Les orques gris forment une sous-race orque présente dans les contrées orientales de Faerûn.[1]
Personnalité[]
Les orques gris sont féroces, sauvages et barbares, mais ils n'ont pas la pulsion qui pousse les orques des montagnes à guerroyer et à réduire en esclavage leurs adversaires. Ils sont plus calmes et pondérés que leurs cousins du Nord. Toutefois, les orques gris ont tendance à réagir brusquement, instinctivement et irrationnellement aux événements, se fiant davantage aux émotions qu'à la logique. Ils sont capables de tourner leur rage vers l'intérieur d'eux-mêmes. Face à un ennemi juré, ils se jetteront sur lui sans hésiter, même si cet ennemi les a déjà vaincus par le passé.[2]
Apparence[]
Les orques gris ont l'air moins bestial que leurs cousins nordiques. Ils sont généralement plutôt poilus et arborent des crinières hérissées sur la tête, les épaules et le dos. Ils ont des oreilles de loup et des crinières noires ou grises. Leur visage est moins porcin qu'un orque, si l'on excepte les défenses. Les orques gris ont les yeux jaunes, orange ou rouges. Leur peau est souvent grise, tachetée de gris plus clair ou plus foncé sur la poitrine et les flancs.[1]
Les orques gris sont enclins à porter des vêtements "civilisés", souvent dans des teintes de brun, de noir, de bleu, ou d'autres couleurs sombres.[1]
Société[]
Les orques gris sont nomades. Ils évoluent dans des régions désertiques et reculées et mènent une vie difficile le long des routes migratoires établies entre leurs campements et leurs cavernes favorites. Les orques gris quittent une région après en avoir épuisé les ressources.[2]
Une tribu compte trente à cinquante membres, placés sous l'autorité d'un chef, généralement l'individu le plus fort. Le chef décide des expéditions menées par la tribu contre ses voisins. Il occupe une position précaire, les prétendants étant à l'affut.[2] Mais la réelle puissance est en réalité détenue par le grand prêtre (plus souvent grande prêtresse), souvent en place depuis des années. Les orques gris font preuve d'un certain fanatisme et la parole des prêtres fait loi.[1] Les prêtres des autres tribus sont généralement considérés comme des hérétiques, quand bien même ils vénèrent la même divinité et pratiquent les même rites.[2]
Les orques gris considèrent leurs haches comme sacrées, et mettent un point d'honneur à les entretenir. Ils marquent souvent leurs grandes victoires en taillant une encoche sur leur manche, ou en gravant des noms sur le fer. Les haches sont généralement décorées de trophées divers, certains prélevés sur le corps de leurs ennemis.[3]
Animaux familiers et domestiques[]
Les tribus orques gris sont souvent gardées par une petite famille d'animaux ou de fauves, dont l'entretien est commun. Les orques gris évitent d'employer les animaux les plus dangereux, privilégiant les belettes sanguinaires, les gloutons sanguinaires, les sangliers sanguinaires, les ours hiboux ou des vermines géantes.[3]
Langage et écriture[]
Les orques gris parlent une variante complexe du langage orque. La base est similaire, mais bon nombre de mots, de prononciations et d'inflexions diffèrent (et ce d'une tribu à l'autre). Il faut quelques jours pour d'adaptation pour qu'une personne parlant orque se familiarise avec les particularités linguistiques d'une nouvelle tribu. Les orques gris n'ont généralement pas d'attrait pour les autres langues, mais leurs prêtres maîtrisent souvent le commun (pour interroger les captifs) ainsi que le géant et le gobelin (pour traiter avec des alliés potentiels). La plupart des orques gris ne savent pas lire et écrire.[3]
Magie et savoir[]
Les orques gris comptent peu de lanceurs de sorts profanes, leur société brutale ne laissant pas la place aux études académiques. Les individus s'adonnant à l'Art sont généralement des solitaires ou des parias. Les druides sont également rares. Les orques gris comptent beaucoup plus de lanceurs de sorts divins, héritage de leurs ancêtres qui envahirent Faerûn et qui maitrisaient des sorts uniques et puissant leur permettant d'invoquer des avatars divins. Désormais perdue, cette magie a été remplacée par une forme plus conventionnelle du Pouvoir.[3]
Religion[]
Les orques gris vénèrent sans distinction toutes les divinités du panthéon orque. S'ils considèrent Gruumsh comme le chef, les orques gris ne se sentent pas tenu de l'adorer plus que les autres. Ils choisissent plutôt une divinité en adéquation avec leur tempérament ou leurs préoccupations. Généralement, tous les membres d'une tribu vénèrent le même dieu.[3]
Relations avec les autres[]
Les orques gris s'entendent relativement bien uniquement avec les membres de leur propre tribu (ils se méfient et jalousent même les autres tribus d'orques gris, les soupçonnant de dissimuler des richesses). Ils n'ont pas de ressentiment particulier pour une autre race : ils vouent une haine identique à presque tout le monde. Les gobelins et les kobolds font exceptions (ils sont acceptés comme serviteurs ou esclaves), ainsi que les ogres (dont ils admirent la puissance et la sauvagerie).[3]
Territoires[]
On trouve de nombreux orques gris dans les Montagnes du levant et dans les Désolations sans fin. On en trouve également en Thay.[1]
Histoire[]
Les orques gris profitèrent des agissements d'un lanceur de sorts humain pour envahir Faerûn et les contrées orientales du continent, jusque là relativement épargnées par la menace orque.[2]
- -1081 CV. L'adepte théurgiste Thayd ouvre un portail vers un monde sauvage dominé par des empires d'orques fanatiquement religieux. Dans un premier temps, le portail reste en sommeil.[2]
- -1076 CV. Guerres de Portorque. Les orques gris finissent par attaquer Faerûn, faisant des milliers de victimes. Beaucoup plus fanatiques que les orques des montagnes, les orques gris et leurs prêtres sont capables d'invoquer directement les avatars de leurs dieux, conduisant à la Bataille des Dieux.[2]
- -1071 CV. Malgré leur victoire, les orques gris et leurs divinités sont considérablement affaiblis.[2]
- -1069 CV. Les survivants des panthéons mulhorandi et untheri se regroupent et écrasent les orques gris.[2]
Leur horde brisée, les orques gris s'éparpillèrent. Au cours des siècles qui suivirent, ils ne réussirent jamais à regrouper leurs innombrables tribus, dispersées à travers le Thay, la Mer de Lune et les contrées voisines.[2]