Sundabar est une cité doublement fortifiée dont les alentours sont uniquement occupés par des mineurs obsédés, des orques enragés et d'imprudents citoyens.[1] Ancien bastion nain, la cité est progressivement devenue une forteresse peu accueillante. Elle fait office de rempart de la civilisation dans le Nord.[2] A l'instar de Mirabar, Sundabar était également peuplée d'humains à la surface, mais ils furent massacré par les orques vers la fin du XVe siècle CV.[3]
Géographie[]
Sundabar est située dans la vallée au nord des Montagnes Nétheres et au sud des Montagnes Rauvin, le long de la Rivière Rauvin, au sud de l'embouchure de la Coulée rouge. La Route de la fourche se termine à Sundabar. La région environnante est aride et dépourvue d'arbres.[4]
Voyage[]
- De Sundabar à la Citadelle Adbar : 305 km
- De Sundabar à Everlund, par barge : 270 km[5]
Société[]
La vigilance est le maître mot dans la cité et les étrangers sont surveillés avec suspicion.[2] Les Sundabariens font encore moins confiance aux humains, surtout depuis la dernière guerre contre les orques où ils n'ont reçu qu'une aide minimale et tardive (selon eux) de l'unique Lunargent.[6] Les visiteurs doivent se présenter et se faire recenser auprès d'un responsable administratif. Les aventuriers se voient également remettre une charte définissant leur accréditation et leur mission.[7]
La plupart des habitants sont calfeutrés sous terre. Quelques-uns se sont installés dans les bâtiments les moins endommagés de la surface, participant lentement au déblaiement de la cité.[3]
Infrastructures[]
Surface[]
Avant la guerre, la surface de Sundabar était une cité aux rues pavées et aux toits d'ardoise. La majorité des maisons de pierres aux murs épais avaient trois niveaux, de longues fenêtres étroites avec des volets et des portes armées de fer que l'on pouvait barrer de l'intérieur. Les arbres étaient peu nombreux, la seule végétation visible se limitait à des herbes en pot.[8] Les caves des maisons abritaient souvent des élevages de champignons et des réserves protégées de nourriture. Les scieries et pâturages se trouvaient à l'extérieur des murs de la cité de la surface.[9] Aux alentours de 1489 CV, la surface est un champs de ruine, à l'exception des doubles remparts.[3]
Des routes mènent depuis la Porte de la Rivière (ouest), la Porte Orientale (est) et la Porte de Tournepierre (sud-est) en un lieu central au cœur de la ville que l'on appelle le Cercle. C'est là que se dressait le Palais du maître de Sundabar.[9]
Auberges[]
- Auberge de Baldiver. Long château où les vétérans et les hôtes discrets étaient appréciés.[9] En ruine
- Char de l'Étoile de Feu. Lieu jadis bruyant de jour comme de nuit.[9] En ruine
- Maison de Malshym. Établissement propre et calme, jadis apprécié des marchands de passage.[9] En ruine
- La Trompette. Établissement luxueux et intime, jadis privilégié par les aventuriers.[9] En ruine
Temples[]
- La Maison de la Justice éternelle. En ruine.[3]
- La Maison de la Vigilance. En ruine.[3]
Ville souterraine[]
La ville souterraine accueille différents clans nains logés dans des cavernes robustes.
Temples[]
La cité souterraine accueille des temples voués à la plupart des divinités naines, en particulier Moradin.[9]
Autres lieux[]
- L'Éternelle fournaise. Crevasse volcanique sur laquelle s'est développée Sundabar et surveillée en permanence. Elle est à l'origine de certains objets magiques parmi les plus beaux de Faerûn.[1]
Gouvernement[]
La cité était dirigée par un grand maître des guildes humain, secondé par le maître forgeron nain, responsable de la communauté naine. En dessous d'eux, on trouvait des guildes d'artisans, des mineurs et des marchands en compétition pour la richesse et les avantages.[8] Suite à la guerre, Sundabar fut dirigée par un Maître-Forge,[3] Brûleflamme. Celui-ci a rejeté l'idée de réinstaurer une royauté, malgré l'intérêt de certains nains.[6]
Économie[]
La cité est réputée pour ses mineurs, ses maîtres forgerons et ses sculpteurs sur bois.[4] Aux alentours de 1489 CV, Sundabar privilégie principalement le commerce avec les autres cités naines, via l'Outreterre (s'il le pouvait, le Maître-Forge veillerait à abandonner entièrement le trafic en surface).[3] La cité s'inquiète du potentiel essor économique de Gauntlgrym, qui pourrait lui faire concurrence dans le marché de l'armement le long de la Côte des Épées. La ville anticipe donc en cherchant de nouveaux marchés vers le sud, notamment à Elturgard.[10] Malgré les difficultés traversées, Sundabar reste une des plus riches villes du Nord et n'investit qu'une infime partie de sa fortune dans le commerce.[6]
Par le passé, on pouvait trouver autour du Cercle des boutiques de gravure sur bois, d'ébénistes et de charpentiers. Les auberges et tavernes de la ville étaient austères.[9]
Politique extérieure[]
XVe siècle CV[]
Lors de la dissolution de la Confédération des Marches d'argent, suite à la dernière guerre contre les orques et l'absence d'aide extérieure conséquente, Sundabar s'est également retirée de l'Alliance des Seigneurs. La ville a mis un terme à toutes relations avec les royaumes humains du Nord, à l'exception de ceux avec lesquels il est vital de commercer. De leur côté, les royaumes humains du Nord estiment que les nains de Sundabar sont des lâches et qu'ils restent cachés sous la terre avec leurs richesses plutôt que d'aider à la reconstruction de Luruar.[6]
Défenses[]
La cité de la surface est protégée par une double muraille[4] en cercle, renforcées par la présence au milieu de douves gelées infestées d'anguilles mangeuses d'hommes. D'immenses granges dans les cavernes et des puits profonds tirant de l'eau du lac souterrain Anfarra permettent de soutenir un siège de nombreux mois.[2] Aux alentours de 1489 CV, les remparts ont été réparés par les nains suite à la guerre contre les orques.[3]
- Les Écussards, soldats de l'Armée d'écu, sont bien entraînées et bien équipées. Aux alentours de 1372 CV, ils représentaient une force de deux milles guerriers stationnés à Sundabar. Ils sont commandés par le Lameguerre (officier) et s'occupent de la protection des murs. Ils patrouillent aussi en dehors dans le Val de Sundabar, lourdement équipés et accompagnés d'éclaireurs.[2]
- Les Boucliers de pierre forment la garde de la cité. Ils sont sous la direction du Lamegarde (officier). La garde était jadis soutenue lors des interrogatoires par des prêtres de Heaum et de Tyr, qui utilisaient des sorts de vérité sur les suspects.[2]
- Les Vigilants. Un réseau furtif d'espions, également sous la direction du Lamegarde (officier).[2]
Les gardes et les espions trop négligents sont transférés auprès du Lameguerre chez les Écussards, qui n'hésitent pas à envoyer leurs propres éléments perturbateurs dans les forces du Lamegarde.[2]
Des alliés du Fardrimm (sous l'Éternelle fournaise) soutiennent les défenseurs, ainsi que des mercenaires et des aventuriers fréquemment loués.[2]
Histoire[]
- -500 CV. Les nains de Delzoun construisent la cité souterraine afin d'exploiter la faille volcanique de l'Éternelle fournaise[2]
Sundabarr commença à être dirigée par une succession de Maîtres-Forges, qui savaient utiliser au mieux l'Éternelle fournaise. Lorsqu'un Maître-Forge mourrait ou qu'un autre devenait plus compétent que lui, Sundabarr changeait de dirigeant.[3]
Par la suite, des migrants nétherisses fuyant l'avancée du désert de l'Anauroch s'installèrent à Sundabar et participèrent à la croissance démographique de la ville.[11]
- -100 CV. Sundabar survit à la chute du Delzoun en transformant la puissance de l'Éternelle fournaise en protection, créant des murs de métal en fusion[2]
- 329 CV. Chute de Hlondath et début de raids orques sur la cité de la surface, qui devront durer plusieurs siècles[2]
- 882 CV. Les royaumes d'Ascalhorn, Ammarindar et Earlann succombent à une invasion de démons. Les orques, délogés par les démons, finissent par délaisser Sundabar, dont ne subsiste que la section souterraine, protégée par l'Éternelle fournaise[2]
A la chute d'Ascalhorn, le prince et haut capitaine de cette cité, Simberuel Astalmé, rassembla des survivants et fuit les démons en direction de la Passe de Tournepierre. Les réfugiés furent sauvés par le Maître-Forge de Sundabar. Hommes et nains repoussèrent les démons, mais le prince y laissa la vie en sauvant le maître forgeron nain. En retour, celui-ci offrit aux humains les quartiers abandonnés de la surface de la citadelle en guise de résidence. Humains et nains prospérèrent ensemble pendant les cinq siècles suivants. La citadelle se transforma en cité, les humains développant le commerce à la surface. Petit à petit, le pouvoir passa des mains des maîtres forgerons nains à celles des maîtres marchands humains.[8]
XIVe siècle CV[]
- 1355 CV. Le sixième grand maître de la cité est Helm Ami-des-Nains[8]
- 1369 CV. Des démons échappés du Fort des portes de l'enfer attaquent Sundabar, mais sont repoussés.[12]
Sundabar fut signataire de la Confédération des Marches d'argent.[13]
XVe siècle CV[]
Afin de contrer la menace grandissante des Shadovars et d'étoffer ses défenses, la ville attira au fil du siècle des guerriers de tout Faerûn.[14] Les descendants de Helm Ami-des-Nains, en vertu de l'amour et du respect porté à leur aïeul, furent capables de se proclamer rois (chose qu'aucun nain n'avait osé faire à Sundabar). Le roi Casquefeu, petit-fils d'Helm, régnait sur la cité jusqu'à ce qu'elle soit attaquée par les orques.[3]
- 1484 CV. Les orques de Maintes-Flèches partent en guerre contre les bastions nains du Nord et leurs alliés.[15] La surface de Sundabar est attaquée par une armée, menée par le seigneur de guerre Hartusk. Les habitants humains sont massacrés, malgré la résistance d'Aleina Lanceradieuse des Chevaliers d'argent, venue pour aider à organiser les défenses. Lors de l'assaut, un dragon pulvérise une bonne partie des remparts et balaye de nombreux bâtiments, dont celui abritant l'état-major de Sundabar. Les quelques défenseurs survivants sont repoussés dans la cité souterraine, avant qu'ils ne se dispersent dans l'Outreterre.[3]
Les nains étaient parvenus à se barricader dans les cavernes de l'Éternelle fournaise. Lorsque le seigneur de guerre Hartusk finit par quitter Sundabar, ne laissant qu'une faible force d'occupation, ils jaillirent des profondeurs et exterminèrent tous les orques et gobelins encore présents. Sundabar redevint une cité entièrement naine.[3]
Appendices[]
Références[]
- ↑ 1,0 et 1,1 DD3 - Royaumes Oubliés - Univers p.159
- ↑ 2,00 2,01 2,02 2,03 2,04 2,05 2,06 2,07 2,08 2,09 2,10 et 2,11 DD3 - Les Marches d'Argent p.67
- ↑ 3,00 3,01 3,02 3,03 3,04 3,05 3,06 3,07 3,08 3,09 3,10 et 3,11 DD5 - Guide des aventuriers de la Côte des Épées p.64
- ↑ 4,0 4,1 et 4,2 DD3 - Les Marches d'Argent p.66
- ↑ DD3 - Les Marches d'Argent p.85
- ↑ 6,0 6,1 6,2 et 6,3 DD5 - Guide des aventuriers de la Côte des Épées p.65
- ↑ DD3 - Les Marches d'Argent p.87
- ↑ 8,0 8,1 8,2 et 8,3 DD3 - Les Marches d'Argent p.68
- ↑ 9,0 9,1 9,2 9,3 9,4 9,5 9,6 et 9,7 DD3 - Les Marches d'Argent p.69
- ↑ DD5 - Guide des aventuriers de la Côte des Épées p.63
- ↑ DD3 - Royaumes Oubliés - Univers p.153
- ↑ DD3 - Les Marches d'Argent p.99
- ↑ DD3 - Royaumes Oubliés - Univers p.157
- ↑ DD4 - Guide des Joueurs des Royaumes Oubliés p.106
- ↑ DD5 - Guide des aventuriers de la Côte des Épées p.17