Les sarrukhs, simplement désignés par quelques sages comme les "Sauriens" ou les "aïeux des Squameux",[1] ou encore les sauroïdes,[2] appartiennent aux races créatrices. Ils donnèrent jadis naissance aux ancêtres des yuan-tis, nagas, des hommes-lézards, des troglodytes, etc.[3] Qu'ils se soient cachés avant de plonger dans un sommeil profond ou exilés sur d'autres plans, les sarrukhs ont pratiquement tous disparus de la surface de Toril, échappant de justesse à la catastrophe qu'ils désignaient comme "le changement des étoiles" et qui bouleversa le monde. Leurs derniers représentants sont extrêmement dangereux, savants et puissants.[4] Leur splendeur primitive provoque une peur innée chez toutes les créatures.[5]
Apparence[]
Les sarrukhs peuvent endosser deux aspects : un bipède doté d'un torse, d'une tête, de bras et de jambes d'humanoïde, mais à l'abdomen serpentin ; ou une créature à queue de serpent, mais dotée de deux bras aux redoutables griffes[6] (évoquant certaines abominations yuan-tis). Dans les deux cas, leur tête est reptilienne. Cette double nature les a incités à concevoir de nombreuses créatures diverses.[5] Tous les sarrukhs ont des yeux rougeoyants qui inspirent la terreurs aux autres Squameux.[1]
Biologie[]
Les sarrukhs possèdent un instinct surnaturel leur permettant d'éviter les dangers et contourner certaines attaques.[5]
Cycle de vie[]
Les sarrukhs sont ovipares. Les deux parents protègent leurs œufs jusqu'à l'éclosion. Un individu peut vivre jusqu'à 1000 ans, voire bien plus longtemps s'il hiberne. Cette torpeur préserve son corps et il n'a plus besoin de boire ou de manger.[7]
Combat[]
Peu nombreux, les sarrukhs évitent absolument le combat direct. Ils préfèrent envoyer des Squameux à leur place. S'ils sont obligés de se défendre, ils privilégieront la fuite (généralement au moyen de sorts) plutôt que de chercher la victoire. Ils couvriront leur retraite en bombardant l'adversaire de sorts destructeurs.[6] Un sarrukh attaquera au corps à corps que s'il se sait perdu.[8]
Société[]
Les derniers sarrukhs sont conscients de leur propre déchéance. Ils s'intéressent au monde extérieur mais restent soigneusement à l'écart, collectant des informations via leurs serviteurs. Collectivement, ils se soucient de préserver chaque vie sarrukh, chacun étant indispensable.[9]
Relations personnelles[]
Les sarrukhs nouent des amitiés durables, dépourvues de jalousie et de querelles futiles. Ils s'unissent pour la vie et traitent leur prochain avec respect. Du temps des empires, deux individus suffisaient à constituer une maisonnée, mais les circonstances les ont forcés à vivre en groupes.[7]
Empires[]
Organisation impériale[]
Du temps des trois empires majeurs (Okoth, Mhairshaulk et Isstosseffifil), les sarrukhs vivaient en grands clans, dans une paix relative. La classe dirigeante était constituée par ceux qui détenaient le plus de troupes et par ceux qui détenaient le pouvoir politique (en vertu de la richesse et du statut social). Le corps dirigeant de chaque empire s'appelait le Sh'sarrim, constitué de cinq à huit sarrukhs issus des clans majeurs, avec à leur tête un empereur élu, le Khuzdar. Les trois Sh'sarrim se réunissaient parfois à Okoth pour former le Conseil des Kazim, qui faisait uniquement autorité sur l'ensemble des sarrukhs que lorsqu'il parvenait à un vote unanime.[7]
Un Khuzdar jouait le rôle de guide spirituel, stratégique et social. Les plus célèbres furent Ghiz'kith (fondateur de Mhairshaulk) et Pil'it'ith d'Okoth.[7]
La loi était appliquée à la fois avec sévérité et souplesse par des juges, les maîtres-kleig. Les peines encourues étaient dures et la charge de la preuve incombait à l'accusé plutôt qu'au plaignant. N'appréciant pas l'incarcération des citoyens, les sarrukhs optaient pour la condamnation à mort pour les crimes graves et la défiguration pour les autres. Les rares emprisonnements étaient essentiellement politiques. La justice étant dispensée au cas par cas et les peines variant d'un individu à l'autre, elle finit par souffrir de corruption.[7]
Habitats[]
Du temps des trois empires majeurs, les sarrukhs vivaient dans des demeures de pierre ornées de symboles du Serpent Universel (icônes qui sembleraient démoniaques aux normes contemporaines). Les places, les cours et les routes étaient encombrées de statues de sarrukhs, aussi bien des nobles en robes flottantes que des guerriers en armes.[10]
Langage et alphabétisation[]
Les sarrukhs parlent leur propre langue, le sarrukhar, qui a des similitudes avec le draconien.[6]
Magie[]
Les recherches magiques des sarrukhs aboutirent à deux innovations majeures : les parchemins nétheres et la capacité de manipuler autrui d'un point de vue physique. Cette magie de transformation permanente leur permet non seulement de modifier l'enveloppe physique de sujets vivants (uniquement des Squameux) mais également de leur conférer des pouvoirs, ceux-ci se transmettant de génération en génération (à condition que le sujet se reproduise avec un membre "normal" de son espèce). La majorité de ce savoir s'est perdue au fil des millénaires et seuls quelques sarrukhs la maîtrisent encore. Les sarrukhs eux-mêmes y sont immunisés.[10][6]
Relations avec les autres[]
Les sarrukhs engendrèrent toutes les créatures reptiliennes non-draconiques de Toril. Pour eux, tout ce qui ne porte pas ce glorieux héritage n'est bon qu'à servir d'esclave.[5] Leur petit nombre les force toutefois à s'appuyer sur leurs serviteurs, ce qui les rend vulnérables.[9] Conscients de la chute de leur civilisation, les sarrukhs œuvrent quand ils le peuvent au bien-être de leurs anciennes créations, qui prospèrent à leur place.[8]
Les sarrukhs détestent profondément les dragons et les phaerimms. Les créatures puissantes que sont les aboleths, les illithids et les tyrannoeils sont anecdotiques pour eux.[11]
Très peu nombreux, les sarrukhs considèrent que chaque individu est irremplaçable. Tuer un sarrukh revient à s'aliéner la race entière.[6]
Esclavage[]
La pratique débuta avant même que les sarrukhs ne rencontrent d'autres races. Les esclaves sarrukhs étaient ménagés, bien traités et nourris, et passaient souvent leur vie auprès d'une même famille. Vieux, ils étaient affranchis, devenaient tuteurs auprès des enfants de leurs anciens maîtres ou servaient de sacrifices volontaires au Serpent Universel.[7]
En découvrant les premiers Écaillés, les sarrukhs en firent des esclaves de second ordre, traités dans les pires conditions. Ils n'étaient même pas dignes d'être sacrifiés au Serpent Universel et pouvaient être tués et dévorés librement. A l'apogée des empires, les sarrukhs les forcèrent à se battre à leur place, promettant aux plus valeureux la liberté et l’opulence. Ces promesses (parfois tenues) suffirent à fédérer des forces de combattants loyaux qui aidèrent les sarrukhs à contrôler leurs empires.[7]
Les Écaillés finirent par être jugés dignes d'être sacrifiés au Serpent Universel. Si le dieu n'exprima pas directement d'objection, les sarrukhs avaient violé un accord fondateur, forçant le Serpent Universel à se séparer d'un aspect.[7] Ainsi fut engendré M'daess, dont la tâche était de purifier l'âme des sacrifices afin d'en faire les égaux des sarrukhs.[10]
Religion[]
Le Serpent Universel serait venu à la rencontre des premiers sarrukhs alors qu'ils étaient encore sauvage.[10] Il leur proposa la civilisation, du pouvoir et de leur apprendre la magie. En retour, le Serpent Universel demandait à être vénéré et à recevoir des sacrifices. Les sarrukhs acceptèrent et à l'âge d'or de leurs empires tous le vénéraient. Alors qu'ils étendaient leur emprise, ils obligèrent les populations conquises à vénérer également le Serpent Universel. Cette pratique en fit les ennemis des races dominées, mais également de leurs dieux.[11]
Sacrifices[]
Au début, le Serpent Universel était exigeant en matière de sacrifices, les victimes devant être des sarrukhs (souvent volontaires). Les prêtres procédaient de manière hebdomadaire et offraient pendant trois jours aux victimes tout ce qu'elles voulaient avant le sacrifice (allant même jusqu'à les loger dans les appartements impériaux d'Okoth). La nuit du sacrifice, les sarrukhs se rassemblaient pour prier. Traitée avec des encens, la victime s'arrachait elle-même le cœur avec une dague, l'offrant palpitant au grand prêtre. Celui-ci se couvrait avec les autres officiants de sang.[11]
A l'apogée des empires, les esclaves Écaillés étaient sacrifiés par centaines à la place des sarrukhs dans des bains de sang. Ils ne recevaient aucun égards et peu étaient consentants. Les prêtres devaient se charger d'arracher les cœurs des victimes et évitaient de se couvrir de leur sang nauséabond.[11]
Après la chute des empires, les sarrukhs ne pouvaient plus se permettre de se sacrifier et les yuan-tis refusaient de le faire également. Pour apaiser la soif intarissable du Serpent Universel, les sarrukhs se mirent à sacrifier des hommes-lézards et des victimes capturées. Le nombre de sacrifice diminua sensiblement.[11]
Fragmentation du Serpent Universel[]
A l'apogée des empires, le Serpent Universel se scinda en un panthéon complet, chaque nouvelle divinité représentant un de ses aspects. L'événement aurait été précipité par les demandes conflictuels des fidèles, de plus en plus nombreux. Après la chute des empires, le culte du Serpent Universel disparut, mais celui-ci continua à accorder des sorts aux créatures qui le vénéraient à travers les dieux incarnant les parties de son essence.[11]
Représentants connus[]
- Ghiz'kith (fondateur de Mhairshaulk)
- Pil'it'ith
- Sath'fiss'ith
- Ziss'thiss
Histoire[]
Jours du Tonnerre[]
Les premiers sarrukhs apparurent dans la région d'Okoth, au sud de la future Mulhorande.[1]
Évoluant au milieu des Tonnants, d'autres espèces de serpents et de lézards dépourvus de conscience, ainsi que de peuplades primitives, ils ne rencontrèrent aucun résistance organisée. Leur population excéda rapidement le niveau de leurs ressources, les poussant à se développer toujours davantage. Notamment grâce à leur maîtrise de l'acier, les sarrukhs finirent par s'imposer en quelques siècles comme la race dominante dans la partie du monde qui deviendra Faerûn. Les tout premiers récits historiques rapportent la naissance de trois grands empires terrestres : Okoth, Mhairshaulk et finalement Isstosseffifil. Des royaumes mineurs naquirent à l'écart des empires, notamment Ss'thar'tiss'ssun et la cité d'Ilimar. Les premiers portails stables de Faerûn furent créés pour les relier.[12][1]
Pendant leur expansion, les sarrukhs asservirent et élevèrent des créatures, se livrant à des expériences sur elles. Ils croisèrent notamment des spécimens squameux à des humains afin d'obtenir des serviteurs moins répugnants. A force d'expérimentations, une première vague viable donna les asabis, les hommes-lézards et les ptérosauriens. Loyaux, ils servirent rapidement de guerriers. Des communautés entières furent implantées en régions sauvages afin d'étendre l'influence des sarrukhs. Une seconde vague d'expérimentations produisit les nagas. Plus difficiles à contrôler, les individus les moins problématiques furent assignés à des missions de surveillance, d'exploration et de recherches magiques. Les autres furent libérés. La troisième vague donna aux sarrukhs de Mhairshaulk leurs meilleurs serviteurs, les yuan-tis. Ils étaient les premiers hybrides viables de sarrukhs et d'humains. Ils furent déclinés en différentes sous-formes, selon la quantité de sang sarrukh employé. Intelligents et plus obéissants que les nagas, les premiers yuan-tis furent placés à la tête des esclaves Écaillés et servirent de contremaîtres, d'officiers et d'administrateurs des empires sarrukhs.[10]
Lors de l'expansion, les sarrukhs découvrirent également des chamans de races primitives qui détenaient une magie qui leur était inconnue. Après l'avoir étudiée, les sarrukhs réunirent leurs observations dans une série d'ouvrages qui furent conservés à Oreme, capitale de l'empire d'Isstosseffifil, afin de les étudier.[2]
A force conquêtes et d’asservissement de tellement de races, les sarrukhs finirent par se retrouver en minorité dans leur propre empire. Ils jouissaient alors de tous les luxes possibles. Ils devinrent paresseux et autoritaires et sombrèrent progressivement dans la décadence, tout en devant de plus en plus s'appuyer sur leurs serviteurs. Ils ne quittaient plus leur palais sans d'importantes protections.[2][9] Les sarrukhs de Mhairshaulk, complètement dépendants de leurs serviteurs yuan-tis, se détournèrent de la réalité.[10]
Chute des empires[]
- -33500 CV à -24000 CV.[13] L'empire de Mhairshaulk s'affaiblit. Les forces d'autres races (dont les dragons) finissent par forger une alliance visant à balayer les armées des sarrukhs. Celles-ci, composées d'hommes-lézards menés par des yuan-tis, sont vaincues. Ce revers poussera les yuan-tis à se rebeller contre leurs maîtres, précipitant la chute des trois grands empires.[14]
Okoth s'effondra le premier en -34100 CV, un siècle environ après des guerres civiles. Isstosseffifil s'effondra à son tour en -33800 CV, lors d'une guerre contre les phaerimms. Les sarrukhs avaient détourné le cour de la Mer étroite pour inonder l'Outreterre, mais les changements climatiques engendrés condamnèrent leur propre empire. Mhairshaulk fut le dernier à tomber vers -33500 CV, les sarrukhs s'enfonçant dans un sommeil millénaires.[2]
Beaucoup de sarrukhs survécurent néanmoins à la chute de leurs empires, trouvant diverses parades pour survivre. Les grands clans d'Okoth se mirent notamment à parcourir le multivers pendant des dizaines de millénaires, mais furent incapable de se fixer sur un plan sur plus d'une génération. Ce mode de vie nomade les aguerrit mais les poussa à céder à leurs instincts les plus noirs. Quelques dissidents, désespérés par leurs semblables, implorèrent Jazirian, un fragment du Serpent Universel, de leur venir en aide. Il répondit en les transformant en couatls. Les autres sarrukhs d'Okoth leur déclarèrent la guerre, mais malgré leur infériorité numérique, les couatls tinrent bon. Le conflit se poursuivit jusqu'à ce que Jazirian soit tué par Merrshaulk, un fragment plus sombre du Serpent Universel. Les couatl durent alors fuir vers Abeir-Toril, où ils s'installèrent sur les terres de Maztica et quelques-uns au Chult.[2]
Après la guerre contre les couatls, les sarrukhs d'Okoth explorèrent les Landes de la malédiction et du désespoir, où ils se heurtèrent aux khaastas et à leurs alliés démoniaques. S'en suivit une guerre de plusieurs siècles, qui se solda par la défaite des sarrukhs. Afin d'échapper à l'extermination, ces derniers regagnèrent dans le plus grand secret Toril et Faerûn. Ils commencèrent à fouiller les ruines de leur ancien empire d'Okoth, sur les berges de l'Azulduth.[9]
Peu avant le Temps des Troubles, les sarrukhs d'Okoth se rendirent compte que Sseth hibernait et ne répondait que difficilement à leurs prières. Les khaastas finirent par les retrouver, et, privés du soutien de leur divinité tutélaire, les sarrukhs étaient dos au mur.[9]

Un aventurier découvre un tombeau de sarrukh
Temps des Troubles[]
Les derniers sarrukhs et leur progéniture connurent une crise religieuse, Sseth cessant complètement de communiquer. Les prêtres d'Okoth se résolurent à négocier avec Seth. Celui-ci accepta de les aider à conditions qu'eux-mêmes s'engagent en retour à l'aider à plonger Sseth dans un sommeil éternel.[9] En conséquence, Pil'it'ith, un puissant prêtre sarrukh, entrava Sseth, avant de se convertir au culte du dieu usurpateur Seth.[4]
Aux alentours de 1369 CV, Seth commença à répondre aux prières de ses nouveaux adorateurs, dont les yuan-tis, inconscient de la supercherie et persuadé que Sseth était encore à l'origine de leurs pouvoirs. Mais Sseth, assailli de cauchemars, se mit à tirer sur ses liens. Ses soubresauts réveillèrent des sarrukhs dans l'ensemble de Faerûn, dont ceux de Mhairshaulk. Au fait des agissements des sarrukhs d'Okoth, ils commencèrent à chercher un moyen de réveiller Sseth tout en s'opposant aux traîtres. Ils relevèrent également l'empire endormi de Serpentes.[9]
A Okoth, le culte de Seth continuait à grandir sous l'autorité de Pil'it'ith, attirant des disciples squameux. La lutte contre les khaastas s'intensifiait, notamment dans la région du Lac de Sel.[9]
Magepeste[]
Lors de la Magepeste, des yuan-tis mirent finalement fin à l’hérésie de Pil'it'ith, le tuant avec ses fidèles. Sseth se réveilla peu après et Seth disparut de Faerûn.[4]
XVe siècle CV[]
En 1479 CV, quelques sarrukhs régnaient encore à Okoth, attendant secrètement leur heure et préparant le grand retour de leur race.[4] Stériles, ils s'efforçaient d'engendrer de nouvelles générations.[5]
Références[]
- ↑ 1,0 1,1 1,2 et 1,3 DD3 - Les Royaumes Serpents p.54
- ↑ 2,0 2,1 2,2 2,3 et 2,4 DD3 - Les Royaumes Serpents p.55
- ↑ DD3 - Royaumes Oubliés - Univers p.261
- ↑ 4,0 4,1 4,2 et 4,3 DD4 - Encyclopédie des Royaumes Oubliés p.164
- ↑ 5,0 5,1 5,2 5,3 et 5,4 DD4 - Encyclopédie des Royaumes Oubliés p.277
- ↑ 6,0 6,1 6,2 6,3 et 6,4 DD3 - Les Royaumes Serpents p.81
- ↑ 7,0 7,1 7,2 7,3 7,4 7,5 7,6 et 7,7 DD3 - Les Royaumes Serpents p.57
- ↑ 8,0 et 8,1 DD3 - Les Royaumes Serpents p.82
- ↑ 9,0 9,1 9,2 9,3 9,4 9,5 9,6 et 9,7 DD3 - Les Royaumes Serpents p.56
- ↑ 10,0 10,1 10,2 10,3 10,4 et 10,5 DD3 - Les Royaumes Serpents p.58
- ↑ 11,0 11,1 11,2 11,3 11,4 et 11,5 DD3 - Les Royaumes Serpents p.59
- ↑ DD3 - Les Royaumes Serpents p.5
- ↑ DD3 - Grand History of the Realms p.8 et p.10
- ↑ DD3 - Les Royaumes Serpents p.9