Sarevok Anchev était un puissant rejeton de Bhaal, progéniture mortelle du dieu défunt Bhaal. Au milieu du XIVe siècle CV, il élabora et mit en œuvre un plan visant à remplacer son divin père en tant que Seigneur du Meurtre.[1]
Apparence[]
Sarevok était énorme pour un humain. Son apparence redoutable était exacerbée par l'armure massive et intimidante qu'il portait. Ses yeux brillaient d'un solide éclat jaune.[1]
Personnalité[]
Sarevok était un individu extrêmement compétent, à la fois très intelligent et physiquement puissant. Fin stratège, il savait se montrer assez charismatique lorsqu'il le souhaitait. Il avait cependant un tempérament impulsif et n'était pas du genre à faire preuve de prudence.[1]
Capacités[]
Sarevok était un guerrier redoutable. Ayant étudié l'art d'inspirer l'effroi à ses ennemis, il était capable de les paralyser complètement. Il s'était perfectionné dans les styles de combat les plus vicieux.[1][2]
Sarevok était très résistant à la magie arcanique.[1]
Activités[]
Le but de la vie de Sarevok était d'atteindre l'ascension divine en tant que nouveau Seigneur du Meurtre. Après des recherches sur son héritage divin de rejeton de Bhaal, il pensait qu'un grand massacre au nom du Dieu du Meurtre lui permettrait d'y parvenir. À cette fin, il élabora un plan visant à manipuler le Trône de fer afin d'orchestrer une guerre entre la cité-État de la Porte de Baldur et la nation d'Amn.[1]
De plus, Sarevok cherchait à éliminer la concurrence des autres Rejetons de Bhaal de Faerûn, une tâche qui s'avéra plus difficile que de dresser deux nations rivales l'une contre les autre.[1]
Tout au long du XVe siècle CV, Sarevok continua de rallier les partisans de Bhaal dans la cité de la Porte de Baldur. Il testait et jugeait la perspicacité des nouveaux adeptes, prenant la décision finale de leur accorder ou non le statut d'Assassin Impie. Il exigeait que chaque aspirant tue de sang-froid un être céleste.[3]
Relations[]
Au XIVe siècle CV, Sarevok entretenait une relation amoureuse avec Tamoko, une guerrière du Kara-Tur. Bien que les deux s'aimaient véritablement,[2] Sarevok s'éloigna progressivement d'elle, obsédé par ses projets et ses efforts en vue de son ascension divine. Tamoko, de son côté, ne pensait pas qu'une telle chose était accessible à un mortel. Elle ne voulait tout simplement pas perdre Sarevok au profit de la divinité. Ce refus conduisit Sarevok à prendre une amante, Cythandria, qui ne se souciait guère d'autre chose que du pouvoir et de la richesse qu'elle pouvait obtenir grâce à lui.[1]
Sarevok eut au moins deux filles connues. Helena Anchev était une adepte de Bhaal dévouée et une tueuse loyale. Sarevok et Helena eurent une relation incestueuse qui aboutit à la naissance de sa petite-fille, Orin la Rouge, une changelin.[3]
Au cours de sa quête vers la divinité, Sarevok s'attira les faveurs des adeptes de Bhaal. Ils étaient entièrement dévoués à sa cause, offrant leurs biens et même leurs vies à l'homme qu'ils considéraient comme le fils de leur dieu. L'un de ces fidèles était la magicienne Korlasz, l'une des rares à pouvoir se targuer d'être la confidente de Sarevok.[1]
Le cercle rapproché de Sarevok était composé de personnes qui avaient toutes intérêt à ce qu'il réussisse : Winski Perorate (son mentor), Tazok (le chef de la compagnie de mercenaires des Griffes Noires), Angelo Dosan (un officier avide de pouvoir du Poing enflammé) et l'énigmatique conjurateur Semaj.[1]
Histoire[]
Jeunesse[]
Sarevok fut sauvé de la mort à un très jeune âge. Au milieu du XIVe siècle CV, des membres du culte de Bhaal rassemblèrent plusieurs Rejetons de Bhaal dans un temple caché de la Forêt des dragons.[4] Ils s'apprêtaient à les sacrifier à leur dieu lorsqu'un groupe de Ménestrels prit d'assaut le temple et interrompit la cérémonie. Si certains des Rejetons de Bhaal furent par la suite adoptés, Sarevok fut malheureusement abandonné à son sort.[2]
L'enfant grandit dans les rues jusqu'à ce qu'il soit adopté par un homme prénommé Richtar, alors Bras du Trône de Fer. C'est lui qui baptisa l'enfant Sarevok Anchev.[2] En Sembie, alors que Sarevok n'était qu'un enfant, Richtar fit étrangler sa mère adoptive avec un garrot juste devant lui. Cette tragédie troubla grandement le jeune Sarevok.[1]
Révélations[]
Comme d'autres Rejetons de Bhaal, Sarevok était assailli de rêves de destruction et de chaos, accompagnés de messages de Bhaal lui-même.[4] Sarevok finit par confronter un prêtre de Bhaal à propos de ses rêves, mais n'obtint rien d'utile de lui. En conséquence, il tua l'adepte du Dieu du Meurtre.[1]
En 1365 CV, Sarevok quitta la Sembie et la ville d'Ordulin pour se rendre sur la Côte des Épées, aux côtés de son père adoptif. Sous la fausse identité de Rieltar Anchev, ce dernier chercha à étendre les opérations du Trône de Fer à la Porte de Baldur et dans les Contrées du Mitan occidentales. De son côté, Sarevok profita de cette occasion pour entamer des recherches sur la prophétie d'Alaundo relative à Bhaal, et sur son potentiel propre rôle. Sarevok en vint à comprendre qu'il était bien l'un des Rejetons de Bhaal. En lisant la prophétie, il en conclut qu'il devait provoquer des meurtres à grande échelle afin de s'emparer de l'attribution divine de son géniteur.[1]
Influence et Crise du fer[]
Au cours de cette même année 1365 CV, Sarevok aida son père adoptif Richtar à mettre en œuvre son grand projet qui devait permettre au Trône de Fer d'étendre son influence. Un groupe dirigé par Mulahey, un subordonné de Richtar, commença à saboter le minerai de fer produit par les mines de Nashkel, tandis que des bandits et des groupes de mercenaires attaquaient les cargaisons de fer qui voyageaient le long de la Voie côtière. En parallèle, Sarevok infiltra plusieurs intérêts mercantiles de la Porte de Baldur, comme le Consortium des Sept soleils et la Ligue des marchands à l'aide d'agents doppelgangers.[1]
Les tensions croissantes dans la région de la Côte des Épées autour du commerce du fer furent imputées à l'Amn. Sarevok et ses agents cherchèrent à aggraver la situation en faisant courir le bruit que l'Amn prenait ces mesures pour se préparer à la guerre contre la Porte de Baldur et le Poing enflammé. Le Trône de Fer se posa en sauveur, fournissant du minerai de qualité provenant de sa mine cachée du Bois-manteau, ce qui apaisa quelque peu la situation tout en faisant la fortune de l'organisation. Alors que Richtar ne cherchait qu'à attiser la guerre, Sarevok cherchait à mener à bien les événements qui allaient le conduire à l'ascension divine.[1]
Pendant cette période, Sarevok se constitua un groupe de fidèles qui le considéraient comme une sorte de maître divin. Avec l'aide de Korlasz, sa servante la plus dévouée, Sarevok établit un sanctuaire caché dans les cryptes ancestrales qui appartenaient à la famille de la jeune femme.[4]
Vision de l'investiture chaotique de Sarevok dans le Conseil des Quatre (avec quelques anachronismes: la présence de drakéides et l'apparence "diabolique" des tieffelins)
Sarevok se rendit également dans un temple abandonné de Bhaal, situé non loin de l'endroit où la Voie côtière traverse la Rivière Sinueuse.[4] Après avoir mis en déroute des adeptes de Cyric qui s'y étaient installés, Sarevok apprit que la saga des Rejetons de Bhaal atteindrait son point culminant dans la ville téthyrienne de Saradush.[5]
S'emparer du pouvoir[]
Le mois de Tarsakh 1368 CV, les plan de Sarevok et de ses alliés avançaient bien. Il saisit l'occasion de se débarrasser d'un autre Rejeton de Bhaal. Au mois de Mirtul, il retourna à Château-Suif, accompagné de Tamoko et de quelques alliés. Ils tendirent une embuscade au sage Gorion sur la Voie du lion. Sarevok réussit à le tuer, mais le Rejeton de Bhaal qui l'accompagnait parvint à s'enfuir.[1]
Dans les semaines qui suivirent, Abdel Adrian, le Rejeton de Bhaal ayant échappé à l'embuscade, commença à contrecarrer les plans de Sarevok. De leur côté, les dirigeants du Trône de Fer se désolidarisèrent de Sarevok et cherchèrent à contrer ses plans les plus ambitieux concernant son ascension vers la divinité. Richtar et Brunos Costak se rendirent à Château-Suif pour négocier un traité avec les Chevaliers de l'écu, afin d'éviter une guerre totale. Pour les stopper, Sarevok les emprisonna tous dans les donjons de Château-Suif, alors qu'il faisait accuser Abdel Adrian de l'assassinat des dirigeants du Trône de Fer. Ces derniers étaient néanmoins encore en vie.[1]
Sarevok organisa ensuite l'assassinat d'Entar Écudargent, membre du Conseil des Quatre de la Porte de Baldur, et du commandant La Balafre, du Poing enflammé, imputant la responsabilité à la guilde des Voleurs de l'ombre d'Amn. Alors que la Porte de Baldur était paralysée par la peur d'une guerre apparemment inévitable, Sarevok parvint à se faire nommer Duc du Conseil des Quatrer. Ses intérêts auprès du Trône de Fer fourniraient à la ville tout le métal dont elle avait besoin, tandis qu'il dirigerait le Poing enflammé grâce à l'officier supérieur Angelo Dosan, l'un de ses fidèles.[1]
Mais lors de son investiture, Sarevok fut confronté par son "frère", le Rejeton de Bhaal Abdel Adrian. Ses machinations furent révélées aux dirigeants de la Porte de Baldur et à la noblesse. Après une brève bataille, Sarevok s'enfuit dans un temple de Bhaal, dans les souterrains de la cité. Abdel Adrian et ses compagnons le poursuivirent. Avec leurs alliés respectifs, Sarevok et lui livrèrent une grande bataille. Elle se solda par la mort de Sarevok,[1] dont le corps s'éparpilla en poussière dorée, son essence se dispersant pour rejoindre celle de Bhaal.[2]
Au-delà et renaissance[]
L'essence revivifiée de Sarevok.
En 1369 CV, lorsqu'Abdel Adrian poursuivit le magicien Jon Irenicus jusque dans les Abysses, il rencontra un être surnaturel qui avait pris la forme de Sarevok. Comme pour tous les Rejetons de Bhaal, un « écho » de Sarevok avait été transporté dans le royaume de Bhaal après sa mort. Ce spectre possédait l'une des larmes de Bhaal. Il s'en servit pour inciter Abdel Adrian à se transformer en l'avatar de Bhaal, le Ravageur. Sarevok fut vaincu une fois de plus, mais une partie de son essence subsista.[2]
Cette essence de Sarevok se manifesta à nouveau quelques semaines plus tard dans un demi-plan, une antichambre au Trône de Bhaal dans les Abysses. Lorsqu'Abdel Adrian y accéda, Sarevok proposa un marché à son frère divin : s'il lui cédait une partie de sa propre âme divine pour qu'il puisse revivre, il lui offrirait des informations vitales pour résoudre la crise des Rejetons de Bhaal. En réalité, Sarevok souhaitait voyager aux côtés de son frère. Malgré sa mort, il estimait avoir encore un rôle à jouer dans l'accomplissement de la prophétie d'Alaundo.[5]
Après la résolution de la crise des Rejetons de Bhaal, Sarevok voyagea à travers Toril. Il mit notamment en déroute une armée d'orques qui menaçait Berdusk, terrifiant les habitants par ses redoutables prouesses. Il se lança ensuite à la conquête de Port-Ponant, mais abandonna peu après ses projets. Il se rendit en Kara-Tur pour enterrer Tomoko, la seule femme qu'il ait jamais vraiment aimée. Malgré cet acte de dévotion, Sarevok demeura un être torturé, incapable de trouver la paix. La rumeur voudrait même qu'il se soit rendu dans les Abysses infinies.[5]
Retour à la Porte de Baldur[]
Sarevok finit par retourner sur la Côte des Épées, où il rallia tous les serviteurs de Bhaal qu'il pouvait rassembler. Il demeura caché à la Porte de Baldur pendant la majeure partie du XVe siècle CV, jusqu'en 1492 CV. Lors de la crise de l'Absolu, Sarevok resta dans le temple de Bhaal, sous la cité. Le culte de Bhaal local était alors dirigé par sa petite-fille incestueuse, Orin la Rouge, Élue de Bhaal. Servi par les « échos » des autres enfants et serviteurs du Dieu du Meurtre, à savoir Illasera, Sendai et Amelyssan, Sarevok s'occupait de ceux qui cherchaient à devenir les futurs Assassins Impies de Bhaal.[3]
Références[]
- ↑ 1,00 1,01 1,02 1,03 1,04 1,05 1,06 1,07 1,08 1,09 1,10 1,11 1,12 1,13 1,14 1,15 1,16 1,17 et 1,18 BioWare (décembre 1998). Développé par James Ohlen. Baldur's Gate. Black Isle Studios.
- ↑ 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 et 2,5 BioWare (Septembre 2000). Développé par James Ohlen, Kevin Martens. Baldur's Gate II: Shadows of Amn. Black Isle Studios.
- ↑ 3,0 3,1 et 3,2 Larian Studios (Octobre 2020). Développé par Swen Vincke, et al. Baldur's Gate III
- ↑ 4,0 4,1 4,2 et 4,3 Beamdog (mars 2016). Développé par Philip Daigle et al. Baldur's Gate: Siege of Dragonspear
- ↑ 5,0 5,1 et 5,2 BioWare (juin 2001). Développé par Kevin Martens. Baldur's Gate II: Throne of Bhaal. Black Isle Studios