Les nains sauvages, qui se désignent eux-mêmes comme dur Authalar (le Peuple), sont les nains primitifs peuplant les jungles du Chult, de Mhair et les Jungles noires. Préférant vivre en troupes de chasseurs, ils ont grandement délaissé la culture clanique traditionnelle naine fondée sur le travail de la forge et l'artisanat. Ne sortant pas des profondeurs de leurs demeures forestières, les nains sauvages ne sont connus que de quelques explorateurs chevronnés.[1]
Apparence[]
Les nains sauvages ont la peau sombre, les yeux brun-noir, et sont petits, trapus et musculeux. Ils apprécient les tatouages et se recouvrent souvent d'une graisse tenant éloignés les insectes. Ils enduisent également leur longue chevelure tressée (qui fait office d'unique vêtement) et leur peau d'une couche de boue, ce qui leur apporte une protection rudimentaire contre les coups.[1][2]
Personnalité[]
Les dur Athalars considèrent la vie comme une prédation permanente et chaque jour comme un combat où il faut tuer pour ne pas succomber soi-même. Ils se méfient de tous les intrus dans leur forêt, et n'hésitent pas à attaquer sans sommation s'ils sont provoqués. A l'instar des bêtes qu'ils cherchent à imiter, les nains sauvages se fichent du monde extérieur civilisé et des possessions matérielles.[1][2] La civilisation n'est qu'un artifice dissimulant le cycle immuable de la chaîne alimentaire.[3]
Aventuriers[]
Quelques nains sauvages mènent une vie d'aventurier, mais souvent contre leur gré. La plupart sont d'anciens prisonnier d'esclavagistes calishites ayant réussi à s'évader et devant tracer leur voie dans le monde. Privés du soutien des bandes de chasseurs auxquelles ils appartenaient, ils se rabattent souvent sur la franche camaraderie qui unit les groupes d'aventuriers.[3]
Société[]
Les nains sauvages fuient les pièges de la civilisation et préfèrent vivre comme des animaux devant survivre au quotidien.[1] Dès leur plus jeune âge, les dur Authalars se mêlent aux traqueurs, apprenant les seules choses qui préoccupent leurs semblables : assurer leur prochain repas et survivre à la nature. L'absence de structure familiale ou clanique strictes les force rapidement à comprendre qu'ils ne peuvent compter principalement que sur eux-mêmes. Les nains sauvages se regroupent en troupes de nomades chasseurs, dont les effectifs sont vagues et changeants. Les armes constituent les seuls objets pour lesquels ils démontrent un attachement.[3] Ils utilisent souvent des sarbacanes pour projeter des fléchettes empoisonnées. Ils apprécient également les demi-piques, les gourdins de lancer et les hachettes.[2]
Les nains sauvages respectent la sagesse de leurs anciens, mais ceux-ci sont abandonnés dès qu'ils n'arrivent plus à suivre le mouvement. Certains vieux nains sauvages préfèrent choisir leur propre mort, généralement en se lançant dans un combat suicidaire face à un prédateur particulièrement féroce. Les autres dur Athalars se rappelleront ainsi dans leurs contes nocturnes et leurs légendes leur bravoure.[3]
Les nains sauvages occupent parfois des grottes, qu'ils défendent avec des pièges et des collets.[4]
Éducation[]
Les jeunes nains sauvages sont élevés par l'ensemble de la tribu. L'érudition étant absente de leur culture, ils n'apprennent que l'art de la chasse et de la survie.[3]
Animaux familiers et domestiques[]
Les nains sauvages apprécient les chauves-souris, les ocelots, les serpents et les crapauds comme familiers. Ils affectionnent les félins prédateurs (léopards, tigres) comme animaux domestiques ou compagnons animaux. Ils sont tellement révérés que les dur Athalars refusent de les chasser.[4]
Les nains sauvages évitent d'utiliser les bêtes de somme et de selle, même s'il arrive qu'ils emploient des tricératops comme montures.[4]
Langue et écriture[]
Les nains sauvages parlent un dialecte nain, appelé authalan (présentant de vagues similitudes avec le dialecte des nains d'or et trahissant une influence chultane et tashalane), ainsi que le commun. Quelques individus savent lire et écrie, et emploient le dethek. Certains nains sauvages maîtrisent également le chultan, le draconien, le gobelin, le shaaran, le tashalan ou le yuan-ti.[3]
Magie[]
Les nains sauvages maîtrisent un peu le Pouvoir, qui occupe une place importante dans leur culture, et y voient simplement une compétence qui n'est pas plus remarquable que l'art du combat ou les aptitudes médicinales d'un soigneur. Les prêtres, druides et rôdeurs nains sauvages accompagnent souvent leurs manifestations magiques par des grognements, gesticulations et herbes de la jungle.[4]
Les dur Athalars sont par contre facilement angoissés par une forme de magie plus complexe qu'ils ne maîtrisent pas (l'Art et les objets magiques manufacturés). Il n'existe pratiquement aucun lanceur de sorts profanes dans leurs rangs. [4]
Religion[]
Si les nains sauvages font de timides offrandes aux autres dieux du panthéon nain (réduits à de puissants esprits dans leur folklore), ils ne vénèrent réellement que Thard Harr. Il est leur divinité tutélaire, une grande source d'inspiration et de sagesse, leur protecteur, celui qui les sauve contre les bêtes en maraude et contre les intrus dans leurs domaines. Thard Harr apprend aux dur Athalars à respecter et imiter les manières des animaux (en particulier les félins) et à vivre en harmonie avec la nature.[4]
Relations[]
Les nains sauvages sont rarement rencontrés hors de leurs jungles du sud de la Péninsule de Chult. Les loups solitaires qu'on peut croiser au-delà sont souvent des exilés, d'anciens esclaves en fuite ou les membres d'une bande de lycanthropes.[3] Les dur Athalars ont gardé de bons contacts avec les autres nains, notamment avec des nains d'écu ayant migré en Chult. S'ils ne connaissent pratiquement pas les autres races, ils ont un sentiment mitigé vis-à-vis des humains. S'ils s'entendent bien avec les Chultiens, les nains sauvages considèrent les Calishites et les Lantannas comme des exploiteurs cruels, et les Tashaliens comme des serviteurs des yuan-tis.[4]
Les nains sauvages haïssent les gobelins de Chult.[4]
Histoire[]
La conquête de Bhaerynden par les drows en -9000 CV força les nains à se disperser, notamment vers le Sud. Un des groupes les plus importants fuit par voie terrestre jusqu'à la péninsule de Chult, où il se fragmenta en petites tribus. Les dur Athalars, leurs descendants, sombrèrent de plus en plus dans la barbarie, abandonnant une très grande partie des contraintes de la vie clanique propre à leur race. Au fil des siècles, les nains sauvages durent repousser de leurs territoires plusieurs ennemis, comme le royaume chultien de Mezro, l'empire yuan-ti de Serpentes qui émergea après la chute du Nétheril, ou encore les cités de la Brise marine du royaume de Tashtan, mais ne furent jamais vaincus.[3]