Les yuan-tis, également appelés têtes de serpent,[1] sont des créatures ophidiennes que l'on dit dénuées de compassion, vivant au cœur de temples isolés et offrant des sacrifices à leurs dieux serpents. Ils sont réputés pour être presque impossible à influencer à moins d'avoir recourt à la magie, alors qu'eux même assouvissent leur emprise sur les autres créatures par la terreur et le plaisir. Rusés et impitoyables, ils ne s'embarrassent pas de savoir s'ils combattent à la loyale, n'hésitant pas à frapper les premiers.
"Les yuan-tis ont rejeté leur humanité il y a bien longtemps, et leur santé mentale avec." - Extrait des Maîtres de la Cité interdite de Codo Vidak
Apparence[]
L'apparence des yuan-ti varient énormément d'un individu à un autre. Certains ont un aspect humain, d'autres naissent avec la moitié inférieure du corps semblable à une queue de serpent, ou ont simplement une tête ophidienne. Plus un yuan-ti ressemble à la race que les dieux serpents ont voulu créer, plus haute est sa place dans l'échelle de la société.[2]
Sous-types principaux[]
Les yuan-tis véritables se présentent sous trois formes et castes distinctes: abomination, malison, et sang-pur.[3] De ces trois formes principales, seules les malisons et les abominations ont le pouvoir de se transformer en serpents géants.[2]
Sous-types secondaires[]
Les anathèmes ont également leur place dans la hiérarchie.[3] S'ajoutent deux espèces de subordonnés, qui ne sont ni-totalement humains, ni complètement des yuan-tis : les corrompus et les gardes des couvées.[4]
Autres[]
Des types de yuan-tis aux fonctions bien spécifiques:
Biologie[]
Tous les types de yuan-tis véritables peuvent procréer entre eux, même s'ils se cantonnent généralement à leurs semblables. Les yuan-tis pondent des œufs à la manière des reptiles. Les petits atteignent l'âge adulte vers 12 ans. Les yuan-tis vivent en moyenne jusqu'à 80 ans, mais certains individus peuvent vivre jusqu'à 120 ans.[5]
Personnalité[]
Les yuan-tis sont intelligents, égocentriques, patients et calculateurs.[1] Ils se considèrent eux même comme les êtres les plus intelligents de la surface de Toril. Convaincus d'être les maîtres légitimes de Faerûn, ils pensent n'avoir qu'à agir avec adresse et prudence pour atteindre leur objectif de domination totale.[6]
Certains yuan-tis qui opèrent seuls ou en compagnie de serviteurs Écaillés deviennent parfois fous et totalement inconscients.[1]
Certains yuan-ti estiment que quiconque ose les défier mérite la mort, ou à défaut doit apprendre à leur obéir. Néanmoins, le but des yuan-tis est de conquérir et d'asservir, pas de supprimer toute forme de vie. Car même si les yuan-tis voient les autres créatures comme étant inférieures, celles-ci sont utiles dans le rôle d'esclaves. Selon les préceptes de Sseth, leur peuple est destiné à régner sur le monde, pas de la détruire.[6]
Des divergences de points de vue s'opèrent au fil de l'âge chez les yuan-tis. Les plus vieux s'intéressent plus à la diversité trouvée sur Faerûn que leurs cadets, mais se montrent bien plus intolérants vis à vis des différences religieuses et du progrès social. Les plus jeunes s'enquièrent souvent de la vision du monde des autres créatures, ne s'y retrouvant que rarement. Mais cela leur permet de mieux manipuler les autres races.[6]
Aventuriers[]
Certains yuan-tis deviennent aventuriers dans le but d'améliorer leur propre statut social au sein de leur communauté. Ils empruntent souvent la voie du rôdeur.[5] Lorsqu'ils quittent leur communauté, les yuan-tis cherchent à rejoindre un groupe répondant à leurs besoins du moment. Les sang-pur et les corrompus forment parfois des cellules yuan-tis au sein des cités humanoïdes, où ils peuvent centraliser leurs informations.[7]
Cycle de vie[]
Les yuan-tis abandonnent leurs œufs dans les chambres de couvaisons, les laissant aux bons soins des gardes des couvées. Les nouveaux nés naissent avec un appétit féroce et s'entretuent s'ils ne trouve rien à manger. Les couveurs se chargent de la première phase de leur éducation, leur apprenant à utiliser leurs pouvoir au plus tôt[8] (le plus important étant le pouvoir de transformation en serpent, pour ceux qui en disposent).[7] On leur inculque dès l'éclosion que le monde appartenait jadis à leurs ancêtres et qu'en conséquence Faerûn leur revient de droit. Cette approche leur permet de justifier toutes les atrocités qu'ils feront subir aux autres races par la suite.[5]
Adultes, les yuan-tis complotent, se reproduisent et œuvrent pour le bien de leur tribu. Aux yeux des hommes-serpents, se reproduire est un acte sacré, comme un devoir envers la perfection du corps. Pour cela les yuan-tis étudient soigneusement les éventuels partenaires afin de choisir uniquement les plus prometteurs, même s'ils se détestent.[8]
Avec l'âge, les yuan-tis peuvent développer une certaine paresse, dormant de plus longtemps, pendant des jours, puis des semaines et jusqu'à des années entières pour finir par ne jamais se réveiller. Les anciens peuvent se montrer acariâtres, au point de mordre ceux qui les dérangent. Quelques vieillards décident parfois de partir une dernière fois à l'aventure, en quête du dernier frisson. Mais la majorité préfère mourir en paix, dans le luxe et entouré d'esclaves respectueux de leur maître.[9]
Société[]
Voir catégorie: Culture yuan-ti

Une malison et une abomination yuan-tis.
Les yuan-tis passent l'essentiel de leur temps à se cacher, traquer du gibier et attendre que leurs informateurs infiltrés les renseignent sur leurs ennemis.[5]
Organisation globale[]
Les yuan-tis de Faerûn sont divisés en grandes tribus, qualifiées de maisons et dans une société globale intertribale. L'allégeance de chaque yuan-ti dépend principalement de sa lignée, mais rien ne l'empêche d'en changer.[9]
En plus des maisonnées principales, des leaders locaux charismatiques peuvent créer leur propre ssrath, des tribus élaguées regroupant des parias d'autres tribus ou des individus chassés de leurs familles.[9]
Hiérarchie sociale[]
Les yuan-tis se qualifient entre eux de vrael olo (les élus). Au jour le jour, ils utilisent simplement vrael qui peut être transformé en auvrael (yuan-ti amical ou connu) et duthrael (yuan-ti ennemi ou inconnu).[8]
Au sein de la société globale yuan-ti, plus un individu est doté de traits serpentins, plus son statut est élevé. Les abominations jouissent par conséquent d'un prestige important et sont quasiment systématiquement à la tête des communautés. Ils sont suivis des malisons puis des sang-pur. Les corrompus viennent ensuite, et tout en bas se trouvent les gardes des couvées.[7]
Au sein de leurs types respectifs, le statut social des yuan-tis dépend de leurs exploits et des faveurs reçues par Sseth. Les prêtres revêtent ainsi souvent le rôle de chef.[7]
Maisonnée[]
Au sein d'une maisonnée, la hiérarchie est très stricte. Tous les membres y sont parents par alliance ou par le sang. Un yuan-ti qui ne respecte pas la hiérarchie de sa maison est considéré avec soupçon et dégoût. Un manquement s'accompagne souvent d'une relégation dans la hiérarchie (sauf si deux anciens s'opposent sur cette décision). Les fauteurs de troubles chroniques sont chassés ou victimes "d'accidents".[10]
Les jeunes (ou les incultes) ont le droit de se dresser contre l'autorité, mais ils sont sévèrement réprimandés et punis pour leur comportement. Les héritiers et favoris rebelles sont généralement envoyés sur des missions dangereuses, et ceux qui reviennent sont pardonnés (jusqu'à l'incartade suivante).[10]
Un membre d'une autre race qui ne respecterait pas la hiérarchie yuan-ti est simplement tué (la forme dépendant du statut du fautif). Un esclave zélé sera sacrifié aux dieux, tandis qu'un serviteur peu attentionné sera massacré par les autres esclaves avant d'être dévoré.[10]
Les yuan-tis cherchent toujours à anticiper les ordres de leurs anciens. Les ordres sont toujours donnés avec discrétion et courtoisie, un signe discret indiquant qu'il a bien été reçu (à défaut, l'ordre est répété poliment mais plus fort, le supérieur regardant son subordonné droit dans les yeux). Seuls les anciens ou ceux s'estimant de leur rang osent se soustraire à un ordre. Les yuan-tis obéissant à un temple sont également temporairement dispensé d'obéir à un supérieur, de même s'ils ont reçu un ordre d'un supérieur de plus haut rang ou s'ils ont le statut d'émissaire (d'une maisonnée ou d'un temple).[10]
Anciens[]
Contrairement à de nombreuses sociétés maléfiques, les yuan-tis respectent leurs aînés et leur sagesse et les laissent terminer leurs jours dans la torpeur et le calme. Les chefs vieillissants sont rarement renversés par leurs cadets.[7] Une des raisons est que les yuan-tis s'exposeraient eux-mêmes à un tel traitement sur leurs vieux jours. La plupart des maisonnées s'assurent que les anciens sont nourris et logés, quoiqu'elles les ignorent dans l'ensemble. Les anciens disposent souvent de secrets de famille majeurs, ce qui les protège des jeunes ambitieux.[10]
Certains yuan-tis préparent avec soin leur retraite dans de luxueuses demeures remplies d'esclaves humains serviles. Ils s'y retirent lorsqu'ils ont le sentiment d'être rattrapé par l'âge. Les anciens qui refusent de céder leur place aux jeunes posent généralement problème. Leur famille est souvent obligée de les payer pour les forcer à se retirer. Dans l'ensemble, presque tous les yuan-tis respectent les anciens, leurs biens et leurs demeures, si bien que l'on trouve de nombreuses demeures palatiales (surtout au Tashalar et dans les régions orientales du Calimshan) pleines d'esclaves terrifiés qui vaquent à leurs occupations autour de leur maître endormi depuis des décennies (ou de son cadavre desséché).[10]
Loisirs[]
Les yuan-tis apprécient généralement les énigmes, les exercices mentaux et les jeux qui stimulent leurs sens de la stratégie. Ils apprécient les arts offrant des motifs répétitifs et complexes, mais n'aiment pas beaucoup les œuvres représentatives.[11]
Animaux domestiques et familiers[]
Les yuan-tis ont un lien très fort avec les serpents, particulièrement ceux venimeux. Ceux qu'ils élèvent grandissent souvent dans des proportions énormes et font preuve d'une malice et d'une ruse surnaturelle. Ces serpents servent souvent de protecteurs et font office d'animaux sacrés qui acceptent les offrandes faites à Sseth. Ils peuvent également être des animaux de compagnie.[12]
Grandes Maisons[]
Maisons au XIVe siècle[]
En plus des maison principales, la Cabale Lovée est une organisation d'influence majeure.[9]
- Maison Eselemas
- Maison Extaminos
- Maison Hss'tafi
- Maison Jennestas
- Maison Sauringar
- Maison Se'Sehen
- Maison Sseradess
Langue et écriture[]
Voir: dictionnaire et expressions yuan-tis
Les véritables yuan-tis parlent le commun, le yuan-ti et leur langue régionale. Ils apprennent souvent l'abyssal et le draconien.[7]
Noms[]
Les noms yuan-tis ont des significations transmises à travers les générations. Certains ajoutent plus de sonorités "sifflantes" à leurs nom, créant un sifflement exagéré. Un nom adopté de ce type est reconnu comme une variante du nom de naissance, plutôt qu'un nom unique en soi. Un yuan-ti peut se désigner lui-même par son nom de naissance, son nom adopté, ou (surtout chez les sang-pur) par un nom qu'il emprunte à la population locale.[13]
Magie[]
Les yuan-tis ont étudié pendant des siècles la sorcellerie sarrukh et celle des nagas. Ainsi, la diversité de leur magie profane rivalise avec celle des cultures humaines les plus avancées. Les yuan-tis ont développé des variantes subtiles de nombreux sorts, particulièrement ceux qui paralysent ou déplacent leurs adversaires.[14]
Religion[]
Voir article secondaire: Église de Sseth
Au moment où les yuan-tis furent créés, leurs maîtres sarrukhs vénéraient uniquement le Serpent Universel. Lorsque l'empire de Mhairshaulk tomba, les yuan-tis se mirent en quête des fragments du Serpent Universel afin de trouver la vérité et défaire la décadence de leurs anciens maîtres sarrukhs. Au fil des siècles, de nombreuses divinités-fragments furent oubliées, mais le culte de Sseth parvint à prendre racine et devint le fondement de la religion yuan-ti.[14] A leurs yeux, nulle autre divinité ne mérite le respect et la dévotion. Selon leurs légendes, modifiées avec le temps, Sseth participa à la création de leur race et leur servit de guide.[12] Pour la plupart des yuan-tis, les autres divinités serpentines que les vrael olo ont adorées par le passé étaient en réalité des aspects de Sseth ou des imposteurs vénérés par les Écaillés. Ceux-ci auraient toujours cherché à détourner les yuan-tis des vérités de Sseth.[15]
Divergences[]
Certains yuan-tis cherchent à suivre d'autres dieux, souvent parce qu'ils souhaitent devenir leurs favoris (ce qui est plus facile avec des dieux ayant peu de disciples). Les cultes de divinités anciennes comme Merrshaulk, Sss'thasine'ss et Varae sont vivaces dans certaines régions.[14]
De nombreux cultes yuan-tis se constituent autour d'anathèmes. Certaines de ces créatures prétendent être de vieilles divinités éveillées, tandis que d'autres proclament être de nouveaux dieux. Leurs disciples affrontent régulièrement d'autres yuan-tis[14] ou s'attaquent à des caravanes humaines.[15]
Modifications personnelles[]
Les yuan-tis sont pris depuis des siècles dans des débats autour des modifications corporelles, que ce soit au moyen d'implants ou de puissants sorts. La plupart pensent que les différences au sein de leur espèce fait partie du plan divin de Sseth, que les yuan-tis doivent tirer le meilleur de leur capacités par le développement personnel. Pour ceux-ci, modifier son corps est un péché car il est déjà parfait tel quel.[6]
A contrario, les autres yuan-tis pensent que c'est justement ce type d'améliorations qui fait partie du plan divin, voyant ceux qui se détournent de telles pratiques comme du bétail paresseux qui mérite d'être dominé et vaincu par les plus puissants des leurs.[6]
Mort et coutumes funéraires[]
Vis-à-vis de la mort, les yuan-tis sont conscients que malgré toutes les précautions prises, la vie peut s'arrêter à tout moment. Cette espérance de vie limitée ne doit en aucun cas conduire à la précipitation ou à se détourner de la Voie Sacrée de Sseth. Une vie longue est uniquement source d'admiration si celle-ci a été bien remplie. Dire d'un yuan-ti qu'il a eu une vie insignifiante est une insulte grave.[6]
Les rites funéraires varient selon les ssrath, tribus et temples. Certains brûlent ou abandonnent les dépouilles. Beaucoup récupèrent les écailles et les mues des morts avant de les laisser pourrir à l'air libre ou dans des cairns de pierre. Enfin, quelques-uns offrent les corps aux monstres locaux ; ceux-ci sont ensuite considérés comme des oracles pour avoir "englouti les souvenirs" des morts. Leurs comportement est interprété pour prédire le futur. De manière générale, les corps des anciens et des chefs sont traités avec plus de déférence, et les dépouilles des prêtres sont presque toujours brûlés rituellement sur un autel divin.[16]
Les maisons Extaminos, Sauringar et Se'Sehen pratiquent le rituel du "retour à l'œuf". Ils apprêtent les dépouilles, puis les enroulent dans du lin propre et un linceul de bandes d'étoffes traitées avec de la résine. Le résultat final est une boule ovoïde semblable à un œuf, qui sera finalement emmuré dans une caverne secrète où il momifiera. Les cavernes secrètes ne sont réouvertes que pour y ajouter de nouveaux morts ou pour être décorées de trophées ou reliques.[16]
Relations avec les autres[]

Coup de poignard dans le dos
Dans leurs relations, les yuan-tis classent par ordre d'importance eux-mêmes, puis les intimes et compagnons d'armes, leur famille, leur tribu, et enfin leur race.[17] Bien qu'ils n'apprécient pas plus que cela les leurs, les yuan-tis sont capables de nouer des relations étroites (mais pas forcément de confiance) avec leurs congénères. Ils réservent le terme t'iss'tess ("affection", selon le même principe que "cher" ou "chère") à leur intimes. Les membres de la famille sont les aha'ss et les individus avec lesquels ils travaillent ou vivent composent la ssarth (tribu rapprochée). Les ha'srammas composent la tribu dans sa globalité.[8]
La prudence naturelle des yuan-tis tempère à peine leur sentiment de supériorité. Les créatures écailleuses puissantes comme les nagas, les dragons et puissants magiciens sont traités avec courtoisie. Quant aux autres êtres serpentins et reptiliens, ce ne sont pour les yuan-tis que des pions alliés.[6] Les serpents-garous, bien qu'inférieurs, sont des créatures saintes et mystérieuses ayant les faveurs de Sseth.[18]
Sarrukhs[]
Les yuan-tis admettent que les sarrukhs ont un certain pouvoir sur eux par la volonté de Sseth en personne, puisqu'il en a fait ses messagers et serviteurs personnels (les qualifiant même de Griffes de Sseth). Non seulement les sarrukhs ont créé les yuan-tis mais ils ont conservé la capacité de modifier leur enveloppe physique. Les vrael olo obéissent, craignent et flattent les sarrukhs lorsqu'ils les rencontrent.[18]
Les yuan-tis n'ont toutefois pas oublié que les sarrukhs sont paresseux et décadents, et que certains ont même jadis perdu les faveurs de Sseth. Aussi ils s'en méfient et évitent de suivre les ordres insensés ou égocentriques des sarrukhs, de peur de tomber en disgrâce auprès de Sseth.[18]
Contrôle et Écaillés[]
Le besoin de dominer est caractéristique de la culture des yuan-tis. Néanmoins, ils sont conscients que les Écaillés sont trop nombreux et qu'il serait suicidaire de les affronter ouvertement. Ils sont cependant trop utiles et puissants pour qu'on les laisse prendre leur essor en tout impunité, aussi les yuan-tis tentent d'accroître subtilement leur influence parmi eux. Ils ont recours à à des opérations clandestines : asservissement subtil par la magie, usage de drogues, corruption progressive de serviteur etc. Ce concept de contrôle direct ou indirect est la Voie Sacrée de Sseth, unique moyen qui convienne pour traiter les autres races. [19]
Pour les yuan-tis, les tsaa olo sont des esclaves potentiels (généralement humains, mais le terme s'applique à tous les Écaillés, voire à d'autres Squameux pour marquer leur mépris), les hassaar sont les créatures influencées et acquises à leur cause et les sslin sont des serviteurs ou esclaves activement contrôlés.[19]
Malgré le besoin de domination, les yuan-tis méprisent les Écaillés, des êtres inférieurs à l'aspect obscène. Les humains notamment dégagent une odeur qui leur est insupportable, aussi les yuan-tis ont coutume d'asperger leurs esclaves de parfums très forts. Ils ont également un comportement indigne et curieux, qui leur tape sur les nerfs, semblant toujours agités. La plupart sont totalement indignes de confiance et l'usage de drogues et de méthodes coercitives sont nécessaires.[18]
Toutefois, les yuan-tis qui côtoient des humains longtemps finissent par les trouver fascinants, voire divertissants. Certains en viennent même à admirer certains individus et à apprécier leurs coutumes, jeux, modes et aliments.[18]
Territoires[]
Les yuan-tis s'adaptent à de nombreux environnements, utilisant tout ce qu'ils ont sous la main pour construire leurs demeures. On les retrouve à travers tout Faerûn, bien qu'ils préfèrent demeurer cachés.[5]
- Jungle. Les yuan-tis vivant dans la jungle s'installent souvent dans des ruines abandonnées et recouvertes de végétation, bâtissant leurs demeures dans des arbres ou des tunnels. Des passages relient chaque arbres à des tunnels souterrains qui sont le théâtre d'une bataille de tous les instants face aux autres créatures, coutant la vie de nombreux esclaves.[16]
- Collines. Les collines où s'installent les yuan-tis sont des monticules entourés de murs concentriques. Au centre, l'espace de vie protégé par des nombreux anneaux, et un dédale parsemé de pièges au sein duquel il n'existe que deux chemins sûrs. Un anneau extérieur est protégé par des monstres altérés.[16]
- Autres milieux. La plupart des yuan-tis vivent dans des régions "civilisées", préférant vivre dans des édifices en pierres. Dans les régions froides ils vivent sous la glace, cherchant des températures constantes. Ils ont également tendance à s'installer autour d'activités volcaniques ou de sources de chaleur souterraines.[16]
Les yuan-tis sont notamment établis dans la cité de Hlondeth (dans le Bief de Vilhon), dans le pays de Tashalar. Jusqu'à la fin du XIVe siècle CV, ils vivaient aussi au cœur des Jungles noires et dans les Jungles de Mhair.[5] Ils forment aussi une part importante de la population du Najara.[20]
Villes et repaires[]
Représentation de l'architecture yuan-tie.
Voir article secondaire: Temple yuan-ti
La plupart des villes yuan-ti ont été construites à l'apogée de leur empire, il y a des siècles. Par manque d'esclaves, les yuan-ti se contentent d'entretenir ces anciens lieux plutôt que d'en construire de nouveaux. Bien que ces sites aient des centaines, voire des milliers d'années, ils n'ont pas l'air car l'empire yuan-ti était autrefois très avancé, et bien qu'il ait décliné, sa culture continue de prospérer à plus petite échelle. De par leurs origines humaines, leur architecture reflète les idées humaines sur l'art et la beauté. Au fil du temps, cette perspective a été biaisée vers le concept selon lequel le serpent est la forme parfaite, de sorte que les serpents sont un thème commun dans leur esthétique.[13]
Les principaux bâtiments ont généralement quatre côtés et un extérieur en forme de pyramide en pente ou en quinconce, à l'image des temples yuan-tis. Il est courant pour les parois extérieures d'être piégées ou protégées par magie pour empêcher quiconque de grimper à l'extérieur du bâtiment. Les murs intérieurs sont souvent percés de trous au niveau du sol qu'un serpent moyen ou grand pourrait traverser, permettant aux animaux de compagnie ainsi qu'aux abominations et aux malisons en forme de serpent, de se déplacer plus rapidement. Dans les zones très fréquentées, des rampes remplacent les escaliers, ce qui facilite le déplacement du yuan-ti à corps de serpent entre les niveaux. Les fontaines, les jardins et les colonnes sculptées sont des éléments communs.[13] Les colonnes de pierres ou les troncs d'arbre sculptés placés dans de vastes pièces peuvent servir de perchoirs ou de refuges. Des saillies baignées de soleil et autres lieux chauds sont également conçus pour que les vrael olo puissent bénéficier de températures agréables.[16]
Les temples de Sseth constituent le foyer de la vie des yuan-tis. Chacune de leurs communautés en possède un.[7] A défaut, la plupart des demeures renferment au moins un ssarramath, un autel dédié à Sseth. Celui-ci peut prendre l'apparence d'une simple tête de serpent griffonnée sur un mur ou celui d'une statue géant de serpent rappelant un caducée. Une telle statue est souvent construite dans une dépression lisse remplie d'huile parfumée inflammable ou du sang de sacrifiés.[16]
Les yuan-tis creusent souvent des bassins peu profonds ou utilisent à défaut de larges vasques. Remplis d'huiles parfumées, les yuan-tis s'y prélassent pendant des heures pour se laver ou pour hydrater leurs écailles.[21]
Deux yuan-tis se prélassant dans une demeure.
Décorations[]
Les mosaïques dominées par des courbes sinueuses sont courantes. Les tapisseries de soie translucides, les trophées et les sculptures aux angles très marqués (utilisées pour se frotter et se débarrasser des écailles mortes) sont appréciées des nantis.[16] Les classes supérieures aiment aussi les photophores ondulants, remplis d'huiles colorés et placés au-dessus de la flamme d'une lampe à huile. Ces objets sont généralement installés contre un mur et décorés d'un œil de serpent.[21]
En particulier dans leurs villes, les yuan-ti comptent sur des pièges empoisonnés pour éloigner les intrus. Les pièges sont généralement placés sur les serrures de porte, les coffres et des faux objets conçus pour attirer les pillards.[13]
Repaires[]
Les repaires de yuan-tis dans les villes humaines sont très différents, ces endroits étant principalement utilisés par les sang-purs et les corrompus. Chacun de ces lieux ressemble au quartier général d'un réseau d'espionnage, d'une guilde de voleurs ou d'un culte hédoniste plutôt qu'à l'avant-poste d'un empire maléfique voué au cannibalisme et à la domination mondiale, mais il y a tout de même généralement une salle sacrificielle cachée.[13]
Histoire[]
- -34800 CV.[22] Crées lors des jours anciens de l'empire de Mhairshaulk, les premiers yuan-tis sont le résultat d'expériences de reproduction entre des humains, des serpents et les membres d'une des races créatrices appelés les sarrukhs. Améliorés par la magie sarrukh, les yuan-tis deviennent la plus puissante des Squameux "créées", plus intelligents que les hommes-lézards mais également plus fidèles et polyvalents que les nagas. Dotés d'un libre arbitre, c'est donc naturellement que leurs créateurs leur confièrent les taches les plus difficiles.[17]
Les sarrukhs influençaient les yuan-tis, notamment en développant le culte de Sseth. Mais l'intelligence croissante des hommes-serpents les rendait de moins en moins obéissants et malléables. Les sarrukhs pouvaient néanmoins toujours altérer le corps des yuan-tis, une menace qu'ils n'hésitaient pas à faire planer pour les obliger à obéir. Néanmoins, leur civilisation prenant son envol, les yuan-tis changèrent petit à petit leur perception des sarrukhs. Les yuan-tis finirent par les voir comme des êtres inférieurs à cause de leur oisiveté, tandis qu'ils s'estimaient eux-mêmes bien plus dignes des grâces de Sseth.[17]
- -33500 CV à -24000 CV.[23] L'empire de Mhairshaulk s'affaiblit. Les forces d'autres races (dont les dragons) finissent par forger une alliance visant à balayer les armées des sarrukhs. Celles-ci, composées d'hommes-lézards menés par des yuan-tis, sont vaincues. Ce revers pousse les yuan-tis à se rebeller contre leurs maîtres et les trois grands empires des sarrukhs tombent l'un après l'autre. Des sarrukhs survivants parviennent toutefois à se cacher et entrer en hibernation.[17]
Suite à ces événements, les yuan-tis étaient libres, mais prisonniers de leurs coutumes et modes de pensée. Au fil des millénaires, la plupart oublièrent l'existence des sarrukhs. Les yuan-tis en vinrent à croire qu'ils étaient les créatures les plus puissantes de Toril, persuadés d'être destinés à tenir les rênes du monde.[17]
XIVe siècle CV[]
Au début du siècle, les yuan-tis commencèrent à sentir avec angoisse l'appel des derniers Sarrukhs endormis. Incapables d'y résister, les yuan-tis redouaient également la capacité de leurs créateurs de pouvoir modifier leurs corps comme bon leur semblait, pouvant s'ils le voulaient tuer les yuan-tis en les transformant en créatures incapables de respirer, par exemple. Enfin, les yuan-tis entretenaient inconsciemment une relation d'esclave à maître.[17]
Références[]
- ↑ 1,0 1,1 et 1,2 DD3 - Les Royaumes Serpents p.8
- ↑ 2,0 et 2,1 DD5 - Manuel des Monstres p.307-310
- ↑ 3,0 et 3,1 DD5 - Volo's Guide to Monsters p.92
- ↑ DD3 - Monstres de Faerûn p.94
- ↑ 5,0 5,1 5,2 5,3 5,4 et 5,5 DD3 - Races de Faerûn p.151
- ↑ 6,0 6,1 6,2 6,3 6,4 6,5 et 6,6 DD3 - Les Royaumes Serpents pp.9-10
- ↑ 7,0 7,1 7,2 7,3 7,4 7,5 et 7,6 DD3 - Races de Faerûn p.152
- ↑ 8,0 8,1 8,2 et 8,3 DD3 - Les Royaumes Serpents p.10
- ↑ 9,0 9,1 9,2 et 9,3 DD3 - Les Royaumes Serpents p.11
- ↑ 10,0 10,1 10,2 10,3 10,4 et 10,5 DD3 - Les Royaumes Serpents p.15
- ↑ DD3 - Les Royaumes Serpents p.105
- ↑ 12,0 et 12,1 DD3 - Races de Faerûn p.153
- ↑ 13,0 13,1 13,2 13,3 et 13,4 DD5 - Volo's Guide to Monsters p.99
- ↑ 14,0 14,1 14,2 et 14,3 DD3 - Les Royaumes Serpents p.18
- ↑ 15,0 et 15,1 DD3 - Les Royaumes Serpents p.19
- ↑ 16,0 16,1 16,2 16,3 16,4 16,5 16,6 et 16,7 DD3 - Les Royaumes Serpents p.16
- ↑ 17,0 17,1 17,2 17,3 17,4 et 17,5 DD3 - Les Royaumes Serpents p.9
- ↑ 18,0 18,1 18,2 18,3 et 18,4 DD3 - Les Royaumes Serpents p.20
- ↑ 19,0 et 19,1 DD3 - Les Royaumes Serpents p.6
- ↑ DD3 - Les Royaumes Serpents p.105
- ↑ 21,0 et 21,1 DD3 - Les Royaumes Serpents p.17
- ↑ DD3 - Grand History of the Realms p.5
- ↑ DD3 - Grand History of the Realms p.8 et p.10