[3] Ainsi, ils appréhenderont mieux ce dont ils ont besoin pour parvenir eux-même à une mort parfaite.[4] Certains moines se considèrent comme des visionnaires dont le travail contribuera à un meilleur avenir pour tous les habitants de Faerûn, car lorsque la mort sera réellement comprise, elle pourra être maîtrisée et mise au service du bien commun.[5]
Méthodes[]
Les moines parcourent les routes de Faerûn, où ils agressent physiquement des gens. Ils sont souvent déguisés en mendiants, pour la liberté de mouvement et la discrétion que cela leur offre. Ils affrontent leurs ennemis humanoïdes à mains nues, et ne rechignent pas à utiliser des armes (généralement un kama) contre leurs autres adversaires.[4]
Les monastères de l'ordre sont remplis de spécimens d'animaux et de plantes à divers stades d'agonie et de putréfaction, que les moines étudient. Ceux-ci achètent régulièrement des spécimens rares à des aventuriers et marchands lorsqu'ils ne peuvent pas en acquérir directement.[5]
Afin d'améliorer leur compréhension du phénomène de la mort touchant les êtres intelligents, les monastères de l'ordre accueillent volontiers les malades et les mourants, chroniquant et observant leur agonie. Les moines acceptent au besoin d'offrir la délivrance de la mort à ceux qui souffrent trop (les critères permettant de déterminer qui est prêt à recevoir ce don varient d'une secte à l'autre).[5]
Organisation[]
Un moine de la Mort longue.
Membres[]
L'ordre attire des érudits partageant une fascination commune pour la mort en tant qu'état ou processus[5] et des dévots des divinités de la mort. Les moines de la Mort longue peuvent être également des guerriers, assassins ou chevaliers noirs.[3] La mort étant la chose la plus naturelle au monde, expirer au service de ce principe est l'une des expériences les plus sacrées qu'un vivant peut accomplir. Aussi les dévots ne la craignent pas.[5]
Recrutement[]
La Mort longue n'accepte dans ses rangs qu'une dizaine de nouveaux élèves par monastère et par an, qui doivent réussir certains tests physiques. L'ordre accepte les novices âgés, en général des guerriers montrant un intérêt pour la mort, ou des moines s'étant détournés de leurs ordres. La Mort longue apprécie particulièrement les adorateurs de Loviatar (à qui elle enseigne que la souffrance n'est qu'à un pas de la mort) et ceux d'Ilmater (à qui elle enseigne que la douleur est l'unique façon de comprendre la condition du mortel).[4]
Liste non-exhaustive des membres de l'organisation[]
XIVe siècle[]
Symbole[]
Un moine de la Mort longue.
Les moines utilisent souvent comme symbole une représentation en forme de crâne, marqué au front par un diamant noir. Ce genre de symbole est souvent arboré comme tatouage ou scarification.[1]
Territoires[]
Le premier monastère de l'ordre se situe dans les Montagnes Trempfeu, au sud-ouest d'Innarlith.[1] Des avants-postes de l'ordre sont disséminés dans tout Faerûn.[2] L'ordre est assez puissant à Thay mais ne bénéficie pas de l'aval ou de la coopération des Magiciens Rouges.[3]
En 1372 CV, l'ordre compte trois grands monastères à Faerûn.[1] Il possède également une petite école secrète dans la Ville de Valbalafre dans les Vaux, dans de vieux entrepôts du quartier portuaire.[6]
Relations avec les autres organisations[]
Déguisés en mendiants, les moines de la Mort longue sont souvent confondus avec ceux de l'ordre des Fourbus, ce qui constitue une grande offense pour les adorateurs d'Ilmater.[4]
Alliés[]
Les moines de la Mort longue peuvent trouver des sympathisants parmi les adorateurs de Cyric ou de Kelemvor (du fait de leur association passée avec Myrkul), mais également parmi les prêtres de Velsharoon (qui souhaite s'arroger les services de l'ordre).[4]
Ennemis[]
Les moines de la Mort longue ont pour adversaires les divinités bienveillantes en faveur de la vie (comme Chauntéa et Lathandre).[4]
Ils sont les ennemis jurés de l'église d'Ilmater, qui considère leur obsession pour la mort et la souffrance comme à peine moins répugnante que celle portée par l'église de Loviatar pour la punition. En outre, déguisés en mendiants, les moines de la Mort longue sont souvent confondus avec ceux de l'ordre des Fourbus, ce qui constitue une grande offense pour les adorateurs d'Ilmater.[4]
Malgré certains sympathisants dans son église, Kelemvor désapprouve que la Mort longue s'en prenne à des vivants et encourage ses propres fidèles à abattre les moines (ou à les convaincre d'attaquer à la place des morts-vivants).[4]
Histoire[]
L'origine de l'ordre remonte aux premiers temps de Calimshan, lors de sa libération du règne des génies. La Mort longue avait été fondée pour permettre aux esclaves des génies de développer des techniques pour s'opposer à leurs maîtres élémentaux. Avec le temps, les moines devinrent obsédés par la mort et le meurtre, bien au-delà des enseignements initiaux de l'ordre. Ils furent chassés du Calimshan et de différents lieux où ils cherchaient à s'installer. Ils finirent par trouver refuge près du Lac de vapeur, dans les Montagnes Trempfeu, au sud-ouest d'Innarlith, où un adorateur de Myrkul fonda un monastère.[1]
Références[]
- ↑ 1,0 1,1 1,2 1,3 et 1,4 DD3 - Seigneurs des Ténèbres p.166
- ↑ 2,0 et 2,1 DD3 - Manuel des Joueurs de Faerûn p.72
- ↑ 3,0 3,1 et 3,2 DD3 - Royaumes Oubliés - Univers p.25
- ↑ 4,0 4,1 4,2 4,3 4,4 4,5 4,6 et 4,7 DD3 - Seigneurs des Ténèbres p.167
- ↑ 5,0 5,1 5,2 5,3 et 5,4 DD5 - Guide des aventuriers de la Côte des Épées p.134
- ↑ DD3 - Royaumes Oubliés - Univers p.206