Les Mulans dominent les côtes orientales de la Mer des Étoiles déchues depuis la chute de l'antique Imaskar. Ils forment le gros des populations des Vieux Empires de Mulhorande et d'Unther. Peuple conquérant, ils laissèrent dans leur sillage l'élite dirigeante de nombreuses nations. Des millénaires de suprématie ont rendu les Mulans arrogants, rétifs au changement et totalement convaincus de leur supériorité culturelle.[1]
Apparence[]
Les Mulans sont généralement grands et minces, presque décharnés. Leurs yeux sont souvent noisette ou marron. Leur peau est cireuse, et ils sont généralement dépourvus de pilosité. Beaucoup de gens du peuple se rasent le crâne[2] et les nobles le font systématiquement. Un Mulan non rasé présentera une chevelure allant du noir au brun foncé.[1] Les nobles arborent à la place des cheveux des tatouages élaborés et extrêmement stylisés, représentant souvent des dragons, démons, diables et autres créatures maléfiques.[3]
Les Mulans des couches populaires du Thay, de la Mulhorande et de l'Unther ont souvent du sang rashémi ou tumari, se traduisant par une peau plus sombre.[1]
Traditionnellement, les Mulans s'habillent avec simplicité et sans ostentation (tunique blanche, coiffe noire, ceinture et sandales constituent un exemple courant). Dans les terres froides, ils y ajoutent des vêtements plus colorés mais toujours sans ornementation. Cette tradition provient à l'origine d'une volonté de ne pas rivaliser avec la majesté des rois-dieux. Jadis, les artisans mulans forgeaient des armes de bronze. De nombreux objets de ce type ont traversé le temps et sont encore employés comme accessoires de cérémonie.[4]
Personnalité[]
Les Mulans sont souvent arrogants et persuadés de leur supériorité culturelle sur le reste de Faerûn.[2] Même si on leur prouve le contraire, ils dédaignent généralement les accomplissements des autres cultures et se vantent ouvertement des leurs, considérées comme éternelles. Des millénaires de domination des rois-dieux d'Unther et de la Mulhorande les ont rendus conservateurs, rétifs à tout changement. Les Mulans croient à l'ordre et à la discipline. Contrairement à de nombreuses autres ethnies humaines, les Mulans pensent généralement vivre dans une sorte de paradis terrestre, où la stabilité et la sécurité de leurs nations régneront pour l'éternité.[5]
Aventuriers[]
Rarement attirés par l'aventure, les Mulans rencontrés hors de leur pays natal ont pour certains fui l'esclavage ou été contraints à l'exil, tandis que d'autres travaillent comme agents de leur royaume. Ils font généralement de bons guerriers. La plupart sont toutefois des prêtres au service de l'une des divinités mulhorandi, d'Hoar ou de Tiamat. Les Mulans du Thay sont plutôt des magiciens.[5]
Société[]
Une Chondathienne, une Mulane et un Rashémi.
Malgré la fragmentation des Vieux Empires de Mulhorande et d'Unther et le passage des siècles, la société traditionnelle des Mulans a peu changé. Elle est cloisonnée par un système de classes rigide, avec au sommet la noblesse (comprenant les prêtres et les utilisateurs de l'Art), suivi des gens du peuple et enfin des esclaves. La progression verticale reste possible, surtout pour ceux intégrant un clergé ou apprenant l'Art. Les Mulans appliquent toutefois une discrimination sévère envers les autres races et ethnies, afin de préserver une définition stricte du rôle social de chacun.[5]
Les Mulans s'intéressent généralement principalement au pouvoir (de préférence appuyé par la magie) et s'adonnent à de nombreuses intrigues pour renforcer leur influence personnelle, quitte à renoncer à leurs idéaux les plus sacrés.[5]
Éducation[]
L'éducation occupe une place importante dans la société mulane traditionnelle. Tous les membres de la noblesse et de la classe moyenne reçoivent un minimum d'instruction dans leur enfance. Beaucoup deviennent apprentis auprès d'un magicien ou d'un clergé et grandissent à l'écart de leur famille. Adultes, les Mulans sont supposés tenir leur place dans la société et éviter les débordements.[5]
Animaux familiers et domestiques[]
Les Mulans, longtemps influencés par le culte de Bast, vénèrent généralement les félins comme des agents divins. Les chevaux sont également très appréciés, surtout en Murghôm et en Semphar.[4]
Magie[]
Les Mulans apprécient différemment les arts profanes suivant leur nation : avec enthousiasme en Thay, avec une profonde suspicion en Mulhorande et en Unther.[5] Mais la magie reste un outil d'intrigues, et la divination et l'illusion sont particulièrement appréciées.[6]
Les Mulans ont une longue pratique de l'Art et du Pouvoir, la première héritée de l'antique Imaskar et la seconde résultant de plusieurs millénaires de présence des rois-dieux. Les deux traditions sont en conflit pour les Mulans.[6]
Territoires[]
Thay abrite de nombreux Mulans, qui forment une grande partie de la noblesse et des rangs des Magiciens rouges.[3] Les Mulans dominent les rivages orientaux de la Mer des Étoiles déchues depuis la chute de la Vieille Imaskar.[2]
Langage et alphabétisation[]
Dépendant de leur pays natal, les Mulans parlent l'une des différentes langues de la famille linguistique raurique (qui dérivent toutes de l'argot des esclaves d'Imaskar). Le commun est moins couramment pratiqué dans les pays à dominance mulane que dans le reste de Faerûn, mais reste largement employé. Pratiquement tous les Mulans savent lire et écrire.[6]
Religion[]
Malgré la domination des rois-dieux pendant des siècles, les Mulans ne sont pas particulièrement dévots. Ils sont toutefois obsédés par la mort et passent leur vie entière à se préparer à l'au-delà (en particulier dans la Mulhorande). Les Mulans croient que la vie après la mort n'est que le reflet du monde des mortels, une vision différent sensiblement d'une nation à l'autre. Ils sont endoctrinés dans l'enfance pour vénérer leurs traditions culturelles et honorer les serviteurs des dieux.[5]
Relations[]
Hors de leur nation, les Mulans évitent généralement de se mêler à la population locale et forment des enclaves coupées du reste de la société (à l'exception d'échanges commerciaux limités au maximum). Les Mulans des Vieux Empires n'adoptent presque jamais les divinités étrangères, et se donnent rarement la peine d'apprendre une langue étrangère autre que le dialecte local.[5]
Histoire[]
Voir articles principaux: Mulhorande, Unther, Chessenta et Thay
A divers périodes de leur longue histoire, les Mulans ont formé l'élite dirigeante de l'Ashanath, de Chessenta, du Shaar, de Murghôm, de Rashéménie, de Semphar, de Thay, de Thesk et du Bief des magiciens.[2]
Références[]
- ↑ 1,0 1,1 et 1,2 DD3 - Races de Faerûn p.67
- ↑ 2,0 2,1 2,2 et 2,3 DD3 - Manuel des Joueurs de Faerûn p.11
- ↑ 3,0 et 3,1 DD3 - L'Inaccessible Orient p.158
- ↑ 4,0 et 4,1 DD3 - Races de Faerûn p.70
- ↑ 5,0 5,1 5,2 5,3 5,4 5,5 5,6 et 5,7 DD3 - Races de Faerûn p.68
- ↑ 6,0 6,1 et 6,2 DD3 - Races de Faerûn p.69