Port Nyanzaru est le principal centre du commerce de Chult.[1] Vers la fin du XVe siècle CV, elle en est la dernière cité humaine connue.[2]
Géographie[]

Carte urbaine de Port Nyanzaru.
Voir page spéciale: Carte interactive de Port Nyanzaru
Port Nyanzaru est situé sur la côte nord de Chult, au sud-ouest du Fort Béluarien, au niveau de l'embouchure du Fleuve Tiryki.[1]
Collines[]
La cité s'étend autour de quatre collines escarpées.[3]
Quartiers internes[]
Des murs internes découpent la ville en quartiers.[4]
Quartiers externes[]
Des quartiers moins prospères s'étendent hors de l'enceinte principale et sont constamment soumis aux dangers de la jungle.[3]
Urbanisme[]
Des arches ouvertes enjambent les rues et sont décorées de peintures murales (représentant des dinosaures, des montagnes ou des héros mythiques). Toutes les rues dans l'enceinte de la cité sont pavées ou dallées. Elles sont sillonnées de caniveaux de 60 cm de large.[4]
Les bâtiments de Port Nyanzaru sont généralement peints de nuances claires de bleu, de vert, d'orange et de rose ; les murs sont parfois ornés de fresques (certaines décorations ayant des formes symétriques, géométriques, avec des lignes droites et des angles aigus). Des urnes d'argile ou des paniers, remplis de plantes vertes, de fleurs colorée ou de lierre, décorent chaque structure. Certains bâtiments délabrés, couverts de lierre et de lichen, témoignent de l'ancienneté de la cité. La plupart des bâtiments ont un rez-de-chaussée en pierres couvertes de stuc, aux fenêtres minuscules pour se protéger de la chaleur. Les étages supérieurs ont des murs en bambou ou en chaume, avec d'immenses fenêtres pour laisser entrer la brise, avec de larges avant-toits de chaume ou de tuiles. Traditionnellement, lorsque l'espace le permet, les bâtiments abritent une cour ou un jardin entouré d'un muret.[4]
Eau[]
La ville est uniquement alimentée en eau par la pluie. Tous les bâtiments disposent donc d'une citerne ou de tonneaux pour la récupérer depuis les toits. Chaque place publique est construite autour d'une fontaine ou d'un bassin de récupération. Comme les pluies sont abondantes, la ville utilise un grand nombre d'appareils hydrauliques (activant des pompes, des meules, des soufflets, des tours à bois, des scies, ou des mécanismes aidant aux tâches pénibles, voire pour des activités ludiques) ; de nombreux bâtiments disposent d'une roue à aube installée directement dans les citernes.[4]
Habitants[]
Vers la fin du XVe siècle CV, les Chultiens représentent les deux tiers de la population de la cité. Le reste est constitué d'étrangers (la plupart des profiteurs ou des aventuriers cherchant à piller le Chult ou à aider la ville).[5]
Les Chultiens de Port Nyanzaru apprécient les vêtements colorés. Les chemises longues, les pantalons courts, les sarongs et les kilts sont très appréciés.[5] Les Chultiens portent rarement des armures, vu le climat. L'usage de grands boucliers colorés en cuir de dinosaure durci (nommés lhang) est par contre très répandu, de même que celui de l'yklwa traditionnel (prononcé YICK-UL-WAH), une arme courte à lame large ressemblant à une lance à une main.[6]
Habitants notables[]
Voir: Personnages de Port Nyanzaru
Société[]
La prospérité de la ville a engendré une certaine gentrification. Vers la fin du XVe siècle CV, les moins prospères ont été relégués à l'extérieur de l'enceinte principale, alors que des murs à l'intérieur séparent les quartiers (et les richesses). Près de la moitié de la population s'entasse en dehors des murs et sont exposés aux dangers de la jungle. Ils sont uniquement protégés par une brigade de volontaires qui surveillent jours et nuits les menaces éventuelles ; ils sonnent l'alarme avec des cornes, permettant aux gens de se replier intramuros à l'abri du Quartier du marché ou du Quartier des marchands jusqu'à la fin de l'alerte. [3]
Hygiène[]
Vers la fin du XVe siècle CV, la cité est très propre. Les pluies régulières nettoient les rues et les habitants sont très à cheval sur l'hygiène (la plupart des habitants étant pris de nausée en imaginant passer un jour sans prendre un bain). Port Nyanzaru compte des dizaines de maisons de bains organisées comme des clubs privés. Les bains publics, gérés par les prêtres de Sunie, sont ouverts à tous.[7]
Être invité dans une salle de bain privative est un honneur dans la haute société chultienne.[8]
Loisirs[]

Une course de dinosaures.
Vers la fin du XVe siècle CV, Port Nyanzaru est une cité animée. Les courses de dinosaures hebdomadaires dans les rues constituent l'une des attractions majeures.[2] Une journée d'épreuve comprend généralement trois courses : une pour les quadrupèdes, une pour les bipèdes et une "débridée" où tous les coups sont permis (les griffes et les cornes des montures ne sont alors pas émoussées). Les jeunes dinosaures employés sont peints de couleurs vives et leurs cavaliers tentent de les diriger le long d'un parcours qui passe par le port et tour des quatre collines de la cité. Les paris sont nombreux, et de plusieurs types: classement, spectacle, action précise... De nombreux paris peuvent s'avérer gagnants au cours d'une seule course. Les bookmakers de Port Nyanzaru n'oublient jamais la moindre dette et s'entourent de solides hommes de main pour les récupérer.[9]
On trouve aussi en ville des cirques et des combats de gladiateurs. Les troubadours aux vêtements éclatants décorés de plumes et de coquillages sont courants dans les rues. Il s'agit souvent de tabaxis, qui offrent leurs services à n'importe qui contre quelques pièces.[2]
La cité possède une communauté littéraire très active. Les romances mythiques sont très appréciées. Les dramaturges et les romanciers créent des récits autour de héros légendaires affrontant d'inimaginables dangers pour retrouver l'objet de leur amour. Ces récits empruntent souvent des éléments des légendes traditionnelles chultiennes.[10]
Animaux[]
Des dinosaures sont utilisés en ville comme animaux de traits, pour tirer des chariots, hisser des charges avec des grues ou tracter des embarcations dans les canaux.[4]
Gouvernement[]
Vers la fin du XVe siècle CV, la ville est dirigée par un conseil de sept princes marchands. Tous Chultiens, les princes marchands doivent leur statut à leur simple richesse. Un prince marchand qui se retire peut, avec l'approbation de la majorité de ses pairs, transmettre son titre à un membre de sa famille ou à une personne extrêmement riche. Les princes marchands s'entourent d'individus loyaux (membres de leur famille ou subalternes), mais emploient également des mercenaires étrangers comme gardes, pour la cité comme pour leur propre protection. La plupart de ces gardes sont des membres du Zhentarim.[11]
Activités[]
Chacun prince marchand a une voix égale en ce qui concerne les affaires de l’État.[11] Ils ont toutefois peu de responsabilités quotidiennes en ce qui concerne la gestion de Port Nyanzaru. Ils se réunissent parfois au palais du Trône d'or pour discuter des affaires financières de la cité.[12]
Les princes marchands peuvent individuellement accorder entrevues au palais (n'hésitant pas à faire attendre leur interlocuteur pendant des heures, juste pour bien marquer leur statut).[12] Chacun possède un monopole spécifique sur les marchandises vendues en ville.[11] Chaque prince marchand possède également une villa privée dans la cité.[12]
Représentants au XVe siècle CV[]
- Ekéné-Afa. Régit le commerce des armes et des armures, de l'équipement de voyage, des collecteurs d'eau, de selles, des chariots et des canoës.[11]
- Ifan Talro'a. Régit le commerce des bêtes et des dressages.[11]
- Jessamine. Régit le commerce des plantes, des poisons et des assassinats.[13]
- Jobal. Régit les contrats avec les guides et les mercenaires.[13]
- Kwayothé. Régit le commerce des fruits, du vin, de la bière, du tej, de l'huile, des parfums et des répulsifs contre les insectes.[13]
- Wakanga O'tamou. Régit les domaine de la magie et de la connaissance.[14]
- Zhanthi. Régit le commerce des gemmes, des joyaux, des tissus et des armures.[14]
Lois et ordre[]
Vers la fin du XVe siècle CV, les princes marchands édictent et modifient des lois par décrets. Les juges de la cité les interprètent librement, mais souvent avec sagesse. Les cours de justice sont très peu corrompues.[10]
Le meurtre est interdit à Port Nyanzaru. Seule Jessamine délivre des "sanctions", des décrets autorisant les assassinats par des méthodes approuvées (comme le poison ou un coup de couteau).[13] Ses "sanctions" peuvent être achetées, leur prix dépendant du statut social de la cible et de la richesse du demandeur (pour une valeur minimale de 150 pièces d'or). Afin d'éviter des vengeances et vendettas à répétition, seules six "sanctions" en moyenne sont vendues annuellement.[10]
L'esclavage n'est pas illégal en ville, mais la pratique n'est pas très appréciée. Les princes marchands ne font d'ailleurs pas affaire avec les esclavagistes et ne leur octroient aucune faveur légale.[10]
Le Parcours du bourreau est utilisée pour des condamnations festives. Les criminels peuvent y gagner leur liberté et leur rédemption en survivant à l'épreuve.[3]
Tous les guides de la cité sont tenus par la loi de reverser au prince marchand Jobal une partie de leurs bénéfices.[13] Les contrevenants s'exposent à des punitions allant de la simple correction à l'aveuglement, voire à la décapitation.[9]
Défense[]
Une haute muraille de pierre de taille fait face à la jungle pour se protéger des menaces terrestres. Trois portes gardées permettent d'accéder à la ville.[15] D'autres remparts intérieurs divisent les quartiers.[3] Le port de la cité a été construit de manière défensive pour éloigner les pirates côtiers.[1]
Les remparts et les tours sont surmontés d'auvents colorés pour protéger du soleil et de la pluie les gardes, tandis que des bannes et des fanions multicolores décorent les murs.[4]
Économie[]

"Bienvenue à Port Nyanzaru."
Vers la fin du XVe siècle CV, Port Nyanzaru est un important centre de commerce, abritant de grands marchés. Les échanges commerciaux et les transactions financières gérées par les comptoirs de la cité se rapprochent de ceux d'Eauprofonde ou de la Porte de Baldur.[2]
Chacun prince marchand possède un monopole spécifique sur les marchandises vendues en ville. Toute transaction légale passe par l'intermédiaire de leurs réseaux marchands. La seule alternative est de fréquenter les marchés noirs de la Gorge de Malar ou du Mouillage de Tiryki.[11] Férocement réprimandés, ces marchés noirs sont particulièrement discrets et difficiles à approcher.[16]
Parmi tous les produits qui circulent à Port Nyanzaru, on peut notamment trouver : des épices, des fruits tropicaux, du poisson, du goudron, des voiles.[2] Les marchands importent des étoffes et tissus légers, qui sont teintés de formes et de couleurs vives dans les teintureries de la ville avant d'être revendus localement ou réexportés. Les tailleurs locaux transforment les tissus en vêtements pour les habitants de la cité.[5]
Folklore local[]
Au XIVe siècle CV, on racontait que le maître du port payait un tribut à un puissant dragon-tortue pour qu'il éloigne tous les autres monstres aquatiques de la Baie du Chult.[1]
Religion[]
Depuis le début du XVe siècle CV, suite au départ d'Ubtao, de nombreux Chultiens se sont tournés vers d'autres déités, incluant des dieux introduits par des missionnaires. A Port Nyanzaru, Waukyne, Gond, Savras, Sunie et Tymora possèdent leurs lieux de culte.[17]
En 1488 CV, comme beaucoup de missionnaires ont exploité par le passé les Chultiens et leurs terres à des fins de profit, ces derniers forment désormais la majorité des clergés. A Port Nyanzaru, les prêtres étrangers trop zélés ne sont pas les bienvenus.[17]
Histoire[]
XVe siècle CV[]
Dans les années 1470 CV, l'Amn contrôlait toute l'activité du port. Les compagnies marchandes appliquaient de lourdes taxes et permettaient uniquement à leurs employés de demeurer à l'abri des remparts de la ville. Les autres habitants étaient réduits à survivre dans les taudis à l'extérieur.[15]
Aux alentours de 1479 CV, afin d'éviter un conflit sanglant qui se serait soldé par sa défaite, l'Amn fut forcée de céder Port Nyanzaru à un puissant et riche consortium de marchands chutliens. Ils étaient soutenus par la société Ytepka. Par la suite, sept marchands s'élevèrent jusqu'à devenir des princes marchands. Très influents, ils attirèrent des gens de toute la Côte des Épées avec leurs marchandises.[2]
Références[]
- ↑ 1,0 1,1 1,2 et 1,3 DD3 - Royaumes Oubliés - Univers p.166
- ↑ 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 et 2,5 DD5 - La Tombe de l’Annihilation p.15
- ↑ 3,0 3,1 3,2 3,3 et 3,4 DD5 - La Tombe de l’Annihilation p.18
- ↑ 4,0 4,1 4,2 4,3 4,4 et 4,5 DD5 - La Tombe de l’Annihilation p.16
- ↑ 5,0 5,1 et 5,2 DD5 - La Tombe de l’Annihilation p.24
- ↑ DD5 - La Tombe de l’Annihilation p.12
- ↑ DD5 - La Tombe de l’Annihilation p.23
- ↑ DD5 - La Tombe de l’Annihilation p.28
- ↑ 9,0 et 9,1 DD5 - La Tombe de l’Annihilation p.32
- ↑ 10,0 10,1 10,2 et 10,3 DD5 - La Tombe de l’Annihilation p.29
- ↑ 11,0 11,1 11,2 11,3 11,4 et 11,5 DD5 - La Tombe de l’Annihilation p.25
- ↑ 12,0 12,1 et 12,2 DD5 - La Tombe de l’Annihilation p.20
- ↑ 13,0 13,1 13,2 13,3 et 13,4 DD5 - La Tombe de l’Annihilation p.26
- ↑ 14,0 et 14,1 DD5 - La Tombe de l’Annihilation p.27
- ↑ 15,0 et 15,1 DD4 - Encyclopédie des Royaumes Oubliés p.100
- ↑ DD5 - La Tombe de l’Annihilation p.31
- ↑ 17,0 et 17,1 DD5 - La Tombe de l’Annihilation p.14