Wiki Le Monde des Royaumes Oubliés
Advertisement

Les nagas sont de redoutables créatures serpentines lanceuses de sorts qui terrorisent et attirent le respect, voire la vénération des humanoïdes.[1]

Personnalité[]

Les nagas de tout type et allégeance sont rusés, ingénieux et charismatiques. Leur seule force de personnalité leur permet de dominer des races jugées inférieures. La plupart des nagas présentent une curiosité naturelle au sujet du monde en général et de la magie en particulier. Ils ont une loyauté sans faille et de grandes facultés de raisonnement. En dehors de cela, leur comportement varie en fonction de leur espèce et d'un individu à l'autre.[1][2]

De nombreux nagas voient la sauvegarde de progrès culturels comme un but noble,[2] indépendamment de la race qui en est à l'origine. Ainsi, beaucoup cherchent des connaissances perdues et protègent les vestiges de civilisations disparues. Même les ha-nagas et les nagas corrupteurs, qui adorent détruire, s'installent volontiers au sein des ruines de cités perdues, temples, châteaux ou autres édifices qu'ils ont eux-mêmes détruits.[3]

Apparence[]

Les nagas partagent quelques caractéristiques communes : un long corps de serpent recouvert d'écailles luisantes, avec un visage plus ou moins humain, aux yeux pétillant d'intelligence et projetant des reflets quasi hypnotiques. Un spécimen moyen mesure entre 3 et 6 mètres de long pour un poids compris entre 100 et 250 kilos. Certains nagas (comme les ha-nagas, plus imposants) peuvent atteindre une longueur de plus de 30 mètres.[1]

Biologie[]

Bien qu'ils puissent être perçus comme des mâles ou des femelles (également valable pour leurs dieux), tous les nagas sont hermaphrodites. Chacun peut se féconder et copuler avec un membre de son espèce pour fertiliser ses œufs.[3]

Capacités[]

Les nagas sont pourvus d'une compréhension innée de la magie.[1]

Combat[]

Un naga préférera utiliser ses sorts plutôt que de se battre au corps à corps. Il utilisera au mieux l'environnement de son antre, choisissant le lieu et le moment du combat.[4]

Société[]

Les nagas sont des créatures farouchement indépendantes. Ils ne connaissent pas le concept d'égalité sociale et n'ont pas de mot pour "pair". Chaque naga estime être parfait (en tout cas plus que ses congénères). Malgré leur apparente absence de structure sociale, les nagas ont le concept de s'gara'ssynsa, "le nid". D'abord un terme englobant les nagara (les jeunes) d'une même couvée, le concept s'est élargi jusqu'à inclure des petits groupes d'adultes alliés acceptant d’œuvrer pour un but commun. Pas vraiment des tribus, ces groupes temporaires comportent trois à quatre individus.[3]

Une puissante influence extérieure permet parfois de réunir des groupes de nagas plus importants, mais ces structures sociales ne perdurent que si elles ressentent une pression étrangère. Ainsi, le royaume du Najara est essentiellement dû à l'influence de la maison yuan-ti Hss'tafi, qui unit au fil des siècles la caste dirigeante (notamment en lui inculquant la notion de "nid élargi" et en détournant l'usage du terme "nagara" pour en désigner les membres).[3]

Cycle de vie[]

Aucune forme de reproduction n'étant mise en avant chez les nagas, chaque individu choisira la façon et le lieu où se reproduire. La notion de concubinage n'a donc que peu d'importance pour eux.[3]

Les nagas prennent soin de leurs œufs jusqu'à l'éclosion. Ils élèvent ensuite et nourrissent leurs jeunes. Les nagara collaborent instinctivement avec leur parent jusqu'à ce qu'ils soient assez forts pour survivre par eux-mêmes. Dès lors, le naga adulte quitte son repaire pour aller s'installer ailleurs, laissant sa progéniture se débrouiller.[3]

Philosophie[]

Dénués de membres, la majorité des nagas voient leur forme corporelle comme l'idéal philosophique des véritables explorateurs et érudits. Pour eux, l'usage de membres physiques pour manipuler l'environnement est symptomatique d'esprits inférieurs privés du véritable discernement. Certains courants philosophiques voient même les races "inférieures" comme les membres d'un corps métaphysique dont le cerveau serait les nagas. Ainsi, l'association de nagas et de serviteurs représenterait la fusion parfaite du corps et de l'esprit.[3]

Langue et écriture[]

Les nagas d'une même espèce se désignent entre eux de naja'ssara, un terme nuancé signifiant "incarnation de l'idéal". Ils désignent les membres d'autres espèces de nagas sous le terme naja'ssynsa, signifiant "ombres de l'idéal". Quelle que soit leur espèce, les jeunes nagas sont des nagara. Au fil de leur histoire, le terme a acquis un double sens, puisqu'il désigne également la caste dirigeante des nagas ténébreux du Najara.[3]

Les nagas n'utilisent jamais la première personne du singulier et préfèrent le "nous royal". Un naga, quelle que soit son espèce, se désignera lui-même comme Ssa'Naja ("nous, l'idéal").[3]

Les nagas osseux et autres nagas morts-vivants sont désignés comme les naja'se'ssynsa ("ombres éternelles de l'idéal).[3]

Les nagas emploient le terme de dista'ssara ("mains de l'incarnation") pour désigner les "races inférieures". Les créatures plus puissantes qu'eux sont appelées senthissa'ssa ("maîtres dignes d'êtres imités").[3]

Magie[]

Les nagas privilégient l'étude de la magie à toute autre forme d'apprentissage. Ils voient l'intérêt d'une bibliothèque de magicien ou le soutien d'une divinité, mais la plupart perçoivent la magie comme une extension naturelle de leur forme mortelle. Ainsi, ils considèrent la magie des ensorceleurs comme l'incarnation suprême de la magie naturelle.[2]

Les nagas sont avant tout des maîtres de la divination et de la duperie et ils privilégient les sorts issus des écoles de Divination, Enchantement et Illusion. Beaucoup sont des créateurs doués d'objets magiques et apprécient ceux qu'ils peuvent utiliser sous leur forme naturelle (couronnes, diadèmes, amulettes, médaillons etc.).[5]

Relations[]

Les nagas suivent encore leurs instincts d'antan mais le déclin de leurs créateurs sarrukhs leur permet d'agir pour leur propre compte.[1] Ils voient la plupart des autres créatures comme des êtres inférieurs ayant besoin d'autorité, d'éducation et de domination (chaque espèce de naga ayant une approche sensiblement différente). Les nagas n'ont aucun mal à prendre la tête d'un grand nombre de ces êtres , mais ont par contre des difficultés à interagir avec des membres de leur propre espèce. Les nagas, qu'ils soient bons ou mauvais, se sentent souvent seuls au milieu de leurs adorateurs et suivants, qui ne sont finalement que des outils. Cette perception raciale narcissique donne souvent naissance à une intolérance extrême vis-à-vis de la déloyauté.[6]

A l'inverse, de nombreux nagas se mettent au service de puissantes créatures aux talents magiques importants, incluant les dragons, les phaerimms, les sarrukhs, les sharns et certains yuan-tis.[6]

Religion[]

Voir article secondaire: Serpent Universel

Les sarrukhs de Mhairshaulk, créateurs des premiers nagas, étaient monothéistes et vénéraient le Serpent Universel. Les nombreuses facettes de cette divinité (mais également d'autres, pourtant reconnues comme des hérésies par les sarrukhs) intriguaient les nagas. Ces interrogations incessantes poussèrent peut-être le Serpent Universel à se diviser en plusieurs divinités mineures ; d'autres théories avancent que les nagas auraient plutôt été les premiers à percevoir la fragmentation imminente du Serpent Universel. Dans tous les cas, l'apparition de ces nouvelles divinités permit de mieux répondre aux requêtes (souvent contradictoires) des fidèles.[5]

Deux aspect du Serpent Universel gagnèrent la place de gardiens de la race naga : Parrafaire et sa mère Shekinester. Cette dernière, aussi connue comme la Reine aux Cinq Visages, aurait provoqué la quintuple scission au sein de la race naga, donnant naissance aux espèces majeures.[5]

Autres[]

Certains nagas se sont tournés vers Baine,[5] qui créa par l'intermédiaire de ses prêtres l'espèce des Nagas de Baine. Durant les quatorze années où Baine fut reconnu mort, Cyric récupéra une grande partie de l'adoration de ces nagas. Iyachtu Xvim en attira également une partie. Après son retour, Baine retrouva l'adoration de nombreux Nagas de Baine, tout en traquant impitoyablement les derniers adorateurs encore fidèles à Cyric.[6]

Sous-types[]

Espèces majeures[]

Espèces mineures[]

Territoires[]

On trouve des nagas sur l'ensemble de Faerûn, même si la plupart évitent les régions froides.[1]

Histoire[]

Au début de leur histoire, les sarrukhs de Mhairshaulk créèrent les nagas pour en faire des gardiens, des explorateurs et des chercheurs en matière de magie profane.[1] Les nagas étaient le fruit d'hybridations magiques combinant le corps d'un serpent à l'intelligence et la curiosité d'un humain. Les premiers furent les nagas aquatiques, créatures amphibies conçues pour explorer Abeir-Toril à la place des sarrukhs qui commençaient à se replier sur eux-mêmes.[2] Les premiers nagas aidèrent les sarrukhs à poser les fondations des empires d'Isstosseffifil et d'Okoth.[5]

Vers -33500 CV, les sarrukhs de Mhairshaulk avaient entamé leur lent déclin. Si le cœur de leur empire était progressivement confié aux yuan-tis, les nagas étaient attirés par les terres inexplorées et firent des incursions de plus en plus poussées sur ces territoires.[2]

En -24000 CV, l'empire de Mhairshaulk des yuan-tis s'effondra. Les nagas avaient alors presque tous quitté leur terre natale pour se disperser sur l'ensemble de Faerûn. Certaines lignées se mirent à favoriser certains traits spécifiques et cinq espèces principales se détachèrent progressivement (avec les nagas aquatiques) : les nagas corrupteurs, les nagas gardiens, les nagas irisés et les nagas ténébreux. Certains nagas corrupteurs cherchèrent de vieux rituels sarrukhs et finirent par se transformer en gigantesques monstruosités, les ha-nagas. Quelques nagas aquatiques cherchèrent à réduire la dispersion raciale des nagas, mais le résultat fut l’apparition des nagahydres.[2]

Au cours des millénaires qui suivirent, de nombreux nagas comptaient parmi les créatures les plus puissantes du continent. Ils ne réussirent toutefois pas à se rassembler pour fonder une civilisation indépendante.[2] Il faudra attendre -320 CV[7] pour voir émerger le puissant royaume de Najara.[2] Les Contrées Nagas, au sud du Bief de Vilhon, constituèrent quant à elles une société anarchique et individualiste.[2]

Les nagas de Baine et les nagas osseux apparurent lors des deux derniers millénaires.[2]

Références[]

Advertisement